L'enseignement dans notre pays ne cesse de bénéficier de toutes les attentions de l'Etat, qui le pousse vers des changements profonds, touchant aussi bien ses institutions et ses établissements, que tout ce qui se rapporte à la recherche scientifique. En effet et en tant que l'un des piliers les plus importants de la Tunisie, l'enseignement supérieur a connu une évolution considérable, vu les efforts remarquables qui ont été déployés ayant pour objectif la modernisation du système d'éducation tout en ouvrant les portes sur le marché de l'emploi. Et ce, à la faveur de la politique du Président Zine El Abidine Ben Ali. Il est digne de rappeler que la Tunisie a accordé à ce domaine une place de choix, dans le projet civilisationnel du Changement, et en a fait un pilier fondamental du processus d'édification globale, dans ses dimensions économiques, sociales et culturelles. C'est dans cette perspective que l'effectif des étudiants de l'enseignement supérieur s'accroît nettement pour atteindre cette année 350.882 étudiants dont 335.649 réguliers et 15.179 inscriptions exceptionnelles, selon les dernières statistiques du ministère de l'Enseignement supérieur en Tunisie. On compte 77.674 nouveaux étudiants (parmi eux les étudiants titulaires du baccalauréat étranger et les étudiants étrangers) répartis sur 190 établissements d'enseignement supérieur et de recherche scientifique. Dans le but de fournir un climat propice à l'enseignement de telle sorte que les universités tunisiennes accueillent un demi million d'étudiants âgés de 19-24 ans, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a fixé un plan bien défini pour réduire le nombre des étudiants dans les grandes universités. Dans ce sens, le plan ministériel se base sur la mise en place de filières de formation appliquée en fonction des besoins de l'environnement économique. Signalons, dans ce cadre, que ces filières doivent être, principalement, axées sur les secteurs prometteurs, tels que l'informatique, la communication, les langues appliquées dont le nombre des étudiants inscrits, durant la prochaine année universitaire, est estimé à 51 mille étudiants. De plus, il faudra doubler le nombre d'étudiants dans les autres branches à travers l'évolution du pourcentage des diplômés de l'ingénierie et des sciences, âgés entre 20-30 années, passant de 5,9 pour mille actuellement à 11 pour mille en 2009-2010. Il est prévu que le nombre d'étudiants connaitra une évolution considérable. A cet effet, le nombre des étudiants dans le domaine des Arts et Métiers atteindra, l'année prochaine, 20 mille étudiants. Parallèlement, celui des étudiants dans les branches littéraires (les langues) et des sciences humaines appliquées augmentera pour atteindre 34 mille étudiants. Dans le souci de généraliser la formation à toutes les filières pour promouvoir la qualité de l'enseignement supérieur, des efforts ont été fournis afin de consolider les mécanismes d'encadrement pédagogique des nouveaux étudiants, créer des cellules pour le suivi de l'emploi des diplômés, mettre en place des bases de données sur le parcours professionnel, rationaliser la gouvernance des établissements universitaires et la gestion des ressources humaines et des équipements, en vue de conforter la qualité de la formation et de l'employabilité. D'un autre côté, la prochaine année scolaire 2009-2010 verra le lancement de la deuxième phase du régime LMD (Licence, Mastère, Doctorat). Rappelons, dans ce sens, que le régime LMD, connu aussi sous l'appellation 3-5-8, vise à mettre le système national d'enseignement supérieur au diapason des standards européens, étant donné que cette réforme facilite aux étudiants et aux professeurs la mobilité vers des universités étrangères et surtout européennes. Sur le plan «technique», le nouveau régime offre à l'étudiant l'occasion d'obtenir, au bout de trois ans, un diplôme universitaire appelé licence fondamentale ou professionnelle. Après deux années supplémentaires d'études, l'étudiant pourra obtenir le Mastère recherche ou professionnel, lequel existe déjà dans les textes juridiques tunisiens.
Qu'est-ce que le LMD? Le régime LMD a vu le jour le 25 mai 1998 à l'occasion du 800ème anniversaire de la Sorbonne. Il est le fruit d'un appel lancé par les ministres de l'Enseignement supérieur français, allemand, italien et britannique pour harmoniser l'architecture du système européen de l'enseignement supérieur. Le projet LMD a été adopté en 1998 dans la ville de Bologne, en Italie. D'où son appellation de «processus de Bologne». Le nouveau régime repose essentiellement sur le système des crédits (180 pour la licence, 120 pour le Mastère et 180 pour le doctorat). Les cursus d'études sont divisés en semestres: 6 pour la licence, 4 pour le Mastère et 6 pour le doctorat. Pour cela et dans le but de promouvoir la qualité de l'enseignement supérieur, les parties concernées sont appelées à fournir plus d'efforts pour assurer la réussite du processus de réforme de l'enseignement supérieur, à travers la diversification des cadres de partenariat entre les institutions de l'enseignement supérieur et les entreprises économiques.