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Meurtre, amours et cinématographe
Cinéma — Bab el fella
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 04 - 2014

Le premier long métrage de Moslah Kraiem est une immersion dans les entrailles de la Médina de Tunis. Un polar bien mené et un hommage rendu aux ténors du cinéma tunisien.
Par une journée d'automne, la Mort, déguisée en jeune journaliste, rend visite à Gianni, un vieux pensionnaire sénile vivant dans un asile de vieillards tenu par des religieuses.
Gianni est un ancien propriétaire italien d'une salle de cinéma dans le quartier populaire de la Médina de Tunis, « Bab El Fella». Il a disparu en laissant un manuscrit qui retrace de sombres événements qui se sont déroulés il y a vingt ans et que la police n'est pas arrivée à élucider.
Moslah Kraiem puise dans une trame faite de passion, de désir, de meurtre et d'amour du cinéma et raconte l'histoire d‘un quartier du Vieux Tunis comme on ne l'a jamais vu dans le cinéma tunisien.
Bab el Fella n'est pas uniquement un décor, c'est une atmosphère et des personnages qui croisent un axe du temps fluctuant, faisant référence aux années 30-40 et rejoint les premières années post-révolution (implicitement suggéré dans les dialogues).
La mort, qui vient visiter le vieux Gianni (référence au film Rencontre avec Joe Black), n'est pas venue l'accompagner vers sa dernière demeure, mais plutôt instiguer sur les circonstances de multiples meurtres survenus il y a tant d'années dans le quartier de Bab El Fella. La lecture du manuscrit est en fait la ligne conductrice de tout le film et offre les possibilités d'un aller-retour entre passé et présent.
Magistralement campé par Ali Bannour, Gianni est le personnage narrateur, il nous fait défiler les images d'un vécu, nous présente les protagonistes de l'histoire et injecte de l'émotion aux faits.
Le film, bien qu'il révèle les symptômes d'un premier film, essentiellement des problèmes de rythme, dont une scène d'ouverture qui tire en longueur, arrive à maintenir une narration accrocheuse. L'intrigue nous tient en haleine et le jeu des acteurs accroche.
Servi par un casting qui tire le tout vers le haut, Moslah Kraiem a réuni un beau florilège d'acteurs, dont Fethi Haddaoui dans le rôle du voyou de quartier, Kabil Sayri, Dorra Zarrouk, Chekra Rammeh, Younes Ferhi, Fatma Ben Saidane...
Même si, par moments, l'intrigue se disperse et qu'elle est délaissée par le cours de l'histoire et des évènements qui se déroulent dans la salle de cinéma, la rencontre entre Gianni et le jeune Slayem, on revient vite vers les meurtres qui nourrissent l‘intrigue et qui remettent de la tension dans l'ensemble.
Moslah Kraiem semble avoir fait le film qu'il voulait, sans pour autant faire un film narcissique, comme on ne cesse d'en voir depuis longtemps : un film qui offre à voir une belle image, un jeu d'acteur, de l'humour et plein de références cinéphiliques, comme Cinema paradiso, de Giuseppe Tornatore. Bab el Fella renoue avec un cinéma noir, un cinéma d‘atmosphère, avec une trame plus ou moins bien menée.


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