Après l'exploit en quart de finale face au Brésil (2-1), le sélectionneur néerlandais veut protéger son groupe de tout emballement. Il connaît la musique… C'est le casse-tête actuel de Bert van Marwijk : comment préserver son groupe du climat de béatitude qui est en train d'envelopper la sélection néerlandaise ? Car, aux Pays-Bas, la qualification face au Brésil (2-1) en quart de finale a fait l'effet d'une bombe. Tout un pays est saisi par la fièvre oranje. A chaque match, ils sont plus de dix millions, sur une population de 16,5 millions, à suivre les exploits de Sneijder et de ses partenaires. Même les journaux sont gagnés par cette euphorie. « Qui peut arrêter cette équipe ? » a titré Der Telegraaf au lendemain de la victoire face à la Seleçao. Dans cette atmosphère de liesse, le souvenir des deux finales de Coupe du monde perdues en 1974 et 1978 ne fait qu'augmenter la volonté de gagner enfin un titre mondial. « Je comprends tout à fait l'euphorie au pays, souligne van Marwijk. C'est même beau. Mais ce genre de situation s'est déjà produit par le passé et les gens avaient ensuite été déçus. Il faut prendre le duel face à l'Uruguay très au sérieux car, mentalement, c'est difficile de se remettre dans le bain après un succès contre le Brésil. » Le beau-père de Mark van Bommel sait que ses joueurs ont la fâcheuse habitude de s'enflammer, à l'image de ses stars Robben et van Persie. « Cela fait deux ans maintenant que j'essaie de faire comprendre aux joueurs que pour être champions du monde, ils doivent briller dans la régularité sans jamais se relâcher. » C'est à ce prix que les Pays-Bas gagneront, peut-être, leur premier titre mondial…