En 2012, la région de Sfax a occupé le premier rang en nombre de morts (151 personnes). Un projet pilote de gestion de la sécurité routière à la Société régionale de transport de Sfax (Soretras) a été lancé ces derniers jours. Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme Euromed Transport dont l'objectif est l'amélioration de l'efficacité des systèmes de sécurité routière dans les pays du sud de la Méditerranée. La sécurité routière, en tant que problématique de santé publique, a poussé organisations gouvernementales, internationales et locales à reconnaître l'urgence de l'aborder et à répondre au besoin de réduire de manière durable son impact social, économique et de santé publique, un fardeau qui pèse lourd sur les sociétés mondiales. La région de la Méditerranée orientale partage cette urgence du moment où les collisions routières constituent la seconde cause de mortalité pour les enfants âgés entre 5 et 14 ans. Cela dit, il s'avère donc crucial de renforcer les fonctions managériales des institutions des pays de la région en vue d'engendrer un changement positif de la situation de la sécurité routière. Selon les statistiques de l'Observatoire national de la sécurité routière, l'état actuel de la sécurité routière dans le gouvernorat de Sfax est critique. Des chiffres inquiétants En 2012, la région sfaxienne a occupé, malheureusement, le premier rang en nombre de morts (151 personnes par accidents de la route. Elle est classée en deuxième position après Tunis en nombre de blessés (1.319). Ces chiffres inquiétants traduisent la nécessité d'élaboration d'un système de sécurité routière. Le projet Euromed Transport vise la réduction du nombre de décès dus aux accidents de la route et ce, par le biais du partage de connaissances, de la mise en œuvre des bonnes pratiques et la promotion des partenaires pour la sécurité routière. En s'intégrant dans ce programme, la Soretras s'est fixé un certain nombre d'objectifs notamment la réduction de 50% du nombre de victimes des accidents de la route d'ici 2015, avec l'ambition de zéro victime à l'horizon 2020.Dans ce même registre, la Soretras a signé un accord de partenariat avec la société « Vivo Energy Tunisie » pour l'élaboration des programmes de réalisation de ce projet pilote de sécurité routière. Vivo Energy Tunisie va fournir à la Soretras des outils, du matériel pédagogique et des programmations pour l'application et le suivi du projet. Ainsi, disposer de systèmes de données fiables sur la sécurité routière constitue un élément clé. Ces systèmes de données sont essentiels pour guider les gouvernements à fixer leurs cibles en matière de sécurité routière, hiérarchiser leurs interventions, assurer le suivi et évaluer les programmes, mettre en œuvre des mesures de coercition et plaider pour une nouvelle législation. En outre, des données complètes pourraient aider à mesurer les coûts sociaux des décès et des blessures graves ce qui est à même d'orienter les programmes sur la sécurité routière. Cela fait de l'investissement en sécurité routière un impératif pour atteindre un objectif de taille : la réduction du nombre des décès et des blessures graves dues aux accidents de la circulation. Toutefois, la sécurité routière est une responsabilité partagée entre plusieurs composantes, notamment les organismes de l'Etat et les organisations non gouvernementales. Ainsi, la réussite de ce projet nécessite une collaboration entre la Soretras et la société civile pour la mise en œuvre des bonnes pratiques en matière de sécurité routière.