Un Tunisien originaire de Kairouan a été tué par balle, dans la ville de Zouara, la semaine écoulée. Dans la nuit de lundi à mardi, un autre Tunisien armé a tenté d'entrer dans le territoire tunisien, sans se conformer aux instructions des agents de sécurité libyens qui n'ont pas hésité à tirer des coups de feu en l'air pour le dissuader, d'après une source douanière. Il a pris la fuite et il y a eu échange de tirs de l'autre côté de la frontière au début, mais il a fini par se rendre aux forces de sécurité tunisiennes. Quelques heures plus tard, un troisième suspect, 26 ans, originaire d'El-Hamma, en provenance de Tripoli, a empêché les agents de la douane de fouiller ses bagages. Et devant leur insistance, il a brandi un pistolet et tiré quatre balles en l'air, comme pour les intimider. En même temps, il a essayé de s'enfuir. Mais les agents de sécurité ont répondu de la même façon. Se sentant alors coincé, il s'est tiré deux balles dans la nuque, nous dit une source sécuritaire. Les agents de la Protection civile ont vite fait de transporter la victime à l'hôpital régional de Médenine, d'après un témoin oculaire qui ajoute que l'état du blessé n'est pas grave. A Ben Guerdane, les forces de sécurité (police et Garde nationale) ont observé un sit-in en ville, hier matin. Ils revendiquent l'amélioration de leurs conditions de travail et exigent la révision de quelques articles concernant leur statut, selon M. Mohamed Noubigh. En revanche, à Djerba-Houmet Souk, les agents de l'ordre ont multiplié les descentes de ratissage dans la ville pour traquer les intrus dans le secteur de l'artisanat. Ils sont parvenus à arrêter cinq recherchés qui s'adonnaient à ce commerce parallèle. La voiture utilisée et les articles qu'ils proposaient à la vente ont été saisis. Un meeting à Zarzis En signe de soutien à la Syrie, après l'attaque israélienne, un grand meeting a eu lieu à Zarzis, lundi après-midi, et une marche pacifique a sillonné les artères de la ville. Le rassemblement a bien débuté, avec la participation de certains responsables de partis politiques, dont notamment Nida Tounès, le Front populaire, l'Ugtt, la Ligue des droits de l'Homme, plusieurs avocats et enseignants... Bien escortés par la police et bien encadrés par les organisateurs, les manifestants brandissaient les drapeaux tunisien et syrien et scandaient des slogans qui fustigeaient les terroristes et leurs alliés pour s'attaquer aux forces armées, qu'elles soient syriennes ou tunisiennes, revendiquant le retour de l'ambassadeur de Tunisie à Damas. Juste devant le poste de police, un petit incident a eu lieu entre un jeune barbu et les manifestants et a failli dégénérer, sous l'œil passif d'une dizaine de policiers. Un peu plus loin, et devant le siège de la délégation, au moment où certains ont voulu prononcer des discours devant la foule, quatre barbus sont revenus à la charge pour jouer les trouble-fête. Les participants ont préféré alors se retirer, sans qu'il y ait affrontement.