L'association tunisienne de gouvernance ( ATG) vient de publier son rapport annuel sur "la gouvernance des associations en Tunisie", où les éditeurs se sont heurtés à des réflexes de rétention d'informations, ainsi que le manque de structures de communication qui ont caractérisé le climat sociopolitique de l'avant- révolution au sein des organes gouvernementaux " Le processus de transition démocratique que nous vivons actuellement, nous fait penser tout le monde apprend à respecter les règles de transparence". L'étude est fondée sur une méthodologie mixte regroupant, d'une part une analyse comparative des textes juridiques régissant les associations, dans un contexte national et international, et d'autre part, une évaluation des pratiques fonctionnelles et marginales appuyées par des études de cas. Par ailleurs, le thème de la gouvernance a été traité, dans cette étude, dans trois parties. La première s'est penchée sur l'évaluation du cadre juridique des associations, la deuxième partie est réservée aux aspects fonctionnels et marginaux, la dernière s'est focalisée sur les recommandations visant l'amélioration du cadre et des pratiques de gouvernance des associations en Tunisie. L'étude de l'ATG " se propose de mener une évaluation du degré de conformité du paysage associatif tunisien aux règles de bonne gouvernance en le confrontant à des axes tels que la redevabilité, la transparence et le respect de la loi". En outre, la présente étude montre que le dispositif juridique actuel " nécessité des améliorations importantes quant à la définition de modes de gouvernance des associations et des dispositifs de contrôle et de supervision". D'un autre côté, l'étude a permis de "cerner les limites pratiques du cadre comptable et fiscal actuel relatif aux associations, et qui nécessite l'instauration de modèles adaptés aux réalités du secteur associatif, tout comme le cadre de contrôle financier qui gagne à être renforcé". Concernant le renforcement des structures de supervision et d'encadrement, l'ATG a appelé à la création d'un observatoire national des associations à " même de coordonner les efforts consentis dans ce domaine".