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entre maux réels et caricatures
Publié dans WMC actualités le 28 - 04 - 2009

La mission ne paraît pas aisée, pour certains, elle relèverait même de l'impossible. Qu'à cela ne tienne, elle en vaut largement la peine, affirme M. Bahri. Le cas de l'administration tunisienne, à l'instar des autres administrations dans le monde, n'est pas aussi désespéré qu'on le pense. Il suffit d'ailleurs de voir que grâce aux efforts fournis par certaines d'entre elles, elles avancent en classement. A voir le sondage réalisé par les jeunes dirigeants auprès d'un échantillon de 103 jeunes promoteurs répartis sur tout le territoire national, on réalise qu'il y en a qui ont amélioré leurs scores contrairement à d'autres.
Ainsi, et suivant les critères établis, à savoir la facilité d'accès, la rapidité, l'efficacité et la grande capacité d'écoute auprès des usagers, la poste a gardé sa place de leader depuis 2006 en tant que meilleure administration, en seconde place et au niveau de la facilité d'accès, l'API a été supplantée par Tunisie Télécom, la direction générale des douanes, classée 10ème en 2006, gagne deux places en 2009.
Pour améliorer les performances de l'administration, l'Etat a mis en place tout un programme. Un programme qui s'inscrit dans le sens de la création d'un nouveau cadre référentiel pour l'administration tunisienne. But recherché ? Etre au service des citoyens et participer de manière efficiente au développement de l'économie du pays, à son rayonnement à l'international et à l'amélioration de son positionnement dans une démarche qualité généralisée à l'ensemble des structures de l'appareil exécutif. Une démarche à laquelle sera associé le leadership, ministres compris, sans lesquels rien ne peut être entrepris et ce au niveau de tous les départements. «Les ministres sont déjà imprégnés du programme», a précisé Tarek Bahri.
Le référentiel pour sa mise en application tient compte des critères appliqués dans les pays développés. En 1996, la Tunisie a lancé la démarche qualité par la mise à niveau. En 2000, c'était l'iso 9001 mais on a alors réalisé que le procédé s'adaptait plus au tissu industriel qu'à l'administration au vu des résultats non concluants. «Ce que nous envisageons aujourd'hui, c'est identifier les services administratifs les plus à même de répondre aux attentes des citoyens et de mettre en place les outils destinés à s'approprier les techniques de management de qualité. Sauf que, même si l'initiative de créer une unité Qualité des services administratifs est louable en elle-même, il reste que c'est l'administration qui s'auto-évalue. Il faudrait espérer faire participer des éléments indépendants tels des experts ou des représentants du secteur privé…
«Une panthère qui ne court pas aussi rapidement qu'on le pense…»
C'est ainsi que s'est exprimé un jeune dirigeant venu spécialement de Gabès à l'occasion du petit déjeuner CJD. Il désignait par ce descriptif, l'ADSL qui n'est pas des plus performants dans sa région sans parler des lignes télécom qui peuvent être coupées à tout moment empêchant ainsi les fax d'arriver à destinations dans les temps. «Nous sommes obligés d'avoir une, deux ou même trois lignes de fax pour parer à l'éventualité d'une panne qui toucherait l'une d'elles», a-t-il précisé.
Pour les JD, l'Administration tunisienne souffre de fléaux tels les procédures étouffantes, les délais d'attente et de réponses trop longs, le manque de réactivité, sans parler des mesures inefficaces par rapport au marché parallèle. Du sentiment de beaucoup de personnes, même au sein de l'Administration, ce ne sont pas les plus compétents et les plus méritants qui occupent les meilleurs postes. Et contrairement au secteur privé, un employé non productif, non performant et inefficace a un sentiment de totale impunité quoiqu'il fasse, ce qui ne l'incite pas à faire des efforts en direction de son administration ou des usagers.
En fait, l'un des plus grands maux de l'Administration réside dans la qualité de ses ressources humaines.
Sans parler de la dimension culturelle, comment le Tunisien, qu'il soit fonctionnaire ou non, se sent concerné par les affaires de son pays et partie prenante dans son développement ? A-t-on envisagé de mettre en place une stratégie communicationnelle, des campagnes de sensibilisation afin qu'il prenne conscience de son rôle en tant que citoyen dans la participation à l'essor de son pays à tous les niveaux ?
«Qu'à cela ne tienne, assure M. Bahri, nous sommes décidés à nous attaquer à tous les fléaux cités plus haut. Bien que j'aie la nette impression que certaines critiques relèvent parfois de la caricature, notre administration a pu quand même gérer les effets de la crise financière et économique de mains de maître. Nous savons que la tâche ne sera pas aisée mais cela nous rendra d'autant plus déterminés» ; et d'ajouter : «Imaginez ce que représente une administration plus performante, plus efficace moins dépensière pour un pays comme le nôtre, c'est 1 point de plus au PIB».
Le Monsieur qualité de l'Administration tunisienne compte suivre une démarche stratifiée, à l'instar de ce qui a été entrepris en Europe. Le front office mais aussi le back office sont concernés par la démarche qualité. Il se positionne en tant que réformateur et il assure croire en sa mission. Tarek Bahri affirme également tenir à être redevable des résultats de son entreprise. Ce qu'il ambitionne, c'est arriver à mettre au point un organe d'intelligence économique et de gouvernance publique. Objectif : soutenir la compétitivité entrepreneuriale, sécuriser l'économie, mettre en place un dispositif de gouvernance de bonnes pratiques, établir des chartes droits et devoirs qui doivent être appliquées tant par le fonctionnaire que par l'usager.
Mais il œuvrerait également à réduire le gaspillage, à rationaliser les ressources et, très important, à mettre en place un programme spécialement dirigé vers les régions car, comme le disent les jeunes promoteurs, si la capitale et les grandes villes souffrent de la machine administrative, les régions en souffrent plus.
Toutefois et malgré toutes les mesures et tous les programmes que pourrait mettre en place l'Etat pour réformer l'Administration, la moraliser et améliorer ses performances, on ne pourrait espérer réaliser les résultats escomptés dans l'ombre de situations matérielles et financières peu solides et donc très fragilisantes. Situations qui rendraient certaines catégories de commis de l'Etat plus vulnérables par rapport à la corruption comme ces pratiques dont on parle très souvent tels les pots de vin perçus par certains d'entre eux.
Jalel Belkhoudja, jeune dirigeant, avait remarqué à ce propos : «La reconnaissance de la performance au sein de l'Administration doit passer obligatoirement par l'augmentation des salaires et ceci tout d'abord en la rajeunissant par des départs anticipés en retraite, en réduisant les effectifs au sein de certaines d'entre elles et en essayant de garder les élites pour ne pas vider les administrations de leur consistance. Tout ceci pour réduire la corruption car c'est devenu un fléau qui gangrène le pays».


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