L'O Béja table déjà sur un match barrage pour assurer son maintien en Ligue 1. «Supposons que le CA Bizertin réussisse un «exploit» à Zarzis, eh bien, les cartes seront redistribuées, à condition bien entendu qu'en même temps nous nous imposions face à l'Avenir de La Marsa, avance l'entraîneur Mokhtar Arfaoui. D'ailleurs, je demeure persuadé que les Cabistes vont jouer le jeu. Il n'en reste pas moins qu'arracher in extremis la 6e place aux dépens de l'ESZ serait la cerise sur le gâteau, peut-être même un bonus inespéré». Le technicien des Cigognes, de son propre aveu, est aujourd'hui résolument tourné vers l'épreuve — rugueuse et souvent inhumaine — des barrages : «Tant que notre destin n'est plus entre nos mains, je préfère ne pas trop compter sur un coup de main du CAB et me concentrer d'ores et déjà sur ce match d'appui qui se profile à l'horizon. Le maintien, il faut le mériter. Si vraiment ce n'est pas le cas, il vaut mieux repartir d'en-bas sur des bases solides. Je ne veux pas comparer avec Zarzis; je dirais seulement qu'une association, c'est un tout : un comité, des supporters, un potentiel humain et financier... la saison a été pénible à tous les égards, il faut savoir en tirer les conclusions», constate le technicien, qui représente un cas insolite. En effet, il a précédé, puis succédé à Kamel Zouaghi: «Je n'étais revenu au bercail qu'une fois sûr et certain que mon prédécesseur n'exerçait plus, souligne-t-il. Contrairement à ce qu'on avait rapporté sur le coup, j'ai respecté les règles du jeu. Le jour même où Zouaghi avait «sauté» une séance d'entraînement, qui allait s'avérer sa dernière, c'est vrai que j'ai déjeuné avec le président du club, le vice-président et le trésorier. Mais nous n'avions parlé ce jour-là que de mes salaires impayés. Nous n'avons rien anticipé», soutient-il. Cette mise au point faite, le mot d'ordre s'appelle concentration. «Malheureusement, j'ai remarqué mardi que les joueurs avaient la tête ailleurs, et cela m'a mis en colère. L'entraînement suppose une récupération psychologique au quotidien. Toutefois, le problème des retards accusés au niveau du versement des salaires peut à tout moment crisper l'atmosphère», prévient Arfaoui qui attend toujours le résultat de l'appel formulé contre la lourde sanction prononcée à son endroit par la ligue professionellelle (quatre matches d'interdiction de banc): «J'ai des témoins pour contredire la version de Yassine Harrouch, arbitre de notre rencontre devant le CA, lequel a noté sur la feuille de match : “Conduite inconvenante et crachat envers le 4e arbitre". Il est injuste que celui-ci, un jeune ambitieux, en arrive à m'accuser d'avoir commis pareil forfait», regrette-t-il. Selliti a repris Malgré la menace de retrait de la compétition, l'Olympique de Béja n'a pas arrêté de s'entraîner, hormis deux jours de repos accordés juste au lendemain du match contre le CA. Le stage prévu à Gammarth a été annulé en raison de l'absence de terrains d'entraînement. «J'aurais pourtant bien aimé éloigner les joueurs d'un environnement qui leur met un peu trop de pression», rappelle Arfaoui. L'effectif nordiste devrait être au complet, lors de la reprise et l'accueil de l'Avenir de La Marsa. Mohamed Selliti, remis de ses bobos, a repris mardi alors qu'Adama Traoré, gêné par des ligaments récalcitrants qui l'obligent à observer deux ou trois jours de repos, devrait être disponible pour la reprise. Dimanche, l'OB dispute un match amical contre le Stade Tunisien.