NajdaTN sauve un patient de 63 ans victime d'une angine de poitrine à Kerkennah    L'ambassade des Etats-Unis en Tunisie reprend ses activités normales !    Qatar – Tunisie: chaînes et horaire    Coupe Arabe 2025 : à quelle heure le match Tunisie – Qatar ?    Entrée gratuite demain dans tous les sites historiques et musées : profitez-en !    Météo : Nuages, vent fort et mer agitée sur une grande partie du pays    Trafic de drogues : la Tunisie porte un coup dur aux réseaux internationaux    Walid Zouari: Chaque visage n'est pas un portrait, mais une mémoire en devenir    LG présentera "Innovation en harmonie avec vous" au CES 2026    Lab'ess lance le 14ème cohorte de son programme d'Incubation : les projets à impact environnemental appelés à candidater    40 % des Tunisiens utilisent les services numériques    Coupe du Monde 2026 : découvrez l'heure du tirage au sort et où le regarder    Slaheddine Belaïd: La Main rouge, au cœur de multiples assassinats en Tunisie à l'époque du colonialisme français    Météo en Tunisie : températures en baisse    JCC 2025, la Palestine au coeur des journées cinématographiques de Carthage : jury, hommages et engagements    nouvelair dévoile sa nouvelle offre tarifaire au départ et à destination de la Turquie    La médina au temps des pachas beys de Mohamed El Aziz Ben Achour    0,5 % sur les salaires et 3 % sur les sociétés... pour financer les fonds sociaux    Alerte aux faux DeepSeek : l'IA, nouvelle arme des arnaques numériques en Afrique    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    Ce dimanche, le Palais Ahmed Bey à la Marsa accueille la présentation du nouveau livre «La médina au temps des pachas beys» du Pr Mohamed El Aziz Ben Achour    Patrimoine tunisien : le musée de Carthage retrouve les visiteurs    Tourisme en Tunisie : les Britanniques encore plus nombreux    Météo en Tunisie : pluies temporairement orageuses sur les régions de Bizerte, Béja et Jendouba    Budget 2026 surchargé : Gourari met en garde, les Tunisiens paieront le prix !    Zoubeida Khaldi: Le dernier fantôme    Prix Abdelwaheb Ben Ayed de la Littérature 2025 : lauréats de la 5ème édition    La sélection tunisienne féminine de handball marque l'histoire : 1ère qualification au tour principal Mondial 2025    Météo en Tunisie : Des pluies sur plusieurs régions, chutes de grêles au nord-ouest    Immigration stoppée : les Etats-Unis ferment la porte à 19 pays    Article 69 : le garde-fou qui protège les caisses de l'Etat tunisien    Des élections au Comité olympique tunisien    Ciné-Musée 2025 : un programme culturel riche entre Sousse et Tozeur    Le Prix Aboul Kacem Chabbi 2025: Un hommage à la Palestine    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Décès de Nizar Cheikh Rouhou, président de la Chambre nationale des agents immobiliers    Match Tunisie vs Syrie : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 01 décembre?    Samir Samaâli: Le ruban rouge, la stigmatisation et l'ombre des préjugés    Mohamed Ali Nafti représente la Tunisie aux forums africains sur la paix et la justice    Choc : Trump réexamine les cartes vertes de migrants de 19 pays, dont 4 arabes !    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Chine: L'Orient du développement, modèle d'avenir pour le Sud ?    Elyes Ghariani: L'Union européenne à l'épreuve des nouvelles dynamiques sécuritaires    Le jour où: Alya Hamza...    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Vous êtes les premières à m'écouter»
Centre d'écoute et d'orientation des femmes victimes de violenceS
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 08 - 2014

Verbaliser sa souffrance, se déculpabiliser et choisir parmi les démarches disponibles qui conviennent le mieux.
Les centres d'écoute destinés aux femmes victimes de violences représentent, dans la majorité des cas, l'ultime refuge pour celles qui ne trouvent ni oreille attentive ni réconfort dans leur environnement social. Le centre d'écoute et d'orientation des femmes victimes de violences, relevant de l'ATFD reçoit, couramment, des femmes battues, maltraitées, humiliées et violées. Ces femmes sont en quête d'attention et d'écoute. Il faut dire que l'écoute revêt à leurs yeux une importance majeure. « Les victimes ont toujours tendance à considérer la violence comme un sujet personnel, voire tabou. En passant du silence à la verbalisation, elles optent pour les confidences entre femmes, d'où notre rôle », indique Mme Emma Hassairi, écoutante et responsable au Centre d'écoute et d'orientation des femmes victimes de violences.
Le centre, régi par des bénévoles, apporte aux femmes victimes de violences ce dont elles ont besoin, à savoir l'accueil, l'écoute, l'orientation vers les différentes formes d'aide et d'appui. Elles y bénéficient d'une assistance psychologique, d'un appui administratif et juridique. Elles peuvent, également, disposer d'une aide à l'autonomisation financière.
Mais pour arriver au stade de l'orientation, l'étape de l'écoute est déterminante. « Au début, les femmes ont du mal à verbaliser leur souffrance. Nous leur expliquons que nous sommes là pour les écouter et pour les croire. La solidarité féminine est fondamentale dans notre approche. En aucun cas, poursuit Mme Hassairi, nous ne mettons en doute les propos de la femme violentée. Cette dernière se trouve alors dans une situation rassurante. Certaines nous confient même que nous sommes les premières personnes à lui prêter une oreille attentive ».
L'étape de l'écoute est déclenchée par le biais de deux questions simples : De quoi allez-vous nous parler ? Qu'est-ce que vous avez ressenti ? Deux questions qui permettent à la femme de commencer son récit, de verbaliser sa souffrance et de cerner cette trilogie de violence physique, psychique et sexuelle. La femme brise le silence auquel elle était contrainte et vainc sa timidité, surtout lorsqu'il s'agit de violence sexuelle. En parlant, en relatant le drame qu'elle subit depuis des années, elle dévoile une sorte de culpabilisation enracinée dans son être. Une culpabilisation non justifiée mais qui prend de l'ampleur au fil des ans, suite à la dévalorisation croissante de son corps et de son estime de soi. « Après l'avoir écoutée, nous lui expliquons qu'elle n'a pas à se culpabiliser et qu'elle est, bien au contraire, victime de violences. Nous l'informons, par la suite, sur les différentes procédures susceptibles de mettre fin à son malheur. En aucun, cas nous n'incitons la femme au divorce ou à d'autres mesures. C'est à elle de décider de son sort. D'ailleurs, nombreuses sont les femmes qui recourent à nous juste pour être écoutées ».
Cependant, c'est en prenant les choses en main et en faisant des choix courageux que les victimes de violences peuvent sortir de la sphère violente et contribuer efficacement à la déconstruction de cette normalisation croissante de la violence sexiste. « C'est au centre d'écoute que le combat anti-violence prend racine, entre femmes et dans un climat fondé sur la solidarité féminine, sur la confiance et sur le respect de la confidentialité », ajoute-t-elle.
Après l'écoute, vient le tour de l'orientation. Pour ce, les bénévoles se répartissent les rôles, chacune dans son domaine. Le centre dispose d'une psychologue chargée de l'assistance psychologique, d'une équipe juridique, comptant des avocates qui prennent en charge les dossiers judiciaires, accompagnent les femmes dans les régions et leur apportent le soutien moral nécessaire durant les procès.
Par ailleurs, le centre intervient, selon les moyens disponibles, pour aider les femmes à gagner en autonomie économique. L'autonomie financière joue, souvent, un rôle déterminant dans la lutte contre la violence.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.