Pour un nouveau promu, jouer sans grosse pression relève de l'inédit C'est pourtant le cas de la Palme Sportive de Tozeur, cendrillon qui fonctionne au super pour sa première saison en Ligue 1. «Je sens mes joueurs très à l'aise, bien dans leur peau, constate l'entraîneur Lotfi Kadri. Quand on n'est plus hanté par le spectre de la relégation, on joue plus simple et très équilibré. Et c'est ce bonheur-là qui nous arrive : loin des exigences pesantes, parfois même paralysantes, il devient plus facile de créer, d'improviser et d'échapper aux stéréotypes. Je demande à mes joueurs de se faire plaisir sur le terrain. Pourtant, notre ambition reste d'occuper une place au milieu du tableau et de s'offrir une fin de saison tranquille», insiste-t-il. L'atout du réalisme / La nouveauté consiste en un surcroît de réalisme qui fait que les joueurs du Djérid ont réussi, dimanche dernier à Gafsa, un de leurs meilleurs matches de la saison, de l'aveu même du coach : «Nous avons pu assurer la maîtrise du milieu, obligeant El Gaouefel à passer par les couloirs. Ce faisant, l'adversaire est tombé dans la précipitation. Après avoir débuté dans une configuration en 4-2-3-1 avec Nizar Aïssaoui seul en pointe, Khemaïes Chebbi à droite, Marouène Tritar à gauche et Naoufel Youssefi en régisseur, nous avons dû modifier notre schéma à la reprise avec un deuxième joueur en pointe, Youssefi, ce qui a permis à Tritar de venir de derrière et de se retrouver libre. Avec les conséquences heureuses que tout un chacun connaît», analyse Kadri. «Désormais, plusieurs joueurs peuvent marquer, pas uniquement Aissaoui». L'arbitrage, malgré tout /Les frustrations s'accumulent : des buts refusés contre le CSS et le CA, un penalty sifflé pour le CSHL pour une action hors des 18 mètres, une frappe de Youssefi détournée de la main par un défenseur d'El Gaouafel : cela commence à faire un peu trop. Pourtant, les Tozeurois ne crient pas au scandale. Une belle leçon! Une trêve mal venue / «La mentalité chez nous est telle que la moindre trêve provoque un début de démobilisation. Au lieu de jouer deux fois par semaine, on en est à un rythme pépère d'un match tous les quinze jours. Bien entendu, dès la reprise, il faudra faire très attention lors de la réception de l'US Monastir, le match le plus difficile de cette première partie de la saison, à mon sens», prévient Kadri. Aissaoui, rien de concret / Annoncé au Club Africain et dans bien d'autres clubs de L1, le goleador Nizar Aissaoui n'a reçu aucune offre officielle. D'ailleurs, son entraîneur préfère qu'il retarde un possible départ dans un grand club pour un peu plus tard afin de ne pas brûler les étapes.