L'importance de l'olivier dans le Kairouanais est d'ordre économique, affectif et culturel avec l'organisation annuelle de festivals en l'honneur de cet arbre vénéré par les fellahs. C'est aussi un bon fixateur de sol et on apprécie ses feuilles aux bienfaits nutritifs indéniables, notamment auprès des insuffisants hépatiques, des hypertendus et des cardio-rénaux. Notons que le gouvernorat de Kairouan compte 6 millions d'oliviers dont plus de 80% sont en pleine production. Et la région occupe la 2e place à l'échelle nationale dans la culture des oliviers après Sfax. Néanmoins, les oliveraies de la région ont souffert de la sécheresse de la campagne précédente. D'ailleurs, d'après les estimations des techniciens du Crda, la production prévue pour la campagne actuelle est de 52.000 tonnes d'olives (contre 105.000t en 2011-2012), soit 10.300 tonnes d'huile, (contre 21.000t en 2012). En outre, l'oléiculteur kairouanais est confronté à plusieurs problèmes, dont le manque de main-d'œuvre qualifiée pour la cueillette, ce qui oblige les fellahs, à procéder à la vente de la production sur pied, la cherté et la difficulté d'acheter des plants de bonne qualité et la présence dans le plupart des délégations d'étalages anarchiques de vente d'olives.