Les organisateurs devraient se pencher sur la 29e édition tout en ayant à l'esprit celle de la trentième, pour laquelle des mesures spéciales seront prises. Conformément à la tradition qui prévaut depuis... vingt-huit ans, le Comité d'organisation se réunira sous peu, dressera le bilan de ce qui a été réalisé et mettra en place les grands axes devant baliser les actions futures. Ce bilan paraît simple à dresser étant donné que l'engouement demeure vivace, le nombre de participants se maintient et qu'à l'étranger le Marathon International Comar de la Ville de Tunis est devenu un objectif : pas moins de quatre-vingt-seize athlètes représentant dix-neuf nations ont participé avec en ordre, l'Algérie (33), la France (23), le Japon (13), le Maroc (5), etc. Au niveau des jeunes, surtout ceux qui ont pris part à la compétition pour la première fois, le nombre est certes intéressant, mais demeure en deçà du souhaité. La raison réside tout simplement au peu de cas qu'accordent certaines parties prenantes à ce genre de compétitions de masse, en dépit de leur importance. Sans elles en effet, on ne peut parler de prospection et de découverte. Dans ces conditions, l'athlétisme demeurera à la merci des générations spontanées et nous en connaissons les conséquences. La fédération du sport pour tous, nouvellement installée, mais représentée, a promis de prendre les choses au sérieux l'année prochaine. On a dénombré 684 participants dans cette épreuve dont 228 filles. Le même engouement pour la course réservée aux enfants avec 172 participants dont 64 filles. La Fédération des sports scolaires se fait encore une fois désirer et donne l'impression de ne pas être intéressée par ce genre d'épreuves. La FTA était forcément présente puisque le titre de champion de Tunisie du Marathon est octroyé à cette occasion, mais les problèmes qu'elle traverse l'ont sans doute empêchée d'être plus active. Sans la conjugaison des efforts de ces institutions, on ne pourra jamais prétendre à des progrès. Les promesses existent, mais l'athlétisme étant un sport de chronomètre, il faut bien exiger un minimum. Le meilleur Tunisien dans cette épreuve demeure Mansouri qui avait réalisé 2h21'56'' le 20 octobre 1991. wLe vainqueur de cette édition n'a réussi que 3h09'28''. Nous sommes loin du compte et cela prouve, si besoin est, que le chemin demeure long, très long et que la FTA se doit de s'activer pour orienter plus d'éléments vers cette spécialité. Les concurrents qui ont affronté les 21 km sont-ils en mesure de grossir les rangs des marathoniens ? Seuls les techniciens de la FTA présents sont en mesure de le confirmer ou de l'infirmer. Le bilan technique demeure, en effet, du ressort du premier responsable de l'athlétisme dans le pays, mais s'il doit être dressé, il faut qu'il serve à quelque chose.