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Rôle et responsabilité des médias
Lutte contre la corruption
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 01 - 2013

Qui a dit que la corruption n'a plus sa raison d'être et que la révolution vient de lui donner un coup fatal. Au contraire, ce phénomène semble s'enraciner aussi gravement qu'on le croyait. Il continue de se répandre de plus en plus, minant le corps de l'administration comme une épidémie cancéreuse. Et les contrôleurs publics, vu l'expertise qu'ils ont dans ce domaine, le confirment et ne cessent de le noter dans leurs rapports annuels. Toutefois, personne n'a osé le dire publiquement, faute d'indépendance et d'autonomie de gestion.
En cette étape de transition, où les dossiers suspects sont entourés d'un flou persistant et où les corrompus courent toujours, dans l'impunité totale, le recours aux médias demeure significatif à plus d'un titre. Leur rôle est considéré comme salutaire. Que faire pour les doter des moyens nécessaires et leur baliser un terrain favorable de recherche et d'investigation? C'est là, du reste, l'objectif d'un colloque que l'Association tunisienne des contrôleurs publics (Atcp) a tenu, hier matin à Tunis, sous le signe « Le rôle des médias dans la lutte contre la malversation et la corruption». L'opportunité intervient à point nommé pour dénoncer la persistance d'un tel phénomène qui ne cesse de nuire à l'image de l'administration tunisienne et menace de faire effondrer les constantes d'une société tout entière. Car, deux ans après la chute d'une dictature tyrannique, l'on ne finit pas d'assister à un débat houleux sur des affaires de corruption qui ne cessent de faire couler d'encre. De même, leurs auteurs ont défrayé la chronique, sans que le gouvernement ne bouge le petit doigt pour les arrêter. Et l'on s'attend à ce que la justice transitionnelle prenne forme. Reddition de comptes oblige pour la réconciliation.
Et l'on se pose autant de questions sur ces anomalies qui paralysent les différentes articulations de l'Etat et déstabilisent, à coup sûr, son tissu administratif. A-t-on fait des opérations d'audit interne dans nos établissements publics? Pourquoi le phénomène de corruption sévit-il encore sous nos cieux ? Où sont passés les contrôleurs publics dont la mission est de taille dans la découverte des faits et l'identification des failles? Mme Samiha Salmani, présidente de l'Atcp, en est très consciente. Elle admet que la responsabilité de ce corps est énorme, bien que la fonction de contrôle général ne dispose d'aucune autonomie. Ces professionnels du métier n'ont pas les prérogatives d'intervention nécessaires, d'autant plus que leur nombre est tellement réduit qu'ils n'arrivent jamais à couvrir tous les rouages institutionnels et mettre le doigt sur toutes les défaillances administratives. «Nous ne sommes pas plus de 120 contrôleurs publics à l'échelle nationale. Mieux encore, la profession, qui œuvre sous l'égide du comité du contrôle général des services publics relevant du Premier ministère, ceux des Finances et des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, a besoin, aujourd'hui plus que jamais, d'une stratégie de réforme tant structurelle qu'organisationnelle», réclame-t-elle, déplorant le sort d'une telle fonction dont l'effectif demeure éparpillé, dépendant des trois départements ministériels et toujours soumis au pouvoir hiérarchique.
«Notre objectif est de promouvoir la profession, avoir notre indépendance pour plus d'efficience et développer la formation en matière de contrôle et d'inspection. Le tout pour un corps unifié, et ce, conformément aux normes internationales reconnues», espère Mme Salmani. Selon M. Mohsen Mansouri, membre du bureau exécutif de ladite association, le contrôle général est un corps qui a été créé en 1982 et dont la mission n'était pas aussi facile qu'on ne le croyait. Sans autonomie structurelle ni professionnelle, ce métier se trouve toujours sous l'emprise des trois institutions de l'Etat précitées. Son point faible, a-t-il révélé, réside dans le fait que le contrôleur élabore son rapport d'audit et d'inspection sans avoir le droit de le publier ou de le remettre à la justice. «Ce rapport avec toutes les propositions et les recommandations qu'il contient doit être remis à l'un des trois ministres concernés. Quoi qu'il en soit, ces rapports pourraient être gardés dans les tiroirs sans aucune suite administrative ou judiciaire. C'est que le ministre aura à faire tout son possible pour fermer les yeux sur l'administration soupçonnée qui en relève». Et c'était ainsi, a-t-il remarqué, que le phénomène de corruption avait gagné du terrain du temps des anciens régimes dont on doit, aujourd'hui, tirer les enseignements. Vient alors le rôle des médias qui n'est pas moins important que celui des contrôleurs publics. Une collaboration bilatérale s'impose en tant que rempart contre toute forme d'abus et de malversation, d'où qu'ils proviennent. Or comme tout combat est tributaire des rapports de forces en place, la bataille que les médias sont appelés à mener contre la nébuleuse de la corruption commande bien des outils, des mécanismes et une veille de tous les instants. Ce sont là les conditions préalables à la naissance du journalisme d'investigation, un genre médiatique difficile et coûteux, qui doit accomplir une mission carrément patriotique, celle du dévoilement des réseaux mafieux et du rétablissement des vérités. Comme le soulignent nos collègues du secteur audiovisuel, Moufida Abbassi et Zouhir Latif, cette lutte est forcément conditionnée par toute une plateforme juridique et financière pour motiver le journaliste et assurer sa protection. L'expérience égyptienne semble avoir marqué des points dans ce domaine. Le rédacteur en chef adjoint du journal Al Ahram, Imed Hijeb, a donné tout un aperçu des réactions médiatiques au lendemain de la révolution du 25 février. La revanche des médias doit s'illustrer bel et bien dans l'image et le message.


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