« Nous retournerons à l'hémicycle lors de la séance plénière qui annulera les modifications du règlement intérieur », annonce le constituant Khemaïs Ksila A peine quelques minutes après l'ouverture de la séance plénière, les constituants dissidents ont organisé hier un point de presse, au cours duquel ils ont annoncé «prendre acte» de l'intention d'Ennahdha d'annuler les récents amendements du règlement intérieur. «Nous, constituants retirés le 4 novembre, nous déclarons prendre acte de l'intention du groupe parlementaire d'Ennahdha de revenir sur les amendements putschistes. Cependant, nous attendons que les déclarations du président du groupe, Sahbi Atig, soient suivies d'actes allant dans le sens de l'abrogation des amendements. Nous retournerons à l'hémicycle lors de la séance plénière qui annulera les modifications du règlement intérieur», a annoncé le constituant Khemais Ksila. Le constituant de Nida Tounès précise néanmoins que la reprise par les constituants retirés de leurs activités normales au sein de l'ANC est tributaire de la reprise du Dialogue national, «car, dit-il, notre souci est de voir la Tunisie mise sur les rails. Nous ne sommes pas de simples fonctionnaires de l'Etat». « Nous assisterons à la séance plénière qui abrogera les amendements et nous nous retirerons, si dans le même temps il n'y a pas de reprise du dialogue national. Nous rencontrerons demain (aujourd'hui) le Quartet afin de coordonner notre action», a-t-il prévenu, tout en rappelant que le 4 novembre, les constituants dissidents s'étaient retirés en coordination avec le Quartet. Contactée, la constituante d'Ettakatol Lobna Jeribi a expliqué que son groupe parlementaire n'était pas concerné par la déclaration des constituants retirés. «Le bureau politique de notre parti se réunira et prendra les décisions qu'il jugera adéquates. De mon point de vue, dès que les amendements seront annulés, il faut que les constituants issus de partis centristes et progressistes retournent à l'hémicycle, pour défendre leurs positions, amender ou bloquer les lois qui seront présentées en séance plénière, comme celle relative aux « wakfs et habous». Certes rendue publique, l'annulation des amendements du règlement intérieur pourrait traîner, surtout après les propos du constituant nahdhaoui Néjib M'rad qui a affirmé en pleine séance : «Nous ne reviendrons pas sur les amendements». Propos en totale contradiction avec la décision de son groupe parlementaire.