Ce n'est pas de la résignation, mais cela y ressemble La défaite (1-2) qui plus est à domicile face au CA Bizertin complique singulièrement la position de la Palme de Tozeur, 14e avec 16 points et premier relégable. Le but de Mbili à cinq minutes de la fin sonne comme un baroud d'honneur. Les gars du Djérid accusaient à ce moment-là un retard de deux buts, et la messe était déjà dite, le club du Sud-Ouest ayant eu une mauvaise entame de match qui lui a coûté deux buts sur des erreurs défensives. Mais au-delà du simple résultat, c'est surtout l'ambiance au sein du groupe qui inquiète le plus. Le constat était plus accablant mercredi soir, quelques instants après la fin de la rencontre. L'entraîneur Sofiène Hidoussi cachait mal sa déception, notamment au regard de l'atmosphère générale et de ce qu'il soupçonne être une forme de sabotage. De la part des joueurs ? Des dirigeants ? Du front d'une «opposition» qui ne désarme pas ? En tout cas, la onzième défaite de la saison renvoie les copains de Khemaïs Thamri aux mêmes interrogations qui ont accompagné leur saison tourmentée. Finalement, les entraîneurs défilent, mais les carences sont là : incapacité à concrétiser un grand volume de jeu, une attaque qui ne pèse pas énormément et peine à se montrer saignante, un Nizar Aissaoui qui n'a jamais été remplacé depuis son départ à Monastir au mercato d'hiver. Ajoutez-y la pression de plus en plus insoutenable qui pèse sur un ensemble finalement fragilisé par la cascade de contre-performances, et nous voilà en face d'un ensemble pour lequel la saison commence vraiment à être bien longue. Un déficit jamais compensé Plus facile à dire qu'à faire : le constat concerne la nécessaire adaptation à une grosse perte au niveau de l'efficacité offensive depuis le départ du fer de lance Aissaoui. En son temps, Khaled Ben Sassi avait longtemps essayé de compenser ce déficit par une attitude plus collective où tout le monde doit se sentir impliqué dans le travail de concrétisation. Le coach actuel ne cherche pas autre chose, et mesure chaque jour davantage toute la difficulté de la tâche. De plus, Tozeur est confronté actuellement au casse-tête des ressources financières qui viennent à manquer, après un début de saison plutôt tranquille. On en est arrivé à une levée de boucliers qui voit les supporters demander des comptes au bureau actuel, notamment au registre de la gestion financière. Les tifosis se demandent où était passé l'argent du transfert de Aïssaoui, celui des sponsors et des subventions des autorités régionales. Dans l'entourage du club, la galerie gronde.