Une expérience comme la Coupe du monde, ça doit certainement servir, mais elle incite aussi à rêver... C'est aujourd'hui que sera donné le coup d'envoi du championnat du monde. Un événement qui revêt une opportunité particulière pour l'Europe qui tient, à travers la France, pays organisateur, à entamer une nouvelle ère dans le tennis de table international. D'habitude réservée à certains pays d'Asie, et notamment la Chine, le Japon et la Corée du Sud, la Coupe du monde prend aujourd'hui une nouvelle destinée. L'Europe lui ouvre ainsi ses portes et en même temps la concurrence pour la suprématie mondiale qui prend une nouvelle tournure. On parle même d'une nouvelle signification. De nouveaux candidats potentiels font leur apparition et l'on s'attend à ce que cette nouvelle édition soit plus que jamais ouverte. On pense à l'Allemagne et sa grande star Timembol. On n'hésite pas à compter aussi avec la France, qui en plus de son statut de pays organisateur, ses joueurs ont réussi ces dernières années à progresser et à accéder à un palier supérieur. La France veut aujourd'hui entrer dans la cour des grands. Elle en a les moyens et surtout la force mentale susceptible de lui permettre d'aspirer à tous les exploits. Il faut dire que la donne a un peu changé ces derniers temps. Si la Chine a réussi à conserver une certaine suprématie, notamment à travers ses exploits qui se succèdent et qui se ressemblent, le retour au premier plan du Japon risque de bouleverser l'ordre et la hiérarchie du tennis de table international. Après une traversée du désert qui n'avait, du reste, que trop duré, ce dernier a réussi à redresser la barre, surtout depuis que la sélection fut confiée à un entraîneur anglais qui a réussi à lui donner ce qui lui manquait jusque-là: le réalisme et l'efficacité. Le tennis de table est justement un sport de précision dans lequel chaque geste, chaque réaction sont déterminants, voire décisifs. 129 pays seront au rendez-vous à l'occasion de cette nouvelle édition du championnat du monde. Les matches se dérouleront sous forme de compétition ouverte, c'est-à-dire en catégories individuelles et doubles. Une compétition qui sera aussi réservée aux pongistes de moins de 21 ans. En accédant à cette catégorie, Adem Hamam, l'un des joueurs tunisiens qui prendront part à ce championnat du monde, a sensiblement rétrogradé dans le classement mondial. Dans les moins de 18 ans, il était classé à la 46e place. Aujourd'hui et après avoir passé à la catégorie supérieure, il s'est en quelque sorte perdu dans la modeste 649ème place. En plus de Hamam, d'autres joueurs seront au rendez-vous de cet important événement. Il s'agit notamment d'Enzo Lombrozo et Sarra Ben Slama, qui évoluent tous les deux en France, Hachemi Abid, Safaâ Saidani. La présence des pongistes tunisiens en championnat du monde se limite à la simple participation. Il ne sont pas en effet en mesure de faire face, que ce soit en individuel ou en double, à des adversaires qui leur sont supérieurs sur tous les plans. La différence du niveau est flagrante. Il n'en demeure pas moins qu'un championnat du monde est toujours une bonne expérience à vivre. Une expérience qui fait rêver tout pongiste, passionné pour ce sport et pour tout ce qu'il est censé accomplir. Le rêve est toujours permis... Cherif Hajjem, candidat à l'exécutif international Les joueurs tunisiens seront encadrés dans ce championnat du monde par l'entraîneur Elyès Sfar. Toute la délégation tunisienne est conduite par le membre fédéral Lotfi Guerfal. Ce n'est pas la première fois qu'il se porte candidat pour une place prépondérante au sein du bureau exécutif de la Fédération Internationale de Tennis de Table (la vice-présidence), et à chaque fois, il connaît la réussite escomptée. Cherif Hajjem est en effet une personnalité fortement reconnue sur la scène internationale. Il a le mérite de faire émerger le tennis de table dans les pays arabes et africains. Plus encore: il est souvent proche du centre des décisions au sein de l'instance internationale, pour ne pas dire qu'il en est même le principal investigateur. Le monde merveilleux de Hajjem au sein de la Fédération internationale n'est pas une fiction. C'est bel et bien une réalité qui l'a souvent propulsé aux plus hautes responsabiltés. Il en sera certainement de même à l'occasion de la tenue en France de l'Assemblée élective qui se tiendra parallèlement au championnat du monde...