Des experts de l'association canadienne Relations publiques sans frontières (RPSF) sont parmi nous depuis le 25 mars pour une mission bien déterminée. Il s'agit d'une session de formation et de coaching en matière de communication et de relations publiques, à l'adresse de l'association «Un enfant, des sourires», dans le cadre, notamment, d'un partenariat entre les deux associations. Cette mission a été assurée par M. Guy Versailles, consultant spécialisé en relations publiques et chargé de mission à la RPSF. Pour en savoir plus sur cette mission, nous avons interviewé M. Versailles. En quoi consiste la mission de RPSF? La mission de RPSF consiste à apporter aux associations des pays en voie de développement une expertise à même de les aider à mieux travailler et à développer leurs réseaux de communication et d'affûter leurs capacités à atteindre, plus efficacement, leurs objectifs. Les relations publiques représentent, en effet, une composante fondamentale pour le développement du travail associatif. La RPSF est une association qui œuvre pour la création de réseaux de communication et de relation entre les organismes institutionnels et les ONG. Sa création remonte, à peine, à quelques années, et voilà qu'elle a pu intervenir dans quatre pays en faveur de certaines associations dévouées à des causes nobles. Nous avons travaillé en collaboration avec l'association Oxfam-Québec pour lutter contre la violence à l'égard du genre au Niger ainsi qu'au Burkina Faso. Ces actions ont abouti à des résultats intéressants. Il est question également d'intervenir au Bènin pour servir la même cause. Par ailleurs, nous avons travaillé, en 2012, avec une coopérative bolivienne, regroupant quelque 75 artisans qui aspirent à développer leur activité par l'introduction des normes d'un commerce équitable. La RPSF est actuellement en Tunisie pour une mission de coaching en faveur de l'association « Un enfant, des sourires». Quels sont les objectifs et les étapes de cette mission ? Nous sommes effectivement à Tunis depuis le 25 mars pour une mission de coaching, d'expertise et d'initiation à la communication et aux relations publiques. Avant d'arriver, nous avons établi un premier contact avec l'association «Un enfant, des sourires» et nous nous sommes renseignés, via le Net, sur ses activités et les défis qu'elle a pu relever. Impressionnés par la pertinence des interventions de cette association en matière d'amélioration des conditions dans les établissements scolaires situés dans les zones défavorisées, nous avons envisagé de venir en aide à ladite association en matière de coaching et de formation, notamment dans le cadre d'un partenariat. Notre mission consiste à assister les membres de cette association et à les former en matière de communication et de gestion. Cette formation a pour finalité de leur apprendre à développer leurs relations publiques, à élaborer des stratégies et à établir des plans pertinents pour des actions perspicaces. Notre intervention s'est étalée sur quatre soirs afin de permettre aux stagiaires de réussir l'équilibre entre la formation et le travail au sein de l'association. La première séance a été focalisée sur une introduction générale sur la communication et les relations publiques. L'idée étant de les amener à faire, désormais, la différence entre la communication, une composante fondée sur les relations publiques, et l'information. Les stagiaires ont pu s'enquérir des conditions indispensables à la réussite de cette approche et d'appréhender le comportement qui convient le mieux pour l'élargissement de leur champ relationnel. La deuxième séance a porté sur les critères et la méthodologie nécessaires à la mise en place de stratégies efficaces, susceptibles d'améliorer le positionnement de l'ONG à l'échelle nationale et internationale. La troisième séance a été axée sur l'approche à adopter pour l'élaboration des plans d'action. Enfin, la quatrième séance a été consacrée au débat. Comment jugez-vous l'efficacité des actions de l'association «Un enfant, des sourires» ? Nous sommes impressionnés par l'efficacité des actions menées par cette association. C'est une association qui arrive à entretenir une communication fructueuse avec la population. Ses actions sont bien fondées, dans la mesure où elles sont toujours bien perçues par la population-cible. D'ailleurs, j'ai pu accompagner les membres de l'association sur l'un des sites d'intervention. L'année dernière, l'association a complètement reconstruit une école située dans la localité Ouled Dhifallah, sur la frontière tuniso-algérienne. J'ai découvert, non sans émerveillement, l'état fabuleux de ladite école: tout est neuf et propre comme si les travaux de reconstruction et d'ameublement dataient d'hier. Un an après cette action, l'école demeure parfaitement propre et intacte, ce qui est, déjà, un signe d'efficacité. Et pour ce qui est de la compétence des ressources humaines ? Ce qui est frappant, c'est que la Tunisie regorge d'énergie qu'il convient de positiver. Contrairement aux pays que j'ai déjà visités, la Tunisie est dotée d'une infrastructure moderne, favorable au développement du tissu associatif. Les membres de l'association sont dotés d'une grande énergie et d'une volonté impressionnante, deux qualités à aguerrir par des formations approfondies. Ce qui est également intéressant, c'est que des expertises modernes existent en Tunisie et sont susceptibles d'aider les ONG à améliorer leurs capacités. Il convient, donc, de développer les réseaux de relations publiques, de nouer des contacts fructueux avec les éventuels sponsors et de miser davantage sur la formation. Envisagez-vous d'autres interventions, voire d'autres partenariats avec des ONG tunisiennes ? Nous avons des réseaux de relations publiques qui nous permettent d'établir des contacts avec la société civile. La RPSF est ouverte à ce genre de contacts.