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Le gaz de schiste pourrait remplacer le gaz conventionnel
RAPPORT DE LA BAD SUR LES OPPORTUNITES DU GAZ DE SCHISTE EN AFRIQUE
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 10 - 2013

Le rapport pointe du doigt une expérience très limitée de la gestion du secteur des hydrocarbures
«Si les réserves en gaz de schiste de la Tunisie, comme d'ailleurs du Maroc, étaient confirmées, leur donne énergétique en seraient considérablement modifiées (baisse des importations de gaz, diversification des ressources en combustibles du secteur de l'électricité...), surtout qu'elles disposent de très faibles réserves nationales de gaz conventionnel et la production y est limitée», c'est ce qui ressort d'un rapport rendu public, le 17 octobre, par la Banque africaine de développement (BAD) sur «les opportunités du gaz de schiste en Afrique».
Toutefois, le document de la BAD pointe du doigt «une expérience très limitée de la gestion du secteur des hydrocarbures outre les difficultés de gestion des risques environnementaux et la capacité en approvisonnement en eau».
Le cas tunisien
D'après la Banque, «les réserves de la Tunisie en gaz de schiste sont estimées à 61.000 milliards de pieds cubes et les réserves techniquement exploitables à 18.000 milliards. Le pays pourrait remplacer le gaz importé par une production locale moins chère, ce qui entraînerait une légère hausse de la croissance, de la consommation d'énergie et des émissions».
«Il s'agit de volumes bien inférieurs à ceux estimés en Libye ou en Algérie, mais demeurent néanmoins bien supérieurs aux
réserves prouvées de gaz conventionnel qui s'élèvent à moins de 3.000 milliards de pieds cubes. Les réserves estimées se situent dans le bassin de Ghadames et un premier puits a été foré par fracturation en 2010».
«La Tunisie produit un faible volume de gaz tout en en consumant plus, ce qui fait d'elle un importateur net». Un développement de la production locale profiterait, d'après la BAD, «largement à l'économie nationale. Les gazoducs sont reliés au réseau international et aux centres de demande nationaux».
«Au milieu de l'année 2012, Shell a déposé une demande auprès du gouvernement en vue d'obtenir un permis d'exploration du gaz de schiste, qui est encore à l'étude».
«Sous de nombreux aspects, la Tunisie est un pays particulièment attractif pour le développement du gaz de schiste. Elle a fortement besoin de réserves de gaz supplémentaires et dispose d'une expérience dans le domaine (tant à l'exportation que pour l'approvisionnement national) et d'une partie des infrastructures requises».
Le rapport indique que «le gouvernement dispose d'une certaine expérience du gaz, mais pas à l'échelle de celle qui découlerait d'une exploitation intégrale des réserves en gaz de
schiste. Les problèmes environnementaux qui pourraient découler de la fracturation font déjà l'objet de débats tendus en
Tunisie. Des articles publié par les médias ont soulevé des craintes quant à une possible pollution du système d'approvisionnement en eau au niveau local, ainsi que sur le problème du manque d'eau. Shell a répondu à ces craintes dans «Tunisia Live, du 23 novembre 2012», en soulignant qu'elle adhérait à «un ensemble de principes mondiaux d'exploitation onshore qui fournissent un cadre à l'eau, l'air et la flore et la faune et respectent les communautés auprès desquelles elle opère».
La BAD a encore précisé que «le jour suivant, Tunisia Live signalait que l'International Public Services Union assurait la coordination d'une campagne nationale contre l'extraction du gaz de schiste. Les commentaires laissés en ligne sur ces articles traduisent l'inquiétude de l'opinion publique.
Beaucoup d'entre eux ont exprimé leur incapacité à faire confiance à une compagnie internationale dont le principal objectif est le profit, d'autres ont condamné la fracturation en elle-même comme méthode forcément nuisible, en particulier dans un pays confronté au manque d'eau».
«D'autres ont souligné le potentiel de création d'emplois du secteur, et beaucoup ont indiqué la nécessité d'un débat public éclairé».
Manque d'expérience
Dans son rapport, la Banque africaine a relevé que «la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie, l'Afrique du Sud présentent un potentiel de production de gaz de schiste. En Tunisie et au Maroc, les réserves détectées seraient supérieures à leurs réserves actuelles de gaz conventionnels qui sont limités. Ces pays n'ont pas d'expérience en matière d'exploitation et de maintien d'un secteur gazier à une grande échelle, ce qui constitue un nouveau défi».
Les auteurs de ce rapport estiment notamment que «l'exploitation et la production de gaz de schiste peuvent poser d'énormes défis environnementaux. Entre autres, figurent notamment les importants volumes d'eau nécessaires à l'extraction, la contamination de l'eau, l'intensification de l'activité sismique, le dégazage et le torchage des gaz associés». Toujours selon les auteurs, «Etats et opinion publique doivent réfléchir à la meilleure façon de procéder avant de s'engager plus avant dans le plein développement du gaz de schiste».
L'objectif étant «de veiller à ce que ces pays, animés par le souci de soutenir leur économie, ne négligent pas les mesures de protection de l'environnement pour se concentrer uniquement sur l'aspect de l'exploitation. Il en résulterait des risques d'‘incidents" environnementaux, tels que pénurie d'eau, pollution de l'eau ou évacuation de gaz à grande échelle dans l'atmosphère, auxquels il est difficile de remédier une fois qu'ils se sont produits et ont attiré l'attention du public et des autorités».
Nouvelles techniques
Malgré les risques, la Banque africaine de développement a affirmé être encouragée par les résultats de cette étude, estimant «que les nouvelles techniques d'exploitation du gaz de schiste pourraient offrir à la région des perspectives économiques».
Kurt Lonsway, manager en charge de l'environnement et du changement climatique au sein du département de l'énergie, de
l'environnement et du changement climatique de la banque, a précisé : «Nous ne soulignerons jamais assez la nécessité de combiner la production de gaz avec une bonne planification et une gestion durable de l'environnement ».
Dans son avant-propos, Donald Kaberuka, président de la BAD, a
souligné que la banque est toute disposée à leur apporter son appui, ainsi qu'à tout autre pays membre ou à toute sous-région qui envisagerait l'exploitation du gaz de schiste.
De fait, les auteurs de l'étude préconisent que la BAD joue un rôle d'intermédiaire impartial (honest broker) dans les années
à venir. La banque devra veiller à ce que les pays potentiellement dotés de réserves de gaz de schiste soient bien informés et ont accès à des informations fiables quant aux effets éventuels sur l'environnement.
L'appui de la BAD pourra également prendre la forme de prêts
d'assistance technique et, le cas échéant, de financement d'infrastructures liées à l'exploitation du gaz de schiste, étant donné que «nombre de pays africains regorgent de gisements de gaz de schiste potentiellement viables qui, s'ils étaient exploités, pourraient conduire à une baisse du cours du gaz, à une plus large consommation de gaz naturel, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en matière de production énergétique et à des retombées économiques substantielles».


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