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Tozeur entre tourisme et trafic
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 03 - 2013


Par Danièle CHAUCHIX-STAMBOULI
En route pour Tozeur ! Un rêve..... Un paysage paradisiaque s'ouvre devant vous : montagnes rasées par les vents, l'érosion naturelle, baignées d'une lumière rose, mauve, vastitude de la steppe et des sables étalée au pied de cette pierre immémoriale. Impression d'être hors temps, hors lieu presque. Et cette route droite, nouvellement refaite, qui s'avance, impériale, luisante sous le feu des rayons du soleil couchant et conduit à votre destination, Tozeur, pour un court séjour culturel et touristique. Soudain, au long de cet espace majestueux apparaissent ça et là-puis, plus fréquents, sur le bas-côté de la route des entassements de bidons de plastique « multicolores » : noirâtres, jaunâtres, verdâtres, sales, recouverts de poussière, poisseux sans doute. Très vite s'impose l'évidence : ces bidons, ces milliers de bidons attestent d'un trafic gigantesque, bien organisé, au vu et au su de tout le monde, voyageurs, commerçants et autorités. Tout à coup, une 4/4 remplie de centaines de bidons reliés entre eux par un grillage de cordes nous double à vive allure, sur la ligne blanche, une voiture juste en sens inverse. Qu'importe ! Elle continue son chemin, sans plaque d'immatriculation arrière. Puis une autre 4/4 se rapproche de notre véhicule, nous dépasse sous un panneau d'interdiction de la même façon : ligne blanche, voiture arrivant en face ; légère amélioration : celle-là dispose d'une plaque d'immatriculation.....à peine lisible sous une couche de cambouis. Ces deux patriotes roulent surement ensemble. Exact ! Ils bifurqueront sur une petite départementale. Vers quel bourg ? Pour abreuver qui ? Quel trafiquant ? Ah ! Une autre 4/4 : elle s'arrête à l'un de ces kiosques pour écouler de l'essence de bidon à bidon. A l'approche de Tozeur, notre voyant rouge s'allume. Hasard ! Une belle station s'offre à nous : nous y sommes seules à nous y approvisionner. Au-delà de ce descriptif « folklorique », deux constats se déclinent et interpellent les autorités locales, régionales sinon le gouvernement. Il ya danger humain, il y a péril économique en la maison Tunisie :
1) Danger humain : aucune sécurité n'entoure ces piles de bidons exposés sur le bord de la route. N'importe quelle cigarette mal éteinte peut les enflammer et provoquer un drame, un accident .Quant au contenu : qui le vérifie ? Qui témoigne de sa qualité ? N'importe quel ajout dangereux peut y être mélangé. Quelle confiance accordée à la parole de mafieux sans foi ni loi ? Que dire de ces bouteilles, remplies de liquide jaunâtre jetées sur le bas côté de la route à la sortie de Nefta, que tout enfant peut ramasser ou piétiner au risque de se blesser ? Faut-il rappeler que, chaque année aux frontières du Bénin, du Togo, du Nigéria, un trafic d'essence à grande échelle, blesse, tue, mutile des milliers de personnes ? Est-ce cela que nous souhaitons ? Est-ce cela que le gouvernement, inefficace, souhaite ?
2) Péril économique en la maison Tunisie : ce trafic, fort bien structuré, se développe telle une pieuvre et dévore toute la région du Sud, il remonte vers Gafsa et semble posséder des antennes dans les villages, hameaux alentour. Plus il prospère, plus il sera difficile de le démanteler, à supposer que cette volonté existe. Car des policiers contrôlent cette belle route, postés à des ronds-points, sur les bas-côtés, à l'entrée des villes. Les 4/4 sans matricule, chargées de leurs bidons mortels, circulent, sans arrêt, en toute illégalité, en infraction constante, en toute impunité. Alors ? Complicité des autorités locales compétentes ? Ne dites pas que les responsables restent assis, cloués à leur siège nuit et jour, pour le bien du peuple et de la Nation ! Plus grave encore ! Le gouvernement vient d'augmenter le prix du carburant, ce qui se répercutera sur d'autres secteurs de l'économie, affectant davantage le pouvoir d'achat des citoyens et citoyennes. Les taxistes projettent une grève, les transports en feront une cette semaine. Le gouvernement en a-t-il calculé les coûts ? (selon son habitude). De toute façon, augmentation de l'essence néfaste pour le peuple et inepte pour l'économie : des millions de dinars s'envolent chaque jour dans le trafic. Pourquoi le gouvernement ne s'y attaque-t-il-pas de front ? Pourquoi ne contrôle –t-il pas les réseaux mafieux ? Pourquoi la police ferme-t-elle les yeux ? Il est vrai qu'un certain commerce parallèle est permis, à défaut d'une véritable politique économique, par crainte de la colère populaire. Là aussi, des rentrées d'argent pour la collectivité sont perdues. Jusqu'à quand ? Oui, il y a péril en la maison Tunisie, car certaines de ses sources de revenus ne profitent qu'aux trafiquants, petits ou grands, au détriment de la population et de la création d'emplois assurant dignité et sécurité.
Si vous êtes las de la tension des villes, si vous aimez les sites grandioses, rendez-vous à Tozeur et Nefta et ailleurs, les habitants vous accueilleront de tout cœur, et peut-être ferez –vous pression pour que le trafic de carburant cesse et que les stations d'essence de ces deux villes retrouvent leur clientèle.


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