Le périlleux déplacement à Sfax arrive dans un contexte une nouvelle fois perturbé par les retards de versement des salaires La réouverture du stade municipal de Hammam-Lif a servi de détonateur pour remettre les Verts sur la voie du succès. Le résultat est là : une troisième victoire qui les replace au pied du podium avec un butin de neuf points et leur redonne confiance. L'entraîneur Gérard Buscher, de son propre aveu, est dans les temps, comme on dit : il comptait sur un total de trois points entre la sortie de Sousse (ESS) et celle du 20 septembre contre l'ASDjerba. Et il a été satisfait. Le tableau de marche est respecté. Sauf que l'atmosphère s'est à nouveau assombrie avec la menace brandie par les copains de Larbi Mejri de ne pas effectuer le déplacement, tout à l'heure, à Sfax où les attend un CSS avide de rachat. Leur sortie de route continentale met indéniablement les Sudistes dos au mur, le nouvel entraîneur Ghazi Gheraïri tenant à ce que le baptême du feu corresponde à une troisième victoire. Cela fait trois mois que les joueurs banlieusards n'ont pas été payés. En pleines fêtes de l'Aïd, cela fait désordre d'autant que le Directoire de gestion conduit par Fadhel Ben Hamza ne peut pas se substituer aux dirigeants en charge du versement des salaires et primes. Le montant avancé par l'ancien président, Adel Daâdaâ, de l'ordre de 100 mille dinars ne peut pas satisfaire tous les créanciers. Les «Verts» avaient observé une grève des entraînements pour les mêmes raisons en pleine préparation du match de la 5e journée (défaite 0-2 à Sousse). Ils se sont acquittés de leur devoir lorsqu'il a été question de défendre les couleurs du club. Gageons qu'il en sera de même cette fois-ci malgré la grosse frustration qui les habite en cette veille d'Aïd. Le coach Gérard Buscher a constamment salué le courage de ses poulains en pleine bourrasque qui savent faire la part des choses : un temps pour défendre leurs droits, un autre pour défendre ceux non moins sacrés du club. Deux changements forcés dans le onze rentrant. D'abord, la longue blessure à l'abdomen du latéral gauche Fehmi Ben Romdhane va contraindre Busher à aligner d'emblée Kanzari. Ensuite, le meneur de jeu Michael Busher, qui n'est autre que le fils du coach Gérard, manquera à l'appel pour son 3e avertissement. Il pourrait être relevé par Amine Naffati. L'attaquant Maher Ameur est annoncé incertain. Enfin, la dernière recrue Salama Kasdaoui pourrait effectuer sa première apparition à la pointe de l'attaque hammamlifoise. Pas de candidature Notons au rayon de l'assemblée générale élective que le dernier délai de dépôt des candidatures est fixé au dimanche et que jusqu'à hier, les candidats à la présidence ne se bousculaient pas au portillon. On ne sait pas comment va évoluer ce chapitre déprimant d'autant plus qu'en l'absence d'un président de club, tous les dossiers — y compris et surtout celui du paiement des salariés du club, joueurs en tête — sont reportés aux calendes grecques. Formation probable : Mejri, Mhadhebi, Kanzari, Hosni, Ressaïssi, Ziadi, Meskini, Naffati, Libré, Diakité, Mbarek.