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Passer à la «colocalisation»
UTICA-MEDEF international
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 07 - 2013

Un industriel tunisien dans le secteur des IME a invité ses homologues français à venir sous nos cieux pour gagner en compétitivité et profiter de l'expertise des équipementiers tunisiens.
La « colocalisation ». Les représentants des patronats tunisien et français, Utica et Medef International, ont débattu en long et en large ce nouveau mode de partenariat, lors des panels qui ont meublé la rencontre économique tenue, hier, au siège de la centrale patronale. En effet, la maturité du tissu industriel tunisien et la qualité des compétences disponibles sur le marché national nourrissent les ambitions des opérateurs, tunisiens et français, de développer de nouvelles activités créatrices d'une plus forte valeur ajoutée. Fini les temps de la délocalisation des opérations à faible valeur ajoutée qui visent, principalement, l'exploitation d'une main-d'œuvre « low cost». Lors de ce forum économique, les panélistes ont mis en exergue certains axes et quelques conditions pour avancer, au plus vite, sur cette nouvelle forme de partenariat.
Le Partenariat public-privé (PPP) figure parmi les illustrations, mais aussi des leviers, de cette forme de coopération. D'ailleurs, ce mécanisme permet de répondre aux besoins pressants en investissement dans certains domaines. « La révolution a montré un déficit en matière d'infrastructure routière, logistique, portuaire, notamment au port de Radès, production de l'énergie, traitement des eaux et des déchets... », énumère M. Abdessalem Ben Ayed, président d'un groupe d'entreprise en Tunisie. Et le PPP, ajoute-t-il, est une solution pour subvenir aux besoins en financement de ces projets qui se montent à des dizaines de milliards d'euros et qui dépassent les capacités financières de l'Etat et managériales des entreprises publiques. «La complémentarité entre l'Etat et les opérateurs privés, tunisiens ou étrangers, permet de subvenir à ce besoin», précise-t-il. Dans une deuxième étape, renchérit-il, les opérateurs qui avaient participé à ces projets en PPP pourraient exporter leur expertise dans la région du Maghreb et, plus loin, sur les marchés de l'Afrique subsaharienne.
Sur un autre plan, M. Hichem Elloumi, vice-président de l'Utica, a mis en exergue la résilience du secteur industriel tunisien dont les exportations ont évolué de 15% après la révolution. Ce secteur, rappelle-t-il, qui compte 27% d'entreprises françaises, contribue à concurrence de 50% dans les exportations tunisiennes. L'industriel a invité ses homologues français à venir sous nos cieux pour gagner en compétitivité et profiter de l'expertise des équipementiers tunisiens, leaders internationaux dans leurs filières et implantés partout dans le monde.
Une trentaine de projets
Fort d'une expérience d'une trentaine de projets en PPP en Afrique, M. Eric Melet, directeur d'un groupe français, a martelé :
« Sans efficacité portuaire et logistique, l'industrialisation n'est pas pérenne ». Probablement, une réponse à l'invitation des hommes d'affaires tunisiens. «Supporter des coûts de sur-stockage, à cause du faible rendement de la chaîne logistique, freine toutes les industries», précise-t-il. Pour pallier ces insuffisances, il faudrait engager de gros projets. Et pour réussir ces grosses œuvres sous un PPP, « il faut se doter d'une vision et un cadre réglementaire clair ainsi que d'un partenariat étroit avec les opérateurs économiques », relève le spécialiste de grands projets d'infrastructure et de logistique.
Le premier partenaire de la Tunisie a intérêt à regarder vers le Sud, notamment en matière d'agriculture et d'industrie agroalimentaire. « Les intrants, les eaux, les fertilisants... constituent un bon nombre de défis pour l'agriculture », souligne M. Xavier Beulin, représentant des exploitants agricoles. Dans cette perspective, il recommande de passer d'une relation commerciale d'import-export à la colocalisation, l'investissement et le développement des filières. « La restructuration des filières s'étend sur toutes les activités, en amont et en aval, à commencer par le génie génétique », ajoute-t-il. Le ministre français de l'Agriculture, M. Stéphane Le Foll, a précisé, à cet égard, que la production agricole souffre de la rareté et de la cherté des intrants. La nouvelle agriculture, selon le ministre, exige une double performance, économique et écologique.
M. Mahdi Jomaâ, ministre de l'Industrie, a conclu que les filières de l'agroalimentaire répondent aux trois fondamentaux des stratégies de l'après-révolution, notamment l'équilibre régional, l'emploi des jeunes et la balance commerciale. Outre les capitaux, l'expérience française en matière de restructuration des filières pourraient apporter de forts enseignements pour organiser le secteur en Tunisie.
Et pour conclure, la nouvelle formule de partenariat consiste en «la fertilisation croisée », selon Mme Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur. C'est un partage de la valeur ajoutée qui s'accompagne d'un développement des compétences.


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