Environ 120 participants ont pris part aux travaux des six ateliers : formation et systèmes, recherche scientifique, indépendance et gouvernance, carte universitaire, employabilité, pédagogie et formation des formateurs La question de la réforme de l'enseignement est à l'ordre du jour. Le forum organisé récemment à Monastir en est une illustration. Trois ministères étaient représentés. Il y a, d'abord, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ensuite, le ministère de l'Education et, enfin, le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi. Cette conférence nationale a mené ses travaux pendant trois jours (20, 21 et 22 juillet) sur le thème «Réforme du système de l'enseignement supérieur : développer la qualité des universités et l'employabilité de ses promotions». Environ 120 participants ont planché sur les différents volets au programme. Il s'agit des présidents des universités, des experts, des directeurs généraux, des syndicalistes ainsi que des représentants de certains ministères et des secteurs privés. Il y avait, aussi, des représentants des étudiants et des compétences tunisiennes dans le domaine de l'enseignement et de la recherche venues de l'étranger. Les six ateliers formés à cet effet se sont intéressés à la formation et aux systèmes, à la recherche scientifique, à l'indépendance et la gouvernance, à la carte universitaire, à l'employabilité ainsi qu'à la pédagogie et à la formation des formateurs. Les trois ministres concernés étaient présents au débat et ont présenté des rapports sur leur vision de la réforme en lien avec les différentes possibilités qui s'offrent aux trois départements. M. Tawfiq Jlassi, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a mis l'accent sur la nécessité de cette réforme. Celle-ci doit se faire de façon collective et consensuelle et les travaux définitifs devraient aboutir avant la fin de 2014. Les efforts engagés jusque-là visaient à parvenir à fixer une vision prospective globale de l'Université tunisienne à l'horizon 2025. Le ministre a imputé, au passage, la faiblesse de notre système au surnombre dont souffrent nos institutions et à l'insuffisance de l'ouverture des établissements universitaires sur leur environnement. Il est certain que les résultats de cette conférence seront attendus avec beaucoup d'espoirs. Notamment s'il y a une large entente entre les différents intervenants. C'est au cours de la deuxième journée que les deux ministres de l'Education et de la Formation professionnelle et de l'Emploi ont fait le point de leurs secteurs respectifs. Le ministre de l'Education a insisté sur la complexité de la question en précisant que son ministère avait dû prendre certaines mesures et dispositions urgentes pour remédier aux lacunes constatées. L'opération de réforme entreprise a besoin de la participation de toutes les parties impliquées en parallèle avec les travaux des experts et des spécialistes. Au plan de la formation et de l'emploi, M. Hafedh Laamouri a expliqué que le faible taux d'employabilité des diplômés du supérieur serait dû à la défaillance du modèle de développement adopté. Le taux de chômage est estimé à 31 %. Il y aurait près de 13.000 chômeurs diplômés en Tic, dont la moitié sont des ingénieurs. Le ministre a proposé d'instaurer une politique sectorielle d'emploi qui orienterait les incitations et motivations vers les domaines demandeurs d'emplois. Et, à ce titre, il a attiré l'attention sur les études dans le supérieur et la maîtrise des langues. En effet, plusieurs employeurs exigent la maîtrise, notamment, de la langue anglaise. Cela demeure un handicap sérieux pour nos diplômés lorsqu'il s'agit de les embaucher auprès d'employeurs des pays du Golfe.