L'Egypte met son titre en jeu. La Tunisie est son premier rival et l'Algérie essayera de bousculer la hiérarchie Dans trois jours, le sept national qui met le cap tout à l'heure sur l'Egypte, prendra part au championnat d'Afrique des nations (10-20 février), dans l'espoir de reconquérir un titre continental perdu deux ans auparavant en Angola. Depuis l'édition de 2008, que de choses ont changé au sein des trois sélections majeures en Afrique, en l'occurrence la Tunisie, l'Egypte et à un degré moindre, l'Algérie. Nous commencerons par le sept national. L'équipe de Tunisie reste sur un mauvais souvenir, celui d'avoir perdu son titre continental en 2008 à Luanda, mais aussi une place aux Jeux olympiques de Pékin, la même année. Résultat : le divorce entre le sélectionneur national de l'époque, Saëd Hasanafendic et l'équipe de Tunisie était inévitable. La Fédération tunisienne de handball décide alors de changer d'orientation et opte pour l'école française. Alain Portes débarque et prend les commandes du sept national avec à ses côtés, l'ex-international tunisien, Jalel Ben Khaled. Ce duo a réussi à remporter une médaille de bronze aux derniers jeux méditerranéens de Pescara en 2009. Aujourd'hui, pour le nouveau staff technique, la CAN d'Egypte sera le test grandeur nature. C'est un véritable défi qui s'annonce aussi bien pour Alain Portes et Jalel Ben Khaled que pour les joueurs qui tiennent à redorer le blason du sept national. Dans la même logique, la grâce accordée à Issam Tej et Makram Missaoui est de nature à redonner à l'équipe de Tunisie des forces vives. Au niveau de la préparation, tout a été mis en œuvre pour que le sept national réussisse sa mission en Egypte. L'équipe de Tunisie a affûté ses armes en Hongrie, en Suisse et en France en prenant part à des tournois internationaux. En fin de parcours, la bande à Alain Portes a disputé deux rencontres amicales en Allemagne lors du dernier stage avec à la clé une large victoire sur un club de première division entraîné par l'ex-sélectionneur national Saed Hasanafendic, en l'occurrence le VFL Gummersbach. Samedi dernier, l'équipe de Tunisie a croisé le fer avec la sélection junior, match ponctué par une victoire des coéquipiers de Heykal Megannem (36-29). Changement d'horaire En Egypte, la Tunisie débutera la CAN face à la Libye (11 février) puis donnera la réplique au Congo Démocratique (12 février) avant de clore le premier tour face au Nigeria (13 février). Les trois rencontres auront lieu à Suez au même horaire, c'est-à-dire à 19h00 (H.T). Après un jour de repos (14 février), l'équipe de Tunisie regagnera Le Caire pour y disputer le second tour. Marouane Belhadj non retenu Finalement, 17 joueurs ont été retenus pour la CAN d'Egypte, à savoir : Marouane Meggaïez, Makram Missaoui, Driss Idrissi, Anouar Ayed, Maher Kraïem, Issam Tej, Mahmoud Gharbi, Ameur Mahmoud, Jalel Touati, Brahim Lagha, Anis Gatfi, Heykel Megannem, Sobhi Saïed, Slim Hédoui, Wissam Hmam, Sami Yassine et Bassem Mrabet. Seul le sociétaire de Dijon, Marouane Belhadj, en baisse de forme, ne fera pas partie de l'expédition. Les Egyptiens cachent leur jeu Le favori de l'épreuve avec la Tunisie, n'est autre que l'Egypte le pays organisateur de la joute. Les Pharaons se sont bien préparés et ont pris part à des tournois en Suède, en Slovénie et en Serbie. L'équipe a été certes rajeunie mais elle repose encore sur certains cadres à l'image de Hassine Yousri, Hani Fakharoui, Mohamed Abdessalem Richa, Ahmed Lahmar et Mahmoud Zaki. Cependant, le coach égyptien Jamel Chems cache son jeu en déclarant au passage que son pays ne jouera pas forcément pour la conquête du titre mais plutôt pour construire une équipe d'avenir. C'est mal connaître les Pharaons qui tiennent à brouiller les pistes. L'Algérie, enfin, s'est préparée en France et est toujours coachée par Salah Bouchekriou, l'ex-entraîneur d'El Makarem de Mahdia. Les Algériens ont énormément progressé et ont les moyens aujourd'hui de jouer les trouble-fêtes. Tunisie, Egypte et Algérie devraient gravir les marches du podium, mais dans quel ordre?