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Dur, dur l'apprentissage !
Asdjerba
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 10 - 2014

Pour l'ASD, comme pour son entraîneur Abdelhay Ben Soltane, les matches se suivent et se ressemblent. Avec cinq défaites, dont deux à domicile, et deux nuls en 7 matches, soit deux maigres petits points sur 21 possibles, le bilan chiffré de cette entame de parcours n'est ni satisfaisant ni rassurant. C'est même nettement en deçà du premier objectif de la feuille de route du nouveau comité directeur installé avec un tas d'ambitions le 5 août dernier. Le plus inquiétant dans ces échecs répétés, c'est que même avec un effectif pas très fabuleux en qualité, on aurait pu faire beaucoup mieux. Le plus navrant aussi, c'est que Abdelhay Ben Soltane et son équipe continuent à perdre et laisser filer des points assez précieux pour le décompte final de la même façon, avec les mêmes erreurs individuelles et collectives, que ce soit dans le choix du onze de départ de chaque match, dans la stratégie de jeu adoptée, dans la révision et la rectification des formules employées ou dans l'évaluation du rendement de chaque joueur au poste qu'il occupe.
Si Abdelhay Ben Soltane continue à affirmer qu'il est le seul détenteur des rênes techniques de l'équipe et à refuser toute idée et tout conseil qui peuvent parfois parvenir d'un simple supporter connaisseur, assis dans les gradins. On peut se diriger tout droit vers un fiasco dès la première moitié du parcours. Le maintien n'est pas un objectif simple et il est même plus complexe et aussi difficile à réaliser que le titre de champion, du fait que les concurrents directs sont beaucoup plus nombreux et tous les matches entre eux sont des matches de coupe, où les espaces sont très réduits, les calculs très présents pour ne pas dire primordiaux et où, qu'on le veuille ou pas, le résultat prime toujours sur la manière. L'expérience du maintien est le critère numéro un pour réussir cet objectif, mais ni l'ASD, pataugeant depuis près de quatorze ans dans la boue de la Ligue 2, ni Abdelhay Ben Soltane, qui en est à sa première expérience avec un club dans le championnat professionnel, n'ont dans leur CV cette expérience et ce vécu. Et c'est un handicap très lourd qu'il ne faut pas avoir peur d'avouer.
Une méthode de travail archaïque
Commençons par le commencement et disons que le bât blesse d'abord, voire surtout, dans le choix du staff qui doit accompagner Abdelhay Ben Soltane dans sa lourde tâche et dans la méthode de préparation de la saison et de travail qui ont résulté de ce choix. Bon entraîneur au niveau des équipes des jeunes et n'ayant jamais côtoyé un grand entraîneur sur le banc de l'équipe première, l'entraîneur-assistant Mohamed Ali Krichen ne fait pas encore le poids et vit trop dans l'ombre du premier entraîneur. Le préparateur physique Ahmed Bouricha n'a pas un diplôme fédéral de préparateur physique comme l'exige la DTN et ne veut pas abandonner son poste d'enseignant à Gabès et se mettre à l'entière disposition de l'équipe. Résultat: les séances sont insuffisantes en nombre, pas très reluisantes en qualité de travail et quelques joueurs, et pas des moindres, accusent un excès de poids palpable et mettent du retard à retrouver la forme et la plénitude de leurs moyens physiques et à apporter, cela va de soi, le plus escompté. Normalement, ceux-ci doivent être astreints à un travail spécifique quotidien avec plus d'une séance pour combler leur retard par rapport au reste du groupe en moins de temps possible. Le comité directeur a consenti un gros sacrifice financier pour assurer stages fermés et ouverts, mais en l'absence de travail de fond rigoureux et draconien, c'est comme si tout cet argent était jeté par les fenêtres. Un troisième stage est programmé du 9 au 18 octobre à El Kantaoui à Sousse avant d'aller affronter l'USM à Monastir pour le compte de la 8e journée, mais on commence à se poser la question si ça peut être bénéfique dans l'atmosphère et les conditions de travail actuelles de l'équipe. Avec son diplôme d'entraîneur des gardiens de but niveau 1, Abdelmajid El Aïdi n'a pas le droit, toujours selon la DTN, de prendre place sur le banc de touche lors des rencontres officielles et est lui aussi dans le collimateur, car les quatre gardiens de but mis à sa disposition, avec notamment le trio de renom Lotfi Saïdi, Saber Khalfaoui et Hichem Tamzini, ne sont pas eux aussi soumis à des séances de travail spécifiques pour entretenir leurs réflexes, corriger leur placement, leurs sorties aériennes sur les centrages et les balles arrêtées et leur manière de diriger leur défense. Le premier but encaissé contre la JSK illustre parfaitement l'existence de plus d'une lacune à pallier avec une arrière-garde qui joue la ligne à plus de 35 mètres de son but et un gardien, Tamzini, qui, au lieu de se convertir en libero d'occasion, reste figé sur sa ligne et laisse Slim Jdaïed faire une course de plus de vingt mètres et venir le battre avec une aisance que l'on ne voit même pas au niveau des juniors et même des cadets.
Habitués à ce genre de travail en Ligue 2, avec des gens pas forcément connaisseurs et pas très soucieux de ce gros détail, les Djerbiens doivent savoir et comprendre aujourd'hui avant demain que cette méthode de travail est dépassée et qu'elle ne paie pas et ne peut pas payer à cet étage supérieur qu'est la Ligue 1.
Un conservatisme effarant
A cette préparation physique fort approximative et très discutable, s'ajoutent une négociation des rencontres et une gestion des 90 minutes de jeu fort contestables et une approche tactique qui n'a pas jusqu'à ce jour et ne peut —il faut le dire— donner ses fruits. La responsabilité incombe bien entendu au premier entraîneur qui doit avoir le courage de faire son mea culpa et de rectifier le tir avant qu'il ne soit trop tard.
Premier enseignement qu'il doit tirer, c'est de laisser au placard ce jeu très ouvert auquel il est fidèle à domicile comme à l'extérieur car, tout simplement, il n'en a pas, actuellement du moins, les moyens. On ne donne pas le ton à la partie dès sa première minute et les vingt minutes de round d'observation sont nécessaires pour mesurer les forces de l'adversaire, ses véritables intentions de jeu et la manière avec laquelle il se place sur l'aire de jeu et quadrille le terrain. Est-ce normal avec une JSK qui évoluait avec quatre joueurs offensifs d'entrée (Jdaïed, Essifi, Mezlini et Mejri), véritables attaquants, d'opter pour une défense en ligne à 35 mètres de son but et d'encaisser un but dès la 6e minute, synonyme de douche froide? Il aurait mieux valu observer une période d'attentisme, laisser l'adversaire venir et se découvrir pour le cueillir lui à froid et prendre un ascendant sur le match plutôt que de courir d'emblée derrière le résultat. Deuxième enseignement majeur lui aussi, que Abdelhay Ben Soltane ne doit pas continuer à ignorer comme si de rien n'était, c'est que les choix des titulaires et des formules dans les trois compartiments sont faits pour être révisés et rectifiés au fur et à mesure des matches et qu'il n'y a pas de onze type et de stratégie de jeu valables de la première jusqu'à la dernière journée pour tous les adversaires quel que soit leur potentiel humain et technique et quelle que soit la manière avec laquelle ils évoluent. Et là, force est de constater que Abdelhay Ben Soltane fait preuve d'un conservatisme ahurissant, voire effarant. Conservatisme qui va nuire autant à son image d'entraîneur-formateur jeune, porteur d'idées nouvelles qu'à celle de l'équipe. Un joueur, quels que soient son nom, son importance et son poids au sein de l'effectif, doit être mis au repos forcé s'il est en baisse de forme, en méforme totale ou indiscipliné tactiquement et personne dans le groupe ne doit avoir le sentiment d'être indispensable et titulaire d'avance quelles que soient les circonstances. Malheureusement, c'est le cas par exemple de joueurs comme Bassem Mkaouem, Lemjed Gritly, Rami Dergaâ ou Zouhaïr Attia qui se croient au-dessus du lot et qu'avec peu de travail et d'efforts au cours de la semaine ils n'ont rien à craindre pour leur place de titulaire le dimanche. Et la contagion risque de passer à d'autres joueurs s'il n'y a pas de réaction et de remèdes immédiats pour les matches à venir. Quand une charnière centrale manque de rigueur dans le placement et le marquage, quand un flanc gauche de la défense flotte en permanence et que tous les deux multiplient les bévues monumentales qui ont été derrière la perte de plus d'un match et quand un entrejeu à deux pivots dont l'un est pratiquement absent dans le travail de ratissage et de récupération, il y a aussi bien urgence que nécessité de changer en revenant, s'il le faut, à des formules classiques plus sécurisantes en 5-4-1, avec une charnière centrale à trois, musclée et compacte, ou en 4-5-1 avec un milieu de terrain avec trois récupérateurs. Car la formule du 4-4-2 avait fait l'affaire des adversaires de l'ASD qui, plus expérimentés et mieux rodés, trouvent beaucoup plus d'espaces qu'ils ne l'espèrent et peuvent ainsi asseoir leur jeu et utiliser à bon escient leur potentiel offensif. Un point est cent fois mieux que zéro point mathématiquement et moralement. Mais ce n'est pas avec les choix tactiques actuels et un banc de touche muet, dont le point fort n'est pas une bonne lecture de jeu et un bon coaching, qu'on peut grappiller des points à l'extérieur comme à domicile. L'élection par le comité directeur de M. Selim Msallem comme nouveau président est un gage de sécurité financière pour les joueurs qui ont reçu leurs salaires du mois de septembre à temps. Inutile d'ajouter que la balle est maintenant dans leur camp.


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