Un compromis prévoit la libération du caricaturiste contre son départ pour la Suède Le président de la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh), Karim Lahidji, a indiqué que le détenu Jabeur Mejri sera bientôt libéré contre son départ en Suède. Au cours d'une visite effectuée, hier, à la prison civile de Mahdia, accompagné d'une délégation de militants des droits de l'Homme, pour rencontrer Jabeur Mejri, le président de la Fidh a expliqué que le départ en Suède de ce détenu, considéré comme «un prisonnier d'opinion», est le résultat d'une proposition faite par le président de la Haute instance des droits de l'Homme, Hechmi Jegham, à l'issue d'une rencontre avec lui, lundi, à la prison civile de Mahdia. Il a ajouté que cette proposition avait bénéficié du consentement du détenu, qui avait signé un document à cet effet. De son côté, Me Bochra Belhaj Hamida, avocate de Jabeur Mejri, a considéré que la proposition de sa libération et son départ pour la Suède «sont un pas positif pouvant soulager psychologiquement le prisonnier, qui a des problèmes de santé». Elle a expliqué que le prochain retour de Jabeur Mejri sur le territoire national «est une seconde bataille qui sera engagée en vue de l'instauration de la liberté de conscience en Tunisie». L'avocate a appelé, d'autre part, la direction de la prison civile de Mahdia à accorder davantage d'assistance sanitaire au détenu». Jabeur Mejri purge, depuis le mois de mars 2012, une peine de sept ans de prison, après avoir été accusé «de diffuser et de publier des textes portant atteinte à la sécurité publique et à autrui et d'actes immoraux». Ce qui fait référence à la publication sur les réseaux sociaux de caricatures considérées comme «offensantes pour le Prophète Mohamed».