Sevrage tabagique, une activité physique régulière et une alimentation basée sur les fruits et légumes Des spécialistes en médecine communautaire, épidémiologie, cardiologie, pneumologie venant de Finlande, Canada, Iran, Angleterre et de Tunisie ont pris part aux travaux du «Symposium international pour la prévention des maladies cardiovasculaires et des facteurs de risque des maladies chroniques non transmissibles en Tunisie», organisé par le service d'épidémiologie du CHU Farhat-Hached de Sousse en collaboration avec l'Association tunisienne de prévention des maladies cardiovasculaires (Tunisian Heart Foundation: THF), la Fédération mondiale du cœur..., et ce, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du cœur (29 septembre de chaque année) et qui a eu lieu le 27 septembre à Sousse dans un hôtel de la place. Les expériences nationales et internationales en matière de prévention des maladies cardiovasculaires ont été présentées dans le cadre de conférences données par d'éminents spécialistes. L'objectif de cette manifestation, comme nous l'a confié le professeur Hassen Ghannem — chef du service d'épidémiologie au CHU Farhat-Hached de Sousse et coordinateur de ce symposium — est de confronter les expériences à l'échelle internationale et nationale, de présenter les résultats du programme: «Ensemble en santé, pour la prévention des facteurs de risque des maladies chroniques non transmissibles». Perspectives de prévention des maladies cardiovasculaires en Tunisie... « Il existe actuellement une augmentation progressive et soutenue de l'incidence de la maladie coronaire (atteinte des artères coronaires du cœur aboutissant à l'infarctus du myocarde ) en Tunisie et dans les pays en voie de développement contrairement aux pays occidentaux», a souligné le Pr Habib Gamra, — chef du service de cardiologie au CHU Fattouma-Bourguiba de Monastir et président de l'Association tunisienne de prévention des maladies cardiovasculaires (THF) — au cours de son intervention tout en précisant que ceci est dû à une prévalence élevée des facteurs de risques cardiovasculaires et notamment le tabac (50 à 60%), l'hypertension artérielle (35%), le diabète (10 à 15%), l'hypercholestérolémie (12%)... Il a ajouté qu'il a été démontré en Europe et aux USA que le contrôle de ces facteurs de risque permet de réduire considérablement l'incidence de cette maladie coronaire. Ce qui a justifié la création de l'Association tunisienne de prévention des maladies cardiovasculaires (THF) en janvier 2007 dans l'objectif de réduire l'incidence de cette maladie en agissant sur trois axes : le sevrage tabagique, la promotion d'une activité physique régulière et la promotion d'une alimentation saine basée sur la consommation de fruits et légumes. ... et ailleurs Pour sa part, le Pr Gilles Paradis — du département de la faculté de Médecine de l'université du Québec (Canada) — a indiqué que la Tunisie peut s'inspirer des expériences mondiales même si la première cause de mortalité en Tunisie réside dans les maladies cardiovasculaires (accidents vasculaires cérébraux, infarctus du myocarde...). On peut réduire cette mortalité de 50% en prenant des mesures de prévention à l'instar des mesures prises au Canada, aux USA et en Europe. Quant au Dr Slim Slama, représentant du bureau régional de l'OMS au Caire pour la région méditerranéenne orientale, il a indiqué que la mortalité dans la région de la Méditerranée orientale, s'étalant du Maroc à l'Afghanistan, attribuée aux maladies chroniques non transmissibles représente 57% de la mortalité globale dans cette région et qu'il est nécessaire d'appliquer les mesures préventives adéquates. Il est à noter qu'en marge de ce symposium, des stands de sensibilisation ont été aménagés à la place des villes jumelées de Sousse parmi lesquels on cite ceux du sevrage tabagique, du dépistage du diabète, de l'obésité et de l'hypertension artérielle.