La Tunisie bénéficiera auprès de l'Agence française de développement (AFD) d'une deuxième ligne de crédit, pouvant atteindre 100 millions d'euros (1euro=2,304 DT), pour financer les investissements environnementaux et de maîtrise de l'énergie dans le domaine de l'industrie, a annoncé le ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, Kamel Ben Naceur. Il a indiqué, dans une déclaration à l'agence TAP que cette ligne sera dédiée aux banques, à l'Agence nationale de la maîtrise de l'énergie (Anme) et à l'Agence nationale de la protection de l'environnement (Anpe). Les résultats de l'étude de marché relative à la pertinence du lancement de cette nouvelle ligne de crédit ont été présentés lors d'un atelier de travail tenu hier à Tunis. Au vu de cette étude, les banques ont affiché leur volonté de financer, à travers cette ligne de crédit, les projets à caractère environnemental et énergétique, à condition que ces derniers soient rentables pour minimiser les risques. D'après Ben Naceur, la première ligne de crédit de l'AFD d'un montant global de 40 millions d'euros a permis de financer une vingtaine de projets industriels environnementaux mis en place par des entreprises tunisiennes sur la période 2009-2012. La Tunisie, a-t-il dit, s'est ainsi appuyée sur cette ligne de crédit pour réduire de 34% la consommation d'énergie dans les secteurs énergivores (ciment, céramique...), d'ici 2030, tout en augmentant la production de l'électricité à travers l'exploitation des énergies renouvelables. Ben Naceur a ajouté, dans le même sens, qu'un fonds de transition énergétique va remplacer le fonds national de maîtrise de l'énergie pour l'octroi et la bonification des crédits ainsi que la participation dans le capital des projets, en plus des primes à l'investissement dans les actions de maîtrise de l'énergie. D'une manière générale, a noté Mustapha Kleiche, représentant de l'AFD, grâce à ces lignes de crédit, l'AFD a su développer une approche intégrée, visant à apporter aux banques et à leurs clients des financements structurés et tarifiés, selon les besoins des marchés ciblés. Elle a, également, permis d'approfondir la connaissance des marchés, de renforcer les capacités des institutions financières et de partager certains risques de crédits portés par les banques désireuses de développer leur portefeuille de finance environnementale. Le portefeuille de l'AFD atteint, aujourd'hui, dans les pays du sud et d'Outre-mer, ses principaux partenaires, près d'un milliard d'euros.