Organisé par la Maison des Arts, le «Festival de l'Herbe» est le nom de la première édition d'un nouvel évènement dédié à la musique alternative et qui se veut une célébration du printemps. Un printemps qui s'est fait timide avec pluie et froid, pour le moins hivernal, mercredi dernier, le jour de l'ouverture du festival, à la salle de cinéma Le Mondial. Cela n'a pas empêché quelques- uns de se déplacer pour profiter de la musique de Fadhel Boubaker et «Beyond Borders Band». Il n'y a pas que le printemps qui se fait attendre. Le festival aussi. Prévu au départ la semaine dernière (du 19 au 22 mars), il a été reporté au 26 mars, avec une programmation revue à la baisse à cause de problèmes de financement de dernière minute. «Les circonstances actuelles ne seraient plus propices à la «culture alternative», semble-t-il », notent les organisateurs. Cela, avec le mauvais temps, n'a pas démotivé tout le monde, et certains ont quand même pris la peine d'assister à l'ouverture de cette première édition du «Festival de l'Herbe». Il faut dire que Fadhel Boubaker et «Borders Band» en valaient vraiment la peine. Composé de musiciens tunisiens et allemands, le groupe a été formé suite à un échange culturel qui a eu lieu en Allemagne, en août 2011. Le groupe, c'est surtout une histoire de rencontre, celle de Niko Seibold (Saxophone), Jonathan Sell (Contrebasse) Jakob Deiml (Piano), musiciens allemands curieux et intéressés par la musique folklorique nord-africaine et des Tunisiens Imed Rezgui (Percussions) et Fadhel Boubaker (luth), imprégnés des musiques du monde, surtout de Jazz. Cela donne un succulent métissage de sons et de rythmes, servi avec beaucoup de générosité par d'excellents musiciens et fortement applaudi ce soir-là par le public. Le festival prend fin ce soir avec le groupe de rock jordanien Jadal.