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Quatorze ans après sa disparition, Habib Bourguiba est-il devenu une « Icône »
Publié dans Leaders le 05 - 04 - 2014

Quatorze ans après sa disparition le 6 avril 2000, Habib Bourguiba, Père de l'Indépendance et Bâtisseur de la Tunisie moderne est-il en train de devenir une « Icône », un personnage sacré, intouchable et dont personne ne peut contester la place immense dans l'histoire contemporaine de notre pays. Il faut le croire et toute personne qui ose s'attaquer à lui, à son héritage et même aux acquis qui portent son empreinte est sévèrement rabrouée. Quand bien même les critiques à son sujet seraient justifiées, elles ne sont pas les bienvenues.
Plus de trois ans après la fuite de son tombeur, le président déchu Ben Ali, c'est une véritable revanche pour le premier président de la République tunisienne. Tous ceux qui se réclament de lui, de son héritage et des idées qu'il a défendues trouvent grâce aux yeux des Tunisiens quels que soient leurs penchants politiques.
Il ne fait pas de doute que le succès du Parti Nidaa Tounés fondé par Béji Caid Essebsi tient beaucoup au fait que ce dernier s'est inscrit dès le départ dans la lignée de Bourguiba. Dans le bureau directorial aux Berges du Lac trône, en effet, un buste du « Père de la Nation » de même que sont accrochés aux murs ses portraits au temps de sa gloire. On dit même que Si El-Béji a pris des postures à la Bourguiba, s'est évertué à parler comme lui et porté des lunettes analogues aux siennes dans le but de perpétuer y compris son image, plus vraie que nature.
Le florilège de partis politiques se revendiquant du bourguibisme, fondés par des anciens du parti destourien est une preuve sérieuse que son héritage a de beaux jours devant lui. Alors qu'au lendemain du 14 janvier 2011, il était malvenu de se présenter comme destourien, il est devenu depuis peu une insigne fierté de se réclamer du Parti fondé en 1934 par le « Combattant Suprême », même si le 80ème anniversaire du Néo Destour a été célébré le 2 mars 2014 dans la division entre les trop nombreuses formations politiques dites destouriennes.
Les gauchistes qui ont souffert le martyre lorsque Bourguiba était à la tête du pays ne lui en tiennent plus rigueur. Ils admettent que sans lui, sans la démocratisation de l'enseignement sous son règne, peu d'entre eux auraient eu le statut qui est le leur. Ils lui sont reconnaissants d'avoir fait d'eux, de condition modeste pour la plupart, des professeurs d'université, des médecins ou autres faisant partie de l'élite considérée de leur pays.
Les islamistes, les adversaires les plus résolus de Bourguiba ne sont pas en reste. Eux qui l'ont combattu farouchement de son vivant reconnaissent maintenant la portée des réformes qu'il a introduites et des avancées qu'il a réalisées en matière d'éducation, de santé, de planification familiale et de promotion du statut de la femme. C'est à peine croyable lorsqu'on se rappelle que nombreux sont parmi eux ceux qui n'avaient pas appelé la miséricorde divine pour le repos de son âme lors de son décès alors qu'il est de règle pour les musulmans de se rappeler les bienfaits des disparus.
Bourguiba fait désormais partie du patrimoine de la Tunisie. L'icône qu'il est devenu ne peut souffrir d'être rabaissé. On se rappelle que lorsque Hamed Karoui a dit au cours d'une émission de télévision que la famille Bourguiba avait refusé de prendre en charge leur illustre aïeul, ce ne sont pas seulement les petits-enfants du Père de l'indépendance qui se sont offusqués de ces déclarations, vraies ou fausses peu importe, mais aussi les Tunisiens unanimes qui ont jugé que c'était un crime de lèse-majesté.
R.B.R.
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Tags : Habib Bourguiba Béji Caid Essebsi Nidaa Tounés Ben Ali


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