Chose promise, chose due. Les lutteurs tunisiens ont déjà remporté sept médailles d'or au championnat d'Afrique qui se déroule actuellement au Tchad. Quatre en gréco-romaine et trois en lutte féminine. Là où elle est appelée à se mettre en évidence, la sélection tunisienne de lutte ne manque pas d'être encore une fois à la hauteur de l'événement. Plus qu'une opportunité à saisir, le championnat d'Afrique qui se déroule actuellement dans la capitale tchadienne N'Djamena est de nature à confirmer les bonnes dispositions des lutteurs et des lutteuses tunisiens. Les résultats et les médailles remportées en disent long sur les aptitudes des athlètes. Lesquels ont été retenus par le staff technique conformément aux objectifs tracés. C'est à dire monter sur le podium. Chose promise, chose due. La sélection de lutte gréco-romaine a ainsi remporté quatre médailles d'or. Les quatre lutteurs désignés pour prendre part à ce championnat d'Afrique sont tous montés sur la plus haute marche du podium. Il s'agit de Radhouane Chebbi (120 kg), Haykel Achouri (84 kg), Zied Aït Ikram (74 kg) et Jihed Khelifi(66 kg). On n'en demandait pas mieux, surtout face à la concurrence des équipes de grande envergure et dans une compétition ouverte et fort disputée. Les conditions climatiques n'étaient pas aussi favorables. Il faisait en effet plus de 42 degrés dans la salle. Envie de tout défoncer Il y a lieu de retenir le forcing exercé par les lutteurs tunisiens qui leur avait permis, chacun dans sa catégorie, d'afficher une suprématie totale. Par rapport à leurs adversaires, mais aussi face à toutes les contraintes qui avaient accompagné cette nouvelle édition du championnat d'Afrique. Un immense défi que ces lutteurs ont réussi à relever de la manière la plus significative et qui devrait cependant être suivi par d'autres exploits. D'autant que les Jeux méditerranéens de Mersin en Turquie pointent déjà à l'horizon. Il faut dire que ces championnats d'Afrique constituent, du reste à juste titre, une bonne matière de préparation à cet important rendez-vous. Les médailles remportées par les lutteurs tunisiens ne sont pas cependant le seul exploit à retenir dans ce championnat d'Afrique. Les lutteuses ont été, elles aussi, à la hauteur des aspirations. Trois médailles d'or et une médaille de bronze, la moisson est des plus significatives. Plus encore, elle renvoie l'idée d'une sélection toujours égale à elle-même et de plus en plus habituée aux podiums, puisque les quatre lutteuses alignées dans cette compétition ont connu la consécration. Marwa Meziani (48 kg), Marwa Amri (55 kg) et Hela Riabi (59 kg) ont respectivement remporté trois médailles d'or. Alors que Hedia Trabelsi (51 kg) s'est contentée de la médaille de bronze. Le plaisir maintenant, plus que l'exigence, pour la lutte tunisienne, rimera désormais avec la stabilité. C'est une sélection qui a ses mérites, qui a fait son choix, qui suit son chemin et qui progresse étape par étape. Si elle n'exprime pas encore des rêves de grandeur, elle s'efforce pour autant d'accroître la grandeur de ses rêves. Décidée à élargir le territoire de ses ambitions et à exploiter plus en amont les chemins de la réussite. Pour signifier cette volonté forte destinée à matérialiser le schéma idéal d'une sorte de montée en puissance spectaculaire. Les nouvelles tendances et approches sont en passe de bouleverser radicalement la manière de travailler des lutteurs et leur rendement dans les combats. Nous ne sommes pas à une contestation près, mais il y a et il y aura toujours des hommes et de bonnes volontés pour le faire. Mais aussi un contexte plus que jamais favorable. La lutte tunisienne vit l'une des phases les plus importantes de son parcours. Toujours est-il que le meilleur est à venir...