Lanterne rouge, rattrapé en toute fin de phase aller par l'OBéja, le club du Bardo accumule les contre-performances : un seul point pris en deux matches depuis l'arrivée de Sofiène Hidoussi, zéro but marqué. «Nous ne disposons pas de beaucoup de solutions offensives, et c'est ce qui affecte nos productions dans l'immédiat, constate le coach rouge et vert. Avant-hier, à Tozeur, nous avons largement dominé notre adversaire, avec trois occasions très nettes en première période. Cela n'a pas été suffisamment mis en valeur lors du résumé de «Dimanche Sport», mais il faut mesurer l'énormité du ratage. Les jeunes se donnent à fond, ils ont le plus souvent évolué à des postes qui ne sont pas les leurs. A Tozeur, même un nul ne nous aurait pas satisfait tellement nous étions supérieurs. Si nous sommes un peu légers devant, nous ne devons pas pour autant nous complaire dans un procès d'intention à coup sûr injuste. Car il faut se rappeler que Chehoudi, Thierry Ernest Anang, Garba... manquent de compétition. Ce qui n'est pas le cas de Karim Awadhi que j'ai trouvé suffisamment affûté. Bref, je suis rassuré et confiant quant à l'avenir de l'équipe. C'est juste un problème de résultats. De confiance aussi, puisque le doute a fini par s'insinuer bien avant que je n'arrive. Je demeure très optimiste, pour l'avenir. D'abord, nous devons récupérer le maximum de joueurs, et développer ensuite les automatismes. Bref, nous ne sommes pas morts», assène-t-il en forme de défi lancé aux poches de supporters qui l'ont chambré au coup de sifflet final du match perdu à Tozeur 1-0. «Les vrais supporters sont parfaitement conscients de la valeur et de la compétence de l'entraîneur du club, glisse-t-il. «Hidoussi a pris l'équipe alors qu'elle accusait dix défaites, déjà. Il y a huit ou dix pseudo-supporters qui me poursuivent de leur croisade aveugle. Au fond, ce n'est pas tellement ma personne qui est visée; ils auraient fait pareil avec tout autre technicien débarqué au Bardo. Le bureau directeur connaît parfaitement les visées et les dessous de cette cabale montée de toutes pièces et assurément injuste à l'endroit d'un technicien qui vient de débarquer», ajoute-t-il. En attendant Abbès Quoi qu'il en soit, le successeur de Lassaâd Dridi veut positiver et considère que le meilleur est à venir : «Il suffit de trois ou quatre victoires, et c'est le déclic. Nous accusons un déficit physique en raison d'un problème de préparation d'avant-saison. Malheureusement, il n'y a pas de trêve qui puisse me donner le temps d'y remédier. Je suis condamné à faire deux en un, si je peux m'exprimer ainsi. Un nouveau championnat va commencer avec la phase retour. Hachem Abbès va bientôt être qualifié. Ali Abdi a sorti un super-match à Tozeur. Ben Ali a accusé malheureusement la fatigue due au match disputé trois jours plus tôt avec la sélection juniors. Nous récupérons également Béjaoui. En revanche, Rouid et Alex seront suspendus, le prochain week-end», précise un technicien qui a vraiment — et c'est un euphémisme — du pain sur la planche.