Dans le cadre du programme d'échange culturel entre l'Inde et la Tunisie, un spectacle musical indien de Sonam Kalra et le Sufi Gospel Project a eu lieu mardi dernier au Théâtre de la Ville de Tunis en présence du ministre de la Culture, M. Mourad Sakli, et l'ambassadrice de l'Inde en Tunisie, Mme Nagma Malick. «La musique, la prière et la poésie, transcendent les barrières de la langue et de la religion et s'expriment par une seule voix, celle de la foi», c'est le message que la chanteuse internationale d'origine indienne Sonam Kalra et le Sufi Gospel Project véhiculent à travers le monde. Mardi dernier, Sonam Karla et le Sufi Gospel Project ont plongé le public de la Bonbonnière dans un climat étrange et merveilleux autour du chant et de la musique indiens aux influences du Gospel. Messagère de la paix et de la fraternité, la chanteuse indienne Sonan Kalra émeut par la pureté diaphane du chant, le raffinement des nuances et la beauté lumineuse du style. La troupe a bercé les mélomanes par des variétés de chansons indiennes et occidentales interprétées avec grâce et harmonie telles que : Halleluia, Amazing grâce, Man Manam, etc. et créant une ambiance sereine chargée d'émotions fortes et rythmée par toutes sortes de percussions. Ce fut, en effet, l'occasion d'entendre des instruments authentiques indiens tels que la batterie indienne, la Tabla, la flûte traditionnelle et le Sarani, un instrument à cordes vieux de 200 ans. Des instruments qui nous ont fait entrer dans la légende sur la pointe des pieds, tout en nuances irisées. En parlant de son dernier projet, Sonam Kalra avoue avoir fait des recherches sur la musique et les textes de différentes religions et avoir mis au point un genre musical appelé le Sufi Gospel Project. «Le Gospel est le chant des fidèles chrétiens pour louer Dieu. Le Soufisme est, quand à lui, le langage de l'âme et le spirituel», explique-t-elle sur scène en s'adressant aux spectateurs avec un anglais parfait «J'ai eu l'idée d'unir toutes les voix de la foi à travers la chanson, la musique et la parole. En faisant ce mélange de styles: la musique occidentale traditionnelle, les sons classiques de l'Inde, et les textes spirituels indiens et occidentaux, nous avons voulu créer un son universel qui touche l'âme de tout un chacun indépendamment de sa religion et de sa croyance. Peu importent la langue, les racines des paroles, ou l'origine ethnique des sons, du moment qu'un seul langage nous unit, c'est celui de la foi. C'est cela la vérité universelle», ajoute-t-elle. Et en présentant la troupe avec qui elle travaille : «Je travaille avec un claviste et un guitariste qui sont chrétiens, mes accompagnateurs sur le sarangi et la tabla sont musulmans, mon flûtiste et mon percussionniste sont hindous; cela est la preuve vivante que les différentes «alléluias» peuvent vivre en paix et en harmonie à condition d'accepter l'autre et de respecter sa foi ou sa laïcité», confirme-t-elle. Sa voix puissante et captivante, soutenue par les notes enivrantes des instruments, donne naissance à des œuvres riches et lumineuses. Le groupe nous entraîne dans un espace sonore intrigant et plein de mystères où naissent rythmes, couleurs et parfums, alors que des textes soufis écrits par Djalal Eddine Rumi ou Rabia Basri (Al Adawiya) s'affichent sur écran au fond de la scène. Un beau spectacle, le public a été ravi !