Il n'y a pas le feu à la maison, malgré le montant du déficit accusé par l'OB qui est plutôt conséquent Le rapport financier révèle un passif de 308.000 dinars au bout d'un exercice de deux saisons et demie qui est loin d'éveiller les inquiétudes, compte tenu du tarissement quasi total des sources de revenus. «Hormis une manne assurée par un opérateur de téléphonie mobile, il n'y a plus de rentrées d'argent, déplore le président de l'Olympique de Béja, Jalel Gharbi. Plus d'adhérents, plus de soutien financier des mécènes et des supporters, plus de recettes aux guichets. On crie, on gesticule, on remue ciel et terre... A l'arrivée, personne ne met la main à la poche. On s'intéresse de moins en moins au championnat de Tunisie. A contrario, tous les détails concernant les championnats européens, jusqu'au moindre avertissement pris par tel ou tel joueur, sont passés au crible. Cela se répercute d'ailleurs au niveau des concours de Promosport dédiés au foot européen, et rien qu'à cela. Depuis la Révolution, c'est d'ailleurs le lot de tous les clubs : la désaffection des dirigeants est totale ; plus personne pour assumer des responsabilités», analyse le patron du club nordiste, réélu il y a deux mois. Samedi prochain, à partir de 16h00, l'assemblée générale évaluative prévue à la salle Ammar-Farhat de Béja aura la latitude de faire le bilan de trente mois d'exercice. L'ordre du jour de ces assises comporte en effet la lecture et l'adoption des rapports moral et financier. Quel que soit le quorum des adhérents présents, les travaux auront cette fois-ci bel et bien lieu, ayant été déjà reportés une fois, vendredi dernier. Par ailleurs, ayant bénéficié de la subvention du gouvernorat, l'OB attend celle du ministère, de l'ordre de 150 mille dinars. «Nous accusons un retard de paiement de deux mois à l'endroit des joueurs», reconnaît le président béjaois. L'argent de la tutelle ressemble pour ainsi dire à une manne du ciel attendue impatiemment. Un Selliti retrouvé La trêve a été mise à profit pour récupérer les blessés (Aymen Ayari et Hamdi Ouerhani qui ont repris le travail collectif) et pour disputer un match-test. Dimanche dernier, l'OB a battu Dahmani 3-2 (mi-temps 3-1, buts de Mohamed Selliti, Sabeur Mhamedi et Nabil Missaoui). Le coach Mohamed Kouki se réjouit d'ailleurs du retour à la compétition de Selliti qui «a perdu du poids et commence à rattraper le temps perdu, souligne-t-il. Il demeure une valeur sûre malgré les blessures récurrentes. Il peut soulager son alter ego de la ligne offensive, Nabil Missaoui». Mais au-delà de ces considérations techniques, le technicien «rouge et blanc», avoue insister en cette étape de la saison sur les valeurs «d'endurance mentale. Notre série rose ne doit pas nous faire oublier que nous restons dans la zone rouge, sous la menace de la relégation; nous devons garder toute notre concentration. Et ce sont surtout nos rencontres à domicile, cinq en tout, que nous n'avons pas le droit de rater. Remporter quatre sur ces cinq matches doit nous assurer logiquement le maintien. Théoriquement, nous bénéficions d'un très bon calendrier, surtout quand on compare avec Métlaoui, Grombalia... Malheureusement, notre pelouse joue paradoxalement le rôle d'un sérieux handicap lorsqu'il peut : elle devient lourde, un véritable bourbier. La preuve : sur une excellente surface à sec, face au Club Sfaxien, nous avons pu développer du bon football et remporter la victoire. On espère récidiver dimanche prochain sur nos terres contre un concurrent direct, le CSHL. Pourvu que le printemps soit au rendez-vous», conclut l'entraîneur béjaois.