L'annulation des élections entraînera-t-elle le retour aux affaires de Daâdaâ? Prévue dimanche prochain, l'assemblée générale élective du Club Sportif d'Hammam-Lif sera soit reportée, soit tout simplement annulée. Dans le cas où le président sortant, Adel Daâdaâ, accepte de rester à la barre jusqu'au terme de son mandat (il lui reste un an à honorer), ces élections deviendront superflues. Dans le cas contraire, une nouvelle date sera fixée pour l'A.G. élective, le temps d'ouvrir de nouveaux délais de candidature. Car il n'y en a plus. Il y a une semaine, ils étaient deux postulants officiels à la plus haute responsabilité au sein du club banlieusard : le vice-président sortant, Fadhel Ben Hamza, et Faouzi Zayet. Depuis, à force de se neutraliser, de se tirer dessus et de se saborder mutuellement, ils ont fini par retirer leur candidature. «Il s'est créé une ambiance délétère, une atmosphère atone autour du club, déplore Talal Ben Mustapha, président de la section football et cheville ouvrière des décennies durant. Nous sommes dans une situation singulière où la réussite d'un clan suscite tout de suite une levée de boucliers de l'autre. Nous sommes en train de mettre la pression sur Daâdaâ afin de continuer un bon bout de chemin, ne serait-ce que jusqu'au mois de décembre prochain. C'est vraiment le seul moyen d'apaiser les tensions dans la ville et de permettre une trêve. Face aux tiraillements qui fragilisent le club, c'est la voie du salut. Cela fait des mois que j'ai lancé un appel dans ce sens. Parce que je sais que pour affronter la crise financière qui touche pratiquement tous les clubs du pays, la contribution de Daâdaâ est vitale. Y compris de son propre argent. La saison dernière, les primes de victoire étaient servies sous la douche, chaque joueur avait une enveloppe portant son nom. Lundi dernier, il a payé tous les joueurs, tout en promettant que le dernier salaire en suspens sera versé avant les fêtes de l'Aïd El Fitr. Y a-t-il beaucoup de clubs en Tunisie dans notre situation, c'est-à-dire accusant une seule mensualité en retard? Je ne le crois pas. L'autre jour, la séance d'entraînement a été annulée parce que les frais de location du stade de Radès n'ont pas été versés. Bref, le moment est difficile. Un éventuel report de l'AG, synonyme de vacance prolongée du pouvoir, aurait des retombées catastrophiques sur le club», insiste Ben Mustapha, qui avoue n'avoir jamais vécu de telles tensions au sein et tout autour du club tout au long de son long parcours avec plusieurs comités directeurs. Le club boukorninois retient son souffle. En attendant un happy-end que le tout-Hammam-Lif appelle de ses vœux. Missaoui, Libré, Bouslimi et Kadhari Entre-temps, les rouages sont quelque peu bloqués. On ne peut pas dire que la campagne des recrutements ne subisse pas les contrecoups d'une telle posture d'attente interminable quand bien même les recrues afflueraient. L'entraîneur Gérard Buscher a coché sur son calepin les noms des attaquants de l'O Béja, Nabil Missaoui, et du Club Sfaxien, Didier Libré, tous deux déjà engagés, et du latéral gauche du Club Africain, Alaâ Bouslimi, et du milieu de terrain du CA Bizertin Mohamed Kadhari qui devaient signer hier. Le technicien français connaît parfaitement ces joueurs pour les avoir entraînés que ce soit au CSHL ou à l'ASM. L'EST veut Diakité En contrepartie, plusieurs joueurs quittent la banlieue sud : Ali Zitouni, Mouïne Chaâbani, Hamza Baghouli, Fadi Arfaoui, Seïf Jaziri, Wissem Louati et Sadok Karoui. A présent, c'est un effectif de 25 joueurs (dont trois venant de l'élite) qui poursuit la préparation à l'annexe de Radès. Un premier match-test est prévu la semaine prochaine devant l'Avenir Sportif de La Marsa. Les «Verts» effectueront un stage bloqué à Gammarth ou à Sousse dans le cas où le championnat de Ligue 1 démarre le 17 août au lieu du 10, comme on le laisse entendre ces derniers jours. Notons enfin que l'attaquant international mauritanien, Ismaïl Diakité, intéresse l'Espérance de Tunis. Seulement, l'offre «sang et or» a été jugée insuffisante par les responsables hammamlifois.