Bien que les restes du bateau de pêche disparu au large de Sfax depuis mercredi dernier soient repérés, les treize marins-pêcheurs sont toujours portés disparus. Les opérations de recherches menées par la Garde nationale, l'Armée et la Protection civile n'ont rien donné jusqu'à hier soir. La tension était vive hier au port de pêche de Sfax. L'attente dans l'angoisse des nouvelles des marins-pêcheurs disparus au grand large a pris la place du grand choc subi par les familles et proches des disparus. Aucune nouvelles de ces disparus qui ont quitté le port il y a quatre jours bien que les restes de leur embarcation aient été repérés dès dimanche dernier. Les membres des familles de ces marins-pêcheurs se sont rassemblés en grand nombre, hier, au port de Sfax devant le poste de la Garde nationale maritime dans l'attente de nouvelles de leurs enfants. Or, les nouvelles tardent à venir. La lueur d'espoir de retrouver des survivants semble se dissiper avec les heures qui passent lentement dans la douleur et la tourmente. Des discussions tendues, parfois vaines, avec les membres de la Garde nationale qui essayent avec tous les moyens de calmer les esprits, d'apaiser la tension et de maîtriser la situation qui risque de déraper à tout moment. La crainte du dérapage était visible sur les visages des agents de la Garde nationale. Les renforts sécuritaires sont visibles, notamment avec la présence des unités d'intervention relevant de la Garde nationale et d'unités militaires. Dès l'entrée du port, tous les véhicules sont fouillés systématiquement. Cette tension s'explique notamment par le mécontentement des proches des victimes quant à la lenteur des opérations de recherches qui ont été menées dans un premier temps par des armateurs de la région et non par les autorités maritimes. Les opérations de recherches des treize marins-pêcheurs se sont poursuivies hier au large de Sfax par huit plongeurs. Elles seront consolidées par l'arrivée aujourd'hui de plongeurs militaires spécialisés venant de Bizerte.