La Presse — Dans sa quête d'instaurer un développement intégral durable, la Tunisie a toujours opté pour la complémentarité entre les dimensions économique et sociale. Une option qui a valu à notre pays, dont les ressources naturelles sont modestes, d'éviter les retombées des différentes crises internationales, de consolider la croissance économique et de conforter la paix sociale. Les mesures prises en temps opportun par la Tunisie afin de réduire les retombées de la crise internationale grâce à la sauvegarde de la dynamique de l'emploi, l'intérêt pour les catégories à besoins spécifiques, la réforme du régime de retraite, en plus de la préservation des acquis et des fondamentaux dans le cadre d'un climat social sain et serein sont autant d'actions qui ont porté leurs fruits en ce temps de crise mondiale. Grâce à une politique à la fois clairvoyante et prospective initiée par le Président Ben Ali, la Tunisie a su s'en sortir face aux retombées d'une crise économique et financière qui n'a pas épargné les économies les plus puissantes dont notamment celles de l'Europe, notre premier partenaire économique. Cette réussite a été reconnue par les grandes instances internationales connues et reconnues pour leur crédibilité. La capacité de résistance affichée par l'économie tunisienne a été saluée à plusieurs reprises par le Fonds monétaire international (FMI). Les représentants du FMI, récemment en visite de travail en Tunisie, ont rendu hommage à notre pays pour les réalisations qu'il a accomplies dans le domaine social, relevant l'efficacité de son économie, la pertinence de ses choix et sa forte capacité à faire face à la crise mondiale. Toutefois, en dépit de l'amélioration des perspectives de croissance dans certaines régions du monde, notamment aux Etats-Unis, en Asie et dans certains pays européens, la situation demeure encore marquée par des incertitudes liées à l'impact de la crise de la dette souveraine et des politiques d'austérité budgétaire mises en œuvre dans certains pays de la zone euro. Connue pour sa politique prospective, la Tunisie suit de très près l'évolution de la situation dans la zone euro. En témoigne la décision du Président de la République de créer, depuis le début du mois de mai dernier, une commission pour le suivi de la situation économique et financière dans la zone euro afin d'identifier à temps les éventuelles répercussions sur l'économie nationale et de proposer les mesures susceptibles de garantir la sécurité de l'économie tunisienne et de l'habiliter à réaliser une croissance soutenue. Les responsables du FMI se sont félicités des résultats positifs enregistrés par la Tunisie en matière de développement. Ils ont loué les réformes structurelles engagées, notamment dans les domaines économique et financier, particulièrement la migration vers une économie tirée par l'innovation et les services à haute valeur ajoutée. Dans une déclaration à la TAP, M. Joel Toujas-Bernaté, chef de division au département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, a précisé que la Tunisie a réalisé en 2009, année de crise, «une performance macroéconomique plus qu'honorable» et est en mesure de connaître un nouvel élan, au cours des prochaines années, à la faveur des objectifs cohérents et ambitieux du programme présidentiel pour la période 2009-2014. Il a ajouté que «la Tunisie, avec un taux de croissance positive de plus de 3 %, des créances classées en baisse continue, un déficit budgétaire et une inflation maîtrisée, a fait mieux que résister à la crise». Ayant choisi une libéralisation graduelle de son économie, la Tunisie a entrepris depuis plusieurs années des réformes tous azimuts de son économie dans le but de consolider la croissance économique, l'investissement et la création d'emplois, notamment pour ceux des diplômés du supérieur. Ces efforts ont déjà commencé à porter leurs fruits dont, notamment une croissance économique soutenue et une résilience de plus en plus affichée de l'économie nationale.