Le recours aux jeunes du cru pourrait être une bonne alternative aux défaillances de tous genres. A méditer. La JSK a entamé, depuis hier dimanche, son second stage bloqué prévu jusqu'au 14 juillet courant, à Borj Cédria. Ledit stage sera truffé de quatre matches amicaux, face au CA ( hier après- midi), à l'ASM, ce mercredi, au CSHL, dimanche prochain, et à l'OB mercredi d'après. Jusque- là, rien de plus normal pour une préparation d'intersaison. Mais nous avons été agréablement surpris par le nombre appréciable de jeunes du cru qui étaient du voyage : plus de la moitié de l'effectif se composait des meilleurs espoirs et juniors aghlabides. Certains avaient déjà pris part au premier stage bloqué de Hammam-Bourguiba, ainsi qu'au match amical disputé face au CSS (0-2), à l'instar de chouchani, Jinhaoui, M. A. Yacoubi, alors que d'autres ont été convoqués juste après leur participation à la finale de la Coupe de Tunisie juniors, remportée par le CSHL grâce aux tirs de réparation (4-5) après un score de parité (2-2), à l'image de Amir Yacoubi, Ala Dahmous, Ziad Abbassi et Mohamed Mallat, entre autres. En faisant ce pas décisif vers les jeunes du vivier aghlabide, Habib Mejri a eu l'inspiration qu'il faut pour renforcer les assises de l'équipe fanion et bâtir son avenir. En se tournant vers ce grand réservoir de potentialités latentes, le coach kairouanais a eu l'idée lumineuse d'insuffler un sang neuf à l'effectif et d'attiser sa flamme. Il va sans dire que sans un zeste d'audace et sans un brin de confiance et sans une lueur d'espoir, aucun projet ne pourrait aboutir. Le mérite de Habib Mejri c'est d'avoir compris tout cela bien à l'avance, sans pression ni contraintes, d'avoir eu une conviction sans faille du bien-fondé de cette option et d'avoir agi en conséquence. Rien de mieux que de donner une vraie chance aux jeunes les plus méritants, en leur offrant une préparation technico-physique idoine et en les incorporant dans les matches amicaux d'intersaison, pour pouvoir dénicher des doublures valables et les intégrer définitivement dans le groupe. Car, une fois admis et bien admis par leurs aînés, une fois lancés dans le bain de la compétition et rodés à leur contact, ces jeunes pourraient s'extérioriser pleinement, affûter leurs armes, gagner en expérience et en maturité et être d'un grand apport pour le renouveau de l'équipe. Les fruits de la formation Un vaste programme en perspective, a- t- on tendance à dire. Mais on n'est pas près d'oublier que ces jeunes sont, pour la plupart, issus du centre de formation des jeunes footballeurs de Kairouan, par lequel les meilleurs joueurs aghlabides de la dernière décennie sont passés par là, à l'instar de L. Ouertani, L. Sellami, B. Ben Nasr, A. Derbal, I. Douik, A. Hlali, H. Kesraoui, A. A. Saânouni, H. Sellami, N. Ghabi et surtout les deux perles kairouanaises M. A. Chermiti et Z. Dhaouadi. Bref, une pléiade de jeunes joueurs talentueux et percutants ne peuvent pas être relégués au second plan, sous prétexte que staff technique et bureau directeur sont tenus d'une obligation de résultat immédiat et qu'ils pourraient puiser dans leur escarcelle pour recruter des joueurs ciblés et opérationnels. Vivre au jour le jour et se contenter de faire ses emplettes au «mercato», c'est faire preuve d'un manque flagrant de doigté et de perspicacité. Privilégier «le prêt-à-porter» au «cousu main» c'est faire montre d'une vision étroite et de peu de sagesse. Le centre de formation est bien là et remplit sa mission à merveille sous la houlette de l'enfant du club et directeur technique des jeunes, Othman Chehaibi. Les jeunes de douze à dix- sept ans sont bien là et profitent pleinement d'une stratégie axée sur le développement d'une technicité de haut niveau et sur l'apprentissage des valeurs propres au joueur professionnel. Alors, autant tirer profit de ces précieux acquis pour étoffer l'effectif aghlabide, constituer une équipe new-look et savourer les fruits de la formation.