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L'argent des contribuables
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 11 - 2014


Par Abdelhamid GMATI
Les campagnes électorales ont un coût élevé. Pour la majorité des candidats, cela importe peu, puisque c'est l'Etat qui paie. Le montant global du financement public consacré à la campagne pour les élections législatives 2014 est estimé à 12 millions de dinars contre un budget de 8,396 millions de dinars mobilisé lors des élections de l'Assemblée nationale constituante en 2011. Pour les législatives, 1.200 listes, sur un total de 1.329, ont reçu les primes accordées par l'Isie au titre du financement public de la campagne électorale. Il est entendu que les listes n'ayant pas obtenu 3% des suffrages devront rembourser les montants obtenus. Cela veut dire que, selon les résultats annoncés, 1.172 listes devront rendre les subventions publiques reçues. Le feront-elles? La question s'était posée à l'issue des élections de la Constituante de 2011. Et il s'avère que les partis politiques concernés n'ont remboursé que le quart du montant global accordé au titre d'aide au financement public de leurs campagnes électorales. En ce qui concerne la présidentielle, 25 candidats ont respecté les procédures et bénéficient donc de la prime atteignant les 75 mille dinars, versée en deux tranches. Il est entendu que le candidat qui n'obtient pas au moins 3% des suffrages exprimés lors du premier tour, devra restituer le montant obtenu, soit 39.628 dinars. A rappeler que le ministère de l'Economie et des Finances a consacré une enveloppe de 2,140 MD pour le financement de la campagne électorale présidentielle 2014.
Cette procédure est pratiquée dans plusieurs pays dans le but de maximiser les chances de chaque candidat. Il est entendu que cette prime ne saurait suffire à couvrir toutes les dépenses d'une campagne électorale. Les candidats doivent puiser dans leurs propres ressources. Là aussi, le souci d'équilibrer les chances instaure un plafond aux dépenses électorales qui ne doivent pas les dépasser trois fois le montant de la prime d'aide publique. Ce qui atténue l'avantage que peuvent prendre les plus riches. Et il est demandé aux candidats de tenir un compte de campagne indiquant avec précision l'origine des recettes et la nature des dépenses. Cela n'empêche pas certains de chercher à contourner ces dispositions légales. Comment savoir exactement les donations et les aides privées ? Comment identifier et quantifier les dépenses ? Et peut-on tout comptabiliser ? Ainsi, le candidat Moncef Marzouki utilise, pour ses déplacements, une voiture luxueuse de la présidence de la République. Est-ce comptabilisé ? Et puise-t-il dans les caisses de la présidence pour ses dépenses électorales ? La même question s'adresse à l'autre candidat toujours en poste, Mustapha Ben Jaâfer.
Le gouvernement, lui, ne cesse de dire que les caisses de l'Etat sont vides et il multiplie les initiatives pour les renflouer. Il y a eu l'emprunt national qui a rapporté une somme très supérieure à ce qui était escompté. Mais cela n'a pas suffi. Les augmentations des impôts et des taxes, plus ou moins déclarées se suivent. La dernière mesure visant une retenue sur les salaires et les pensions suscite la colère et le dépit des fonctionnaires et des employés de la fonction et des entreprises publiques. Le gouvernement escompte ramasser, durant les mois d'octobre, de novembre et de décembre 2014, un montant s'élevant à 320 millions de dinars. Ce, sur le compte des travailleurs qui, déjà, souffrent d'un pouvoir d'achat fortement réduit, un coût de la vie en constante augmentation. Les sommes récoltées sont consacrées à la consommation, dont une partie ira dans les poches de candidats aux législatives et à la présidentielle. Rien qui puisse aider à redresser l'économie, d'autant que ces élections successives occupent les Tunisiens et les paralysent durent trois mois. Les candidats, eux, n'en ont cure, puisque, pensent-ils, c'est l'Etat qui paie.
Cela nous rappelle l'affirmation de Margareth Thatcher, ancienne Premier ministre britannique : «L'argent public n'existe pas. Il n'y a que l'argent des contribuables». Ce sont donc les contribuables qui financent, en partie, les élections. Pour cela on leur doit du respect et certains candidats devraient réfléchir avant d'insulter les électeurs qui ne leur sont pas favorables.


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