Tunisie – VIDEO : Saïed accueilli par Tebboune à son arrivée à l'aéroport d'Alger    Tunisie – Fixation du prix maximum de vente du poulet vivant    Kasserine : Ouverture d'un procès-verbal après la découverte du corps d'une nourrisson dans une décharge    Célébrations du 1er novembre: Le président de la République, Kaïs Saïd, arrive en Algérie (Vidéo)    Boxe – Mondiaux des jeunes: les Tunisiennes Islem Naddari et Molka Khelifi médaillées du bronze    Tunisie – Ce dimanche : Entrée gratuite dans les musées et sites archéologiques    Météo: Temps partiellement nuageux et températures comprises entre 20 et 24°    Noureddine Nouri : le gouvernement lancera une réforme globale du système éducatif    Espagne : 158 décès suite aux inondations et ce n'est pas fini    CA : Pas de supporters en Virages ce samedi    Netanyahu n'en dormira pas : l'Iran a infiltré Israël, cascade d'arrestations "d'espions"…    Le ministre de l'économie : La stratégie nationale pour le développement des PME sera dévoilée à cette date    Ministre de l'économie : La croissance économique devrait atteindre 1,3% en 2024    Donald Trump au volant d'un camion poubelle    Le match Valence-Real Madrid reporté    Abdelhafidh : on s'attend à atteindre une croissance « respectable » de 1,3% en 2024    Une jeune femme assassinée retrouvée en plein centre-ville de Tunis    Béja: Démarrage de la cueillette des olives avec une récolte estimée à 45 mille tonnes (Déclarations)    Prix de l'or au 30 Octobre 2024 : Informations essentielles sur les prix de l'or en Euro, Dollar et Livre Sterling    Une amende astronomique : La Russie exige des milliards de milliards de Google pour le blocage de ses chaînes YouTube    Compétences Tunisiennes : Un atout pour le développement Africain    CAN 2025 : Changement d'arbitres pour le match Tunisie-Madagascar    Palestine Cinema Days around the World : projections gratuites en Tunisie et dans la monde    Arab Tunisian Bank, engagée pour la diversité de genre, célèbre la Journée Internationale des Filles avec un atelier sur l'identité professionnelle    La Poste tunisienne lance un concours pour le recrutement de 294 agents    Liban : Le pays du Cèdre à feu et à sang    L'Espagne se réveille en deuil    300 000 dinars saisis : Démantèlement d'un réseau de trafic de drogue    Majdi Karbai déplore le blackout autour de la visite d'une délégation européenne en Tunisie    Mandat de dépôt à l'encontre d'une célèbre créatrice de contenu    Ce soir et demain, reprise DocuMed à la Cinémathèque de Tunis : Histoires de résilience et de mémoire    15 pièces théâtrales en lice à la 2e édition des « Saisons de la Création », du 7 au 14 novembre 2024 : Un événement qui se confirme et des nouveautés    Programmes de coopération pour les seniors et l'enfance : La ministre de la famille renforce le partenariat avec l'Union tunisienne de solidarité sociale    Bonne santé et bien-être : WIFAK Bank engagée en faveur de l'ODD 3    Daily brief national du 31 octobre 2024: Saïed en visite inopinée à la ferme étatique Chaâl à Sfax    REMERCIEMENTS : Naïma Bent Hassen KOUT    Le Chef du gouvernement préside la sixième réunion de Conseil supérieur de l'investissement : Cap sur l'encouragement de l'investissement    Kais Saied dénonce la vente de 37 tracteurs lors d'une enchère au prix de 167 mille dinars    Le président Saïed à Kairouan : Les bassins des Aghlabides au centre d'une attention particulière    Boxe – Mondiaux des jeunes : Les Tunisiennes Islem Naddari et Molka Khelifi qualifiées en demi-finales    L'écrivaine Tunisienne Amira Ghenim remporte le Prix de la littérature arabe 2024    Festival National du Théâtre Tunisien 2024 : un programme riche avec 15 spectacles en compétition    Les défis du chott, à Tozeur : Un fer de lance du tourisme saharien    Espagne : Plus de 50 morts et de nombreux disparus après des pluies torrentielles    Riposte proportionnée ?    Décès du grand acteur égyptien Mustapha Fahmi    Le Ballon d'or 2024 remporté par l'espagnol Rodri    Ons Jabeur 41e au classement WTA    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Tunisie martyre
Face à l'escadron de la mort terroriste
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 10 - 2013

Les terroristes ont encore frappé. Lâchement, comme toujours. La bataille contre le terrorisme atteint un nouveau palier. Les guets-apens meurtriers visent les forces de l'ordre, selon un plan préétabli, démentiel. Les faisceaux et groupuscules islamo-fascistes propagent la mort à large échelle, méthodiquement. Il y va de la Tunisie, de ses institutions, de la République, de la paix sociale. Le spectre de la guerre civile et de la partition se profile, dangereusement.
En même temps, les Tunisiens semblent abandonnés à leur sort par les responsables politiques. Ceux qui ont accouru aux devants des dignités et des privilèges s'agrippent à leur siège. Tout au plus tiennent-ils des semblants de discours mièvres, sans envergure. Destinés à légitimer l'inanité et chloroformer les consciences, ces discours discréditent leurs auteurs. Le chef du gouvernement et le chef de l'Etat en ont administré la preuve, pas plus tard qu'hier. La veille, le président de l'Assemblée constituante s'était contenté de professions de foi et de déclaration d'intention.
Alors que la Tunisie fait face à une situation particulièrement critique, à nulle autre pareille, elle semble plus que jamais abandonnée à son sort, à la dérive. On affronte de nouvelles hordes sanguinaires. Mais on y fait face sans leader ni chef. Les trois présidences jouent les prolongations. Le surréaliste frise le pathétique.
Nous l'écrivions sur ces mêmes colonnes, en manchette et à la Une, pas plus tard que dimanche dernier : «C'est la guerre !» Mais nos responsables politiques ne l'entendent pas de cette oreille. Ils s'empressent plutôt à redistribuer les prébendes et le butin. L'Etat, le gouvernement, l'administration sont sectionnés en fiefs. Des policiers éplorés dans leur chair par l'assassinat terroriste de leurs pairs, coupables d'avoir crié «Dégage» à l'adresse des trois présidents, sont traduits en cour martiale. Le gouvernement refuse de démissionner, au risque de bloquer ad aternaem le dialogue national.
Le laxisme de hauts responsables gouvernementaux dans le traitement des groupuscules terroristes est patent. Ils les ont laissé faire, tisser les interstices de leur toile meurtrière en toute impunité. Avec, en plus, des légitimations abracadabrantes.
Au début, ils ont accusé les médias nationaux, diabolisés à outrance, d'amplifier le phénomène terroriste. Les groupuscules s'entraînant dans les montagnes ? A les entendre, il s'agirait de bons pères de famille s'adonnant à d'inoffensives activités sportives. La prolifération vertigineuse des cellules salafistes djihadistes ? Ce seraient des jeunes exaltés rappelant à d'aucuns hauts dignitaires du régime leur prime jeunesse. Des prédicateurs de la haine et de la mort, originaires du Golfe, ont été reçus en grande pompe par de hauts responsables gouvernementaux. Les salons d'honneur des aéroports leur ont été ouverts. Des ligues meurtrières et fascistes sont encore tolérées, par centaines, en dehors de toute légalité. Des miliciens notoirement connus sévissent en toute impunité, font le coup de poing, agressent des citoyens, des journalistes, des artistes. Des centaines de mosquées sont encore investies par une faune de prédicateurs de la haine, autoproclamés imams de la misère de ces jours. De hauts responsables gouvernementaux en défendent l'existence. Des filières de recrutement de djihadistes enrôlés en Syrie opèrent tranquillement, au vu et au su de tous. Alertés par les médias, les services du ministère de l'Intérieur ont enfin daigné empêcher plus de six mille Tunisiens de rejoindre les rangs des djihadistes en Syrie. Des jeunes Tunisiennes sont recrutées par dizaines pour la prostitution au nom du sacré (dite jihad du nikah) en Syrie. Les terroristes tapis dans les montagnes rejoignent parfois leur famille pour quelques jours avant de reprendre le maquis. Toujours en toute quiétude.
La liste est longue, accablante. Les terroristes agissent maintenant à découvert. Ils ont même l'initiative. Entre-temps, les chefs n'en finissent pas de s'agripper à leur siège et à leurs privilèges.
Esseulés, les Tunisiens n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. La Tunisie martyre pleure ses enfants. Encore une fois. Comme aux pires moments de la colonisation. Mais cette fois, la colonisation est interne.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.