Nos clubs n'auront pas attendu la fin de saison et le début de la prochaine pour retomber dans leurs vieux Et c'est reparti ! L'Espérance vient de changer d'entraîneur. Le Club Africain est en passe de le faire. La parenthèse Adel Sellimi n'a pas beaucoup duré à l'ASM. Il sera remplacé par Chiheb Ellili. Ce qui fait un peu le malheur du Stade Gabésien qui ira chercher ailleurs. Buscher ne fera pas de vieux os à Hammam-Lif, qui attend l'élection d'un nouveau président pour chercher et trouver un entraîneur. Mejri a pris la poudre d'escampette de Gafsa qui se retrouve du coup sans coach à la veille d'un tour de Coupe. Idem à Métlaoui où Khatoui n'a pas hésité à suivre son président qui n'en pouvait plus, Dragan et la JSK ne font pas exception à la règle et les Aghlabides sont d'ores et déjà à la recherche d'un nouvel entraîneur. Au Club Africain, la rumeur du changement de Mondher Kbaïer n'a jamais cessé et on prête au club l'intention de le replacer à son poste de directeur technique. A Bizerte, c'est un véritable bras de fer entre le président du club et une bonne frange des supporters qui ne veulent pas de Nabil Kouki. Une véritable bombe à retardement s'il devait rester à Bizerte. Au Club Sfaxien, Daou est dans une situation pour le moins qu'on puisse dire inconfortable. Restera? Restera pas? On dit que cela dépendra des résultats en Coupe d'Afrique. Qui croire? Voilà en d'autres termes l'état des lieux. Mais ce n'est pas le plus curieux et le plus anormal dans ce paysage de techniciens car, le pire est encore à venir. Et les deux véritables questions qui se posent sont les suivantes : combien d'entraîneurs survivront à l'aller de la prochaine saison et combien au retour? Et tourne manège ! CAB : retour au passé On dit que l'histoire est un éternel recommencement. Oui, mais cela dépend de quelle histoire. Après s'être projetés vers l'avenir, Mehdi Ben Gharbia et le CAB ont mis la marche arrière avec le retour de Mahmoud Ouertani et de Larbi Zouaoui. Une démarche pour le moins qu'on puisse dire inattendue et même bizarre qui ne pourrait pas ne pas avoir de conséquences pour le club nordiste. Les deux ont déjà exercé au CAB et les deux ne sont pas personnages à se contenter de faire le boulot. Directeur sportif pour le premier, directeur technique pour le second. Deux profils différents également quand on sait que le premier adore se mettre en vitrine et s'exposer aux médias alors que le second est un taiseux. Sur un autre plan, nous se sommes pas sûrs que ces deux messieurs (que nous respectons par ailleurs pour leur passé), soient véritablement les hommes de l'étape pour plusieurs raisons, du reste. Le football a bien changé et les méthodes de nos deux gars ne sont plus d'actualité. Larbi Zouaoui, lui, a fait bien des dégâts chez les jeunes de l'Espérance alors que, pour Ouertani, le poste de directeur sportif est nouveau et il faudra qu'il s'y adapte car, directeur sportif, est un véritable métier, une spécialité. Il ne s'agit pas là d'un procès d'intention pour l'un ou pour l'autre mais d'une simple précision, d'un rappel. Mais, franchement, ce n'est pas cela qui nous inquiète le plus mais la propension de ces deux personnages et leur tentation d'envahir des domaines qui ne sont pas les leurs. Ils le feront sans nul doute parce que c'est leur profil et qu'ils brandiront leur «légitimité» pour justement faire de l'interventionnisme. Intervenir et empiéter sur les plates-bandes de qui? De l'entraîneur des seniors bien sûr. Dans ce cas, bonjour l'ambiance et, surtout, bonjour les dégâts ! Générations perdues? Avec à sa tête Kamel Kolsi, la direction technique nationale des jeunes a fait du bon travail, ces dernières années. Mais, visiblement, ce n'est pas suffisant, puisque la bande à Abdelhaye Ben Soltane rejoindra celles précédentes dans la rubrique génération perdue. Preuve que, quelque part, la formation est encore loin d'être parfaite. Dans nos clubs mais aussi au niveau fédéral. Nous savons qu'au départ, nos jeunes ont du talent mais la technique ne suffit pas. Là où le bât blesse, c'est le niveau mental. Trop faibles, nos joueurs et, pire que ça, prétentieux. Nous avons écouté leurs déclarations, vu leur attitude et vérifié le résultat final sur le terrain. La plupart ne feront pas carrière alors qu'ils font presque tous partie des grands clubs. La technique, la tactique et le physique, c'est bien tout cela. Mais quand le mental ne suit pas, c'est une carrière qui fiche le camp. Les exemples sont là.