Une formidable énergie est dépensée par des millions de jeunes sur les réseaux. Pas moins de 3 millions sont membres de Facebook. Mais leur utilité n'est pas toujours prouvée. Ils feraient, alors, mieux de s'investir dans ce qui est profitable. Les jeunes, toutes catégories confondues, se déchaînent sur les réseaux sociaux pour la moindre chose, pour le plus petit événement. Aujourd'hui, ils sont très branchés sur les péripéties de la vie politique. Ils se concentrent, alors, sur les détails les plus infimes et s'attardent plus qu'il n'en faut sur une situation, une déclaration, etc. Ils y vont de leurs analyses, de leurs commentaires et de leurs opinions. Une énergie et une force importantes sont ainsi gaspillées. Personne n'en profite. Pis encore, ce sont des conséquences négatives qui en découlent le plus souvent. On dépense beaucoup de temps et de réflexion dans des actions qui ne mènent nulle part ou qui entraînent une polémique, généralement, stérile et improductive. Ceux qui s'investissent dans ces créneaux ne sont pas tous biens intentionnés. La liberté qui existe dans ces moyens de communication leur permet de saisir des occasions inespérées pour toucher un plus large public. La majorité des auteurs des interventions ou des blogs sont des jeunes, des lycéens, des étudiants, de chômeurs et, bien sûr, des délinquants de toutes sortes à la recherche de victimes. Quand on sait qu'en Tunisie, il existe près de 4.5 millions d'internautes et que près de 3 millions d'entre eux sont membres de Facebook (sans parler des autres réseaux), on comprend l'impact de ces réseaux sur la vie de nos jeunes. Si jeunesse savait Les accros du Net n'utilisent pas souvent ce moyen à bon escient. Or, on peut espérer qu'il y ait une véritable prise de conscience d'une bonne partie des internautes quant au bon usage de cet espace cybernétique. Ces jeunes doivent savoir qu'ils disposent d'un incroyable moyen de communication. Et, par conséquent, ils sont obligés de bien l'exploiter pour en tirer le meilleur profit. Ils doivent savoir, aussi, que les générations qui les ont précédées n'avaient pas eu la chance de jouir de ce grand avantage. En dépit de cela, tous leurs efforts ont été dirigés vers la recherche du Savoir dans tous les supports. Ils ont sacrifié de longues heures et semaines pour réaliser des travaux pratiques et des enquêtes, et les présenter devant leurs camarades avec fierté. Certes, il est révolu ce temps où c'était la loyauté, l'amitié et la bonne foi qui régissaient les rapports entre les jeunes. L'intrusion de ces modes de communication dans leur vie a faussé le jeu et donné naissance à une nouvelle forme de rapports marqués par l'insouciance et l'inconscience. Comme le contact n'est que virtuel et que derrière il y a le sentiment d'impunité, chaque utilisateur s'investit avec ce qu'il a de plus noir comme dessein. Les futilités et la perte de temps sont les éléments qui caractérisent les pages publiées sur Facebook ou les autres réseaux. Quelques lycéens ou étudiants s'efforcent quand même, de créer des pages réservées à leurs lycées ou facs. Ils y échangent des commentaires, des séquences audio ou vidéo. On y trouve, également, des exercices et des discussions sur des sujets relatifs aux cours et à la vie de l'établissement. Ressources et partages C'est ce qui redonne un peu d'espoir et laisse penser qu'il est, toujours, possible de réparer ce qui a été détruit ou ce qui risque de l'être. Mais cela ne peut pas se faire sans la coopération et la collaboration des structures les plus indiquées. Nous pensons, ici, à certains ministères qui se reconnaîtront, à des organisations et à des associations. Même certains parents avertis peuvent contribuer à ces actions par un encadrement plus rapproché de leurs enfants et des amis de leurs enfants. Les responsables des établissements d'enseignement (secondaire ou supérieur) ont les moyens d'inciter les lycéens et les étudiants à entretenir cette chaîne de relations, en offrant des espaces de réunions pour tous les jeunes qui sont actifs dans l'administration des sites ou des blogs. Il est, en effet, malheureux de ne pas profiter de ces outils très simples d'utilisation par les lycées ou les institutions d'enseignement en général. Il n'est plus question, comme avant, de demander la création d'un site avec tout ce que cela entraîne comme dépense. Aujourd'hui, tout est gratuit. Il ne manque que la volonté de servir les autres et d'apporter sa contribution pour l'édification d'une ressource inépuisable de partage. Au lieu de s'amuser à se moquer des gens et des situations (ce n'est pas interdit si c'est uniquement pour passer le temps et se reposer), il serait, toutefois, bon de se concentrer davantage sur la construction de blogs et de pages exclusivement consacrées à la vie scolaire ou universitaire. L'objet sera d'échanger les idées, les sujets, les expériences, les documents, etc. qui sont en lien avec les études. Ceux qui ne voient aucun intérêt à ce genre d'efforts peuvent continuer à s'investir inutilement dans cette voie qui ne mènera à rien, sinon à encourager la nullité et l'idiotie. Nos jeunes ne sont pas du genre à se laisser entraîner par ce courant. Ils l'ont toujours montré. Et, flagornerie mise à part, il y a toujours moyen d'espérer.