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Faire face à la récession
Projet de création d'une société mutuelle des aquaculteurs
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2013

L'aquaculture se porte mal, à l'instar des autres activités économiques, en raison de la conjoncture difficile que traverse le pays. Les investissements dans ce domaine connaissent une inquiétante récession et la flambée des prix notamment des intrants menace la survie de cette activité qui dépend à 90% de l'importation. Pour sauver la filière, renforcer les entreprises aquacoles existantes et améliorer la productivité, l'Apia entre en ligne appelant les professionnels à mieux se positionner dans l'échiquier économique.
Plusieurs faiblesses sapent le domaine de l'aquaculture alors que les opportunités d'expansion et de renforcement de l'activité existent et sont même nombreuses et diverses. Démarré timidement au milieu des années 80 et relancé en 2007, grâce à des mesures d'encouragement (équipements et intrants exempts de la TVA), pour compléter l'activité de pêche en difficulté, l'élevage de poissons en cages ne représente que 7% des investissements agricoles en 2012, contre 12% en 2011, alors que les besoins sont fixés à au moins 10%; la norme internationale allant jusqu'à 30% des ressources nationales. Bien que peu apprécié pour son manque de saveur, le poisson d'élevage ( production de 7.000 tonnes en 2011), en l'occurrence le loup et la daurade, connaît tout de même un relatif engouement en raison de son prix de vente qui, bien qu'il reste inaccessible pour nombre de bourses, supporte bien, de nos jours, la concurrence avec la viande rouge, bovine et ovine.
Chacun pour soi
Dans la perspective d'améliorer la productivité des fermes aquacoles, qui emploient globalement 560 personnes, et l'offre du marché en produits halieutiques, l'Apia a pris l'initiative d'approcher les aquaculteurs, au nombre de 26 et installés essentiellement à Monastir, Mahdia, Nabeul, Sousse, Bizerte, Jerba, pour leur suggérer de structurer et d'organiser leur activité en vue d'améliorer le dialogue avec l'administration et d'œuvrer ensemble à trouver les solutions adéquates aux nombreux et divers problèmes qui se posent. L'idée étant de rassembler les aquaculteurs qui ont l'habitude de travailler chacun pour soi sans attache intra-professionnelle ni interlocuteur avec l'administration. Le premier jalon a été posé à Mahdia, le 28 février dernier, lors d'une première réunion à l'issue de laquelle a été élu un comité provisoire ainsi qu'une coordinatrice, Mme Boutheïna Ben Cheikh, pour superviser la création d'une société mutuelle des aquaculteurs.
A cette réunion, seulement 18 aquaculteurs étaient présents. Ils ne seront plus que cinq à la deuxième réunion qui a été tenue mercredi dernier au siège de l'Apia, à Tunis, et à laquelle ont participé les partenaires sociaux Ugtt et Utap. La société mutuelle, selon la loi n°2005-94, vise à fournir des services à ses adhérents en vue de mettre à niveau les exploitations aquacoles et améliorer leur gestion, leur production, ainsi que la commercialisation de leurs produits. Ce type de structure, qui a donné ses fruits dans d'autres expériences, est appelé à faciliter diverses procédures et à réduire les coûts de plusieurs opérations liées à l'investissement, à l'achat d'équipements ou encore à soutenir les petits exploitants. En proposant son parapluie, l'Apia cherche à aider les aquaculteurs à surmonter leurs problèmes en vue de concrétiser les objectifs cités par la loi sus-citée. «Il s'agit de mettre sur pied une activité en bonne et due forme, car celle-ci n'est pas encore structurée, alors que la réglementation existe, de même que les mesures d'encouragement; c'est d'ailleurs le cas pour toutes les nouvelles activités agricoles», explique le secrétaire général de l'Apia.
Produire tunisien
L'importance du rôle des structures professionnelles est également soulignée par le représentant de l'Utap, mais pour ce dernier «la réglementation est insuffisante ce qui n'encourage pas les aquaculteurs à se regrouper dans une structure». Les problèmes cités par les aquaculteurs sont encore plus nombreux et variés d'autant que l'activité d'aquaculture dépend à hauteur de 90% de l'importation (alimentation, alevin, cages...), d'où des problèmes administratifs (décisions unilatérales), de taxation et de coût. A ces difficultés, les aquaculteurs ajouteront la question de la non-harmonisation des prix de vente à la consommation, conséquence directe de la dispersion des aquaculteurs. Le premier noyau d'aquaculteurs volontaires, réunis sous l'égide de l'Apia, est convaincu que la promotion de l'activité d'aquaculture est possible et surtout nécessaire. Il s'agit surtout d'améliorer la rentabilité de l'activité «sinon, elle risque de disparaître», avance la coordinatrice. «Nous devons surtout réussir à réduire nos importations en essayant de fabriquer en Tunisie certains intrants, les cages à titre d'exemple, que nous importons encore de l'étranger avec tout ce que cela entraîne comme problèmes de coût, de douanes et d'attente parfois très longue», propose-t-elle. Un autre intervenant suggérera la mise en place de points de vente communs et un troisième insistera sur la nécessité de donner à la mutuelle les moyens de défendre efficacement les intérêts de la profession auprès de l'administration. Des ambitions et des propositions, les aquaculteurs en ont, si bien qu'ils n'hésitent pas à démarrer le projet de création de la société mutuelle à cinq seulement, mais tout en préservant l'espoir de voir le reste des aquaculteurs les rejoindre une fois les contours du projet bien tracés.


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