Du cocasse du forfait de l'adversaire du CA au score quasi-tennistique du CSS, le week-end africain n'a pas manqué de piment Le vent d'Afrique a de nouveau soufflé sur le football tunisien, le replaçant dans son environnement naturel après la rupture consécutive à la direction folklorique du quart de finale de la dernière Coupe d'Afrique des nations Tunisie-Guinée équatoriale par le désormais tristement célèbre Rajindraparsad Seechurn. Les compétitions continentales 2015 rappellent la dimension continentale plus qu'évidente de notre sport-roi qui ne peut se renier subitement en oubliant ce que l'Afrique lui apporte comme sensations et moments de bonheur, et en même temps ce qu'il donne lui-même au continent noir. Le dernier week-end était placé sous le signe du retour des coupes africaines. L'entrée en lice des représentants tunisiens au stade des seizièmes de finale ne manquait pas d'intérêt, notamment pour ceux engagés dans la compétition-reine, la Champions Ligue, appelés à se produire à l'extérieur. Avouons que l'un, l'Espérance Sportive de Tunis, a mis un pied aux huitièmes de finale à la faveur de sa victoire à la dernière minute estampillée Harrisson Afful, alors que l'autre a fait mieux encore en mettant carrément les deux pieds au prochain tour suite à son cavalier seul (5-0) en terre Togolaise. Pour compléter le tableau, la coupe de la confédération a réservé une «heureuse» surprise au Club Africain, qualifié sans fournir le moindre effort suite au forfait des Nigérians de Dolphins, ce qui constitue une bien précieuse économie d'énergie. Par contre, pour l'Etoile du Sahel, la vigilance sera de mise à l'occasion d'un déplacement plutôt délicat dans deux semaines à Luanda. Pas de grosse pointure Il serait prétentieux de qualifier d'exploit un tir groupé à l'issue d'un premier tour servant plutôt de sélection. Quand on y regarde de plus près, on se rend compte que cette phase d'écrémage, qui se poursuivra encore en huitièmes, est truffée de clubs de seconde zone ne nourrissant guère de grosses préntentions. Cosmos de Bafia est un novice du circuit continental débarqué tout récemment en première division camerounaise et surprenant tout le monde en terminant deuxième derrière Coton Sport Garoua. Semassé Sokodé traduit l'inconsistance du foot togolais, du moins au niveau des clubs. Ni Dolphins du Nigeria, ni Benfica de l'Angola n'ont jamais marqué de leur empreinte l'Afrique du foot. Bref, tout au contraire, ce serait une grave désillusion si jamais un des quatre mousquetaires nationaux venait à subir la loi d'une telle catégorie d'adversaires dans les matches retour, prévus le 3 ou 4 avril prochain. Rien ne lui fait peur ! Pourtant, la première manche n'a pas été de tout repos pour au moins deux membres parmi le «Big four». D'abord, l'Espérance, longtemps restée sur le qui-vive, le keeper Moez Ben Chérifia devant même sauver moult situations chaudes avant de faire parler son expérience à la toute dernière minute. Ensuite, l'Etoile qui doit s'attendre à une chaude réception dans la deuxième manche sur la pelouse de Benfica Luanda. Certes samedi dernier au lieu d'être condamnée à se contenter de la plus simple victoire (1-0) sur un penalty de Youssef Mouihbi, elle aurait pu fort bien mieux concrétiser sa domination et les multiples occasions créées afin de se mettre à l'abri. Mais on sait que les copains du bomber Baghdad Bounedjah savent voyager et gérer les situations les plus délicates, raffolant du jeu en contres et des duels où le métier vient à être ressorti. Pour le quatuor tunisien engagé sur la scène africaine, carton plein en vue donc sans que l'on puisse véritablement pavoiser ou bomber le torse. C'est bien plus tard que les choses sérieuses vont commencer, plus concrètement à partir de la phase des poules. Le standing du foot tunisien est tel qu'il ne peut se permettre une sortie de route aussi prématurée de l'un de ses ambassadeurs en Afrique. Mais gare à la suffisance, notre continent étant friand de paradoxes et de surprises.