En football ,les victoires ne se ressemblent pas ,certaines sont plus belles que d'autres. Contrairement aux saisons précédentes, l'équipe a gagné en maturité lors de ses déplacements : deux nuls, une victoire et une défaite avec un capital de 11 points, en attendant son match de rattrapage mercredi prochain face aux Clubistes sfaxiens. Mais qu'en est-il de ses sorties à domicile ? Face au ST et la JSK, la prestation des Gafsiens n'était pas exempte de tout reproche. Jamel Hajji, entraîneur-adjoint, explique le pourquoi : «C'est dans la pression du public qu'on peut expliquer les difficultés rencontrées par les joueurs. Nos supporters admettent difficilement l'opposition farouche de l'adversaire, d'autant plus que ce n'est pas acquis d'avance de marquer d'entrée. Il nous arrive parfois à un moment du match d'avoir notre public sur le dos, c'est ce qui explique les appréhensions des joueurs à chaque sortie à domicile». Et à propos des appréhensions, il y en a cet après-midi. C'est que le voisin tozeurois impose le respect et sur ce match plane un air revanchard du côté des Djéridiens. Un feed-back nous renvoie à la saison 92-93, dans un match opposant les deux clubs. La Palme menée au score par (2-0) et suite à une décision litigieuse de l'arbitre, les joueurs quittent le terrain. Le verdict tombe comme un couperet : toute l'équipe est sanctionnée et LPST rétrograde en division 3. En espérant voir une nouvelle page s'ouvrir et les prémices sont là, ce sera un match intense et indécis entre un club qui a présenté des gages de réussite de son baptême de feu en Ligue 1 et des Gafsiens décidés à rester sur la même lancée. Pour ce classique du Sud-Ouest ; le premier du genre en ligue professionnelle, les deux protagonistes seront au complet. Ben Yahia récupère deux joueurs-clés de son dispositif offensif : le régisseur Mhamdi et l'avant de pointe Ben Hammouda, alors que, dans le camp d'en face, le libéro Bouhouch est de retour. Un gage de sécurité pour le compartiment défensif, et c'est dans ce même compartiment que les Gafsiens risquent de connaître quelques difficultés. En effet, la paire Zrelli-Bannani tarde à donner des signes d'assurance : manque de complémentarité, absence de communication et une faiblesse affligeante du deuxième dans la couverture. Les choix ne sont pas nombreux pour le staff technique afin de remédier à cette défaillance qui pourrait profiter à un baroudeur de la trempe de Issaoui, monsieur un but par match.