Pour contenir la vague Ahlaouie, le Club Africain doit garder la détermination et l'esprit forgé récemment. Dans le microcosme Clubiste, la question qui revient sur toutes les lèvres est en rapport avec le Onze-type du CA. Daniel Sanchez a-t-il trouvé la bonne formule ? Un milieu à quatre qui contient et endigue les amorces adverses. Un bloc harmonieux, dense et complémentaire. Une attaque à deux têtes avec des avants mobiles à souhait. Des latéraux qui apportent le surnombre tout en revenant au charbon en situation de repli. Bref, avec une défense de plus en plus mûre, un milieu qui carbure et deux sentinelles qui rassurent, le CA a gagné en autorité, sérénité et lucidité. A cet effet, et outre le collectif proposé ces derniers jours, un élément se distingue et sort du lot. Quand le métronome Stephane Houcine Nater prend l'initiative, muscle son jeu et varie sa palette, l'adversaire est déstabilisé et déséquilibré avec résultat à la clé. Tout passe désormais par Nater. Au four et moulin, il devient de fil en aiguille le patron du jeu Clubiste. Evoluant au coeur du jeu, là où les duels et les ballons touchés sont les plus nombreux, il est capable de multiplier les efforts et d'être toujours près du ballon. Récemment, il a imposé son impact physique, tout en maîtrisant son engagement pour ne pas faire de fautes. Maîtrise technique, conduite de balle et vision de jeu font partie de son registre. Nater veille à la cohérence tactique de l'équipe. Des qualités de leadership qui en font le meneur du Onze Clubiste. Aux cotés de ce dernier, Seidu Salifu a lui aussi son importance dans le schéma de jeu. Certes, il a un travail «ingrat» de ratissage et de quadrillage. Mais force est de constater qu'il fait la paire avec Nater. Véloce dans les duels en dépit de son petit gabarit, de plus en plus propre dans la transmission, assez bon dans la récupération, il possède des qualités indéniables. Un bon milieu défensif doit d'abord voir et agir plus vite que les autres. S'il est d'abord jugé sur ses qualités défensives, briller sur le plan offensif en fait un maillon fort de l'équipe comme l'a été récemment Houcine Nater et à un degré moindre Seidu Salifu. Ce faisant, et outre ce duo là, d'autres éléments pourraient s'avérer décisifs aujourd'hui face au géant égyptien, Al Ahly du Caire. A ce propos, volet Onze rentrant, le staff technique ne touchera pas à son noyau dur. En attaque Dhaouadi et Meniaoui seront en ballottage. Car de point de vue préventif, Sanchez pense à faire souffler Meniaoui (et ne pas prendre ainsi le risque de le perdre sur blessure) et relancer un Dhaouadi frais...et revanchard à souhait. Le staff technique n'a pas encore tranché, quoique l'usage veuille que l'on ne change pas une équipe qui gagne. Expérience mais manque d'endurance L'adversaire du CA n'est plus à présenter et évoluera en conquérant sur ses terres. Cependant, en dépit de ces bons derniers résultats en ligue égyptienne (trois succès de rang, huit buts marqués et aucun encaissés), l'équipe serait décimée par les absences et les blessures. Cinq joueurs manqueraient à l'appel. Il s'agit de Mohamed Hani, Walid Solimane et Moomen Zakaria blessés, ainsi que Bassem Ali suspendu. Mohamed Naji (dit Gueddou) n'est quant à lui pas inscrit sur la liste africaine et manquera donc ce choc. L'équipe n'est toutefois pas à prendre à la légère en raison de son imposant potentiel. Le gardien Ikramy, keeper expérimenté est le point fort de l'équipe. Quant à la défense, elle est réputée pour sa vélocité et sa rigueur avec un duo axial formé de Mohamed Nagieb et Saâd Samir, ainsi que deux latéraux Fadil et Rahil, assez portés vers l'avant. Avec une moyenne d'âge proche de trente ans, l'équipe peut faire valoir son expérience quoique le manque d'endurance puisse lui jouer un mauvais tour. A coeur vaillant pour notre représentant.