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Balayer les préjugés
Les étudiants congolais en Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 07 - 2010

La Tunisie attire de plus en plus d'étudiants qui viennent de l'Afrique sud-saharienne, faire ou achever leurs cursus universitaires. Dans cette rubrique «Fenêtre», qui vise à établir un lien entre les jeunes d'ici et d'ailleurs, nous sommes allés à la rencontre des représentants de la jeunesse congolaise, réunis au sein de l'Association des étudiants et des stagiaires congolais en Tunisie.
«Le temps passe et il faut balayer tous les préjugés qui persistent .L'intégration des jeunes étudiants congolais n'a pas été et n'est pas toujours très facile, ni dans le milieu estudiantin, ni dans la société tunisienne. Les mentalités et la différence de culture consituent bien souvent des barrières. Cependant, on sent les prémices d'un pas en avant. On s'intègre….lentement mais sûrement», indique Sylvain Kalamba, secrétaire général de l'organisation regroupant la communauté estudiantine des ressortissants de la République Démocratique du Congo en Tunisie. Etudiant l'informatique et la gestion depuis 2 ans dans une faculté tunisienne privée, il nous confie, spontanément: «En arrivant en Tunisie, j'avais l'impression de connaître plein de choses sur ce pays. Mais je me suis rendu compte que c'était loin d'être le cas. J'admire vraiment la culture tunisienne à la fois moderne et authentique  et c'est un plaisir d'apprendre tous les jours». Pour Olivier Kazad Katim, conseiller chargé des affaires socio-culturelles au sein de l'organisation et étudiant en gestion des ressources humaines, la culture tunisienne demeure une source intarissable d'apprentissage grâce à sa richesse et sa diversité. Pour ce qui est de l'intégration, il nous confie avoir beaucoup d'amis tunisiens. Ces derniers l'invitent parfois chez eux. L'occasion pour lui de goûter aux délicieux mets et d'en savoir plus sur les habitudes tunisiennes. Cependant, pour ce jeune étudiant résidant depuis 2 ans en Tunisie, tout n'est pas rose. «Je vis parfois dans le stress. Je sens qu'il y a plein de préjugés par rapport à notre culture qui est, je l'admets, très particulière» relève-t-il. Et d'ajouter que les jeunes congolais doivent plus s'adapter pour mieux s'intégrer.
L'Abbé Bohi Epicure, actuellement en séjour en Tunisie, prend part à notre discussion et souligne l'importance des médias au niveau de la sensibilisation des jeunes, tunisiens et congolais, à l'importance de la communication. Il faut, selon lui, fructifier les occasions de rencontre pour évoquer, entre autres, la situation socio-académique des étudiants congolais en Tunisie, notamment leurs conditions d'études, leur encadrement et leur intégration, et ce, sans perdre de vue que «l'objectif est de construire une relation basée sur le respect et la tolérance entre deux grandes cultures».
Profitons de l'occasion pour dire que la RDC s'étend sur 2.345.000 km2 et abrite une population estimée à près de 60 millions d'habitants. Partons également à la découverte de quelques facettes de la culture congolaise.
La RDC vue par sa jeunesse
Avec Jean-Jacques Kayembe, fonctionnaire à l'ambassade de la République Démocratique du Congo, Sylvain Kalamba et Olivier Kazad Katim deux membres de l'association nous donnent un aperçu général de leur pays. D'après nos interlocuteurs, la culture de la RDC reflète la diversité des centaines de groupes ethniques habitant le pays et la richesse multidimensionnelle de leurs coutumes. Depuis la fin du XIXe siècle, les modes de vie traditionnels ont été modifiés suite à la colonisation, les luttes pour l'indépendance et les différents conflits armés qui ont suivi. Pourtant, malgré ces influences, les coutumes et les cultures traditionnelles du Congo sont en grande partie préservées. Elles apparaissent sous un jour d'harmonie, d'unité, et ce, grâce à la fidèle tradition orale, si chère aux Congolais. «Chez nous, tout le monde parle au moins une de quatre langues nationales en plus de l'une des quelque 200 langues «ethniques». Toutes ces langues sont utilisées localement et servent à la communication entre les diverses communautés, nous confie-t-on. Du coup, cette ancienne colonie belge est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. Cette complexité linguistique peut se répartir en trois grands groupes à savoir : les langues dites ethniques, les langues dites nationales «le kikongo, le lingala, le kiswahili et le tshiluba» employées par les couches sociales à titre de langues supra-régionales ou pour la communication inter-ethnique dans les villes, ainsi que la langue officielle «le français».Ceux qui ne parlent qu'une langue ethnique sont ordinairement les citoyens les moins scolarisés et les moins urbanisés, disent nos interlocuteurs.
L'art congolais
Sylvain et Olivier nous expliquent que, comme dans tous les pays de l'Afrique noire, la tradition de sculpture demeure vivace en RDC.
Plusieurs œuvres anciennes symbolisant l'art traditionnel congolais ont été volées durant et après la colonisation et on en retrouve un peu partout dans le monde. Le Musée de Tervuren en Belgique, par exemple, possède plusieurs œuvres dans sa collection. Mais il y aussi des pièces dans des musées anglais, américains et suisses sans parler des œuvres qui appartiennent à des collectionneurs. En raison de ces diverses mosaïques ethniques, la RDC possède un artisanat sensiblement riche et diversifié, que, toutefois, l'on qualifie très souvent de traiter des mêmes thèmes: l'incarnation de l'esprit féminin, de la femme idéale et de la fécondité et la puissance divine du roi étant le pont entre le monde terrestre et le monde des esprits.
250 ethnies…
Avant la colonisation européenne, les populations vivaient dans des domaines, nous expliquent nos vis-à-vis. Chaque domaine comptait une enceinte de bois à l´intérieur de laquelle des huttes et des paillotes pour chaque membre de famille étaient disposées. A l'heure actuelle, environ 30 % des habitants vivent dans les grandes agglomérations surpeuplées dont Kinshasa (7,5 millions d'habitants), Mbuji-Mayi (3 millions), Lubumbashi (1,5 million) et Kananga (1,2 million), ou encore les villes maritimes de Boma et Matadi, plus ouvertes aux influences étrangères.Le Congo-Kinshasa regroupe 250 ethnies dont l'on pourrait notamment énumérer les Luba, les Mongo, les Kongo, les Lunda, les Tchokwé, les Tetela, les Bangala, les Shi, les Nande, les Hunde, les Nyanga, les Tembo et les Bembe.
Les valeurs de tolérance et de laïcité sont prônées en RCD même si la majeure partie de la population congolaise demeure d'obédience chrétienne. Il existe cependant des communautés musulmane, grecque, orthodoxe et juive mais en faible proportion.


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