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Une réforme s'impose
Administration
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 08 - 2014

La fonction publique, notamment, devra être autrement perçue et faire l'objet d'une réelle refonte
en modernisant son outil matériel et en réduisant ses effectifs pléthoriques et souvent handicapants.
Les gouvernements qui se sont succédé depuis l'Indépendance apportaient dans leurs valises leurs propres réformes administratives. Toutes sans exception ont échoué à rendre notre administration efficace et productive.
Cela ne remet nullement en question le rôle que l'administration joue dans le pays et dans tous les domaines. On lui doit beaucoup après le 14-Janvier 2011.
Les services ont continué à fonctionner en dépit des troubles que le pays avait connus. C'est grâce à elle que l'Etat a pu assurer une certaine continuité.
Cela grâce, il faut le noter, à une race de commis de l'Etat et d'agents aux compétences et au sens du devoir prouvés. Ce sont ceux-là mêmes sur qui reposait depuis longtemps la lourde charge de faire fonctionner les rouages administratifs et leur marche régulière. Mais ils sont malheureusement une minorité. Le gros des effectifs de nos administrations est dans un état de totale insouciance. Ils alourdissent les charges et constituent un fardeau pour la communauté nationale sans pour autant être d'une quelconque utilité.
C'est cette même catégorie qu'on retrouve partout sur le front des revendications !
En dépit de cet état de fait qui ne date pas d'aujourd'hui, les trois gouvernements post-élections du 23 octobre 2011 n'ont fait qu'aggraver ce constat avec le recrutement de milliers de jeunes et moins jeunes qu'on a parachutés partout sans que leur utilité se fasse sentir, que ce soit dans la fonction publique ou dans les offices et entreprises étatiques et mêmes privées.
Le handicap de nos services administratifs est aujourd'hui double: pléthore du personnel et déficit énorme côté efficacité.
Cet état de fait n'est nullement de la faute de ce même personnel, il est la conséquence directe d'une certaine perception de l'administration de la part notamment des pouvoirs publics, perception erronée, qui en a fait à certains égards un organisme caritatif. Cela se faisait bien sûr aux dépens des compétences et des besoins réels.
Perception erronée!
Cela explique, d'ailleurs, le nombre important d'agents et même de cadres qui ne font absolument rien. Ils vivent en véritables rentiers, au vu et au su de tous. Une fois de plus cela ne concerne pas uniquement la fonction publique, cette même espèce hante les couloirs des grandes entreprises et offices où ils jouissent de très grands avantages matériels par comparaison avec les fonctionnaires de l'Etat.
Cela ne peut en aucun cas continuer et il faudra dans cette mêlée de changements que connaît le pays faire en sorte qu'une réforme en profondeur soit initiée pour mettre fin à ce grand gâchis qui enchaîne l'Etat et beaucoup d'entreprises en principe génératrices de bénéfices et qui vivent actuellement des difficultés insurmontables, à cause de la masse salariale, d'une part, et d'une certaine insubordination et indiscipline de cette catégorie d'agents qui n'hésitent pas à susciter et créer des troubles sur les lieux de travail pour souvent des causes indéfendables.
Ce qui s'est passé — au Groupe chimique de Gabès, à la Société de phosphate Gafsa, à Tunisair, dans les sociétés de transport, à la Steg, etc. ces trois dernières années — est dans la plupart des cas un sous-main fomenté par cette catégorie de personnes.
Il est donc grand temps de réformer pour donner à l'administration les moyens pour se libérer, en premier lieu, de ses carcans et pour, ensuite, entamer sa mise à niveau pour devenir enfin productive et génératrice de richesses.
Dégraisser et moderniser l'outil !
Souvent, et par réaction épidermique, on a eu, nous tous, des prises de position contraires au bon sens, ne voyant des problèmes que leurs côtés apparents. Certaines demandes du FMI pour l'arrêt des recrutements dans la fonction publique et l'allégement de ses effectifs ont fait l'objet de réactions intempestives, pourtant elles méritaient d'être creusées pour leur pertinence. Aujourd'hui, nous n'avons plus le choix et on doit opter pour de telles solutions pour sauver l'administration elle-même de l'état de délabrement où elle se trouve et par là donner à l'Etat les moyens pour investir dans le redressement économique du pays.
Par ailleurs, une réduction des effectifs permettra de définir le rôle de chacun, tout en lui fixant les objectifs à atteindre. Cela permet une meilleure gestion des ressources humaines pour une meilleure utilisation et davantage d'efficacité et de productivité. De cette manière, on délimitera les responsabilités pour ensuite gratifier celui qui le mérite et sanctionner celui qui a failli à sa tâche.
En parallèle, on devra inéluctablement moderniser l'outil de travail dans nos administrations. Certes, aujourd'hui, elles sont dotées du matériel informatique pour la plupart, mais parmi le personnel actif, il y a encore des milliers qui ne maîtrisent pas cet outil, qui fait souvent figure de décor dans les bureaux. Ainsi, on devra inclure dans la carrière administrative des cycles de formation réguliers pour la mise à niveau du personnel qu'on doit préparer pour être au diapason des innovations et des changements qui s'opèrent à ce niveau bien déterminé.
En parallèle, on devra réviser certaines lois régissant nos administrations pour leur donner plus de possibilités de prendre des initiatives, en décentralisant un tant soit peu et en donnant aux services régionaux davantage de marge de manœuvre pour accélérer certaines procédures, notamment en matière d'investissement et de création de projets.
Enfin, il y a lieu aussi de revoir l'intéressement matériel et la grille des salaires, surtout dans la fonction publique, où c'est vraiment la misère même pour les hauts cadres, non pas par comparaison avec le privé, mais avec ceux des entreprises étatiques et des offices.
En dégraissant les effectifs, on pourra mieux rémunérer les fonctionnaires tout en exigeant d'eux efficacité et productivité.
Peut-on imaginer que l'indemnité de logement d'un directeur d'administration centrale est aujourd'hui de quarante-cinq dinars brut par mois? C'est la réalité !
Ce n'est qu'un petit exemple de l'état des lieux dans cette fonction publique qui devrait retrouver la place qui lui sied à tout point pour qu'elle soit l'un des moteurs de l'activité dans ce pays et pour qu'elle cesse d'être un fardeau de plus en plus lourd à supporter par la communauté nationale.


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