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Gouvernement: agir ou partir
Publié dans Leaders le 18 - 06 - 2015

Notre pays, qui a réussi sa révolution, s'est trouvé dans une situation particulièrement difficile et ceci suite aux nombreuses erreurs commises par les gouvernements post-révolution et notamment ceux de la Troïka. Même les questions qui ont été à l'origine du soulèvement populaire, sont loin de trouver des réponses convaincantes.
Les dernières élections ont été considérées par les Tunisiens comme un rendez-vous historique pour repenser les systèmes économique, social et politique et pour mettre le pays sur les rails de la démocratie mais on se rend compte que notre classe politique, est incapable d'être adulte et responsable.
Les Tunisiens sont aujourd'hui perdus face à ces débats politiques creux et stériles. Désillusionnés, ils ont fini par perdre leurs repères. Ils attendent que les promesses faites soient tenues et que leur vie quotidienne s'améliore mais notre pays sombre dans le doute.
Face à ces grandes attentes, le gouvernement aujourd'hui pilote a vue, ne communique pas, laisse des zones d'ombre partout où il passe à des citoyens déjà inquiets. Aujourd'hui, on a l'impression que personne ne bouge, et ceux qui pensent agir finissent par se perdre en gesticulations. La stratégie et l'effort du gouvernement sont loin d'être à la hauteur des enjeux.
A présent, et souffrant d'une perte de sa crédibilité, le gouvernement semble déconnecté, des réalités des citoyens et manque de courage et d'audace pour faire face à la situation.
Un électrochoc est aujourd'hui nécessaire pour relancer la machine il faut annoncer une série de mesures chocs destinées à redonner un coup de fouet aux secteurs sinistrés.
Le gouvernement est aujourd'hui dans l'obligation d'agir en toute urgence et dans tous les sens et de réfléchir, décider et mettre en action de nouvelles orientations parce que en politique il n'y a que le résultat qui compte et le résultat est aujourd'hui tout à fait médiocre.
Ce gouvernement doit agir plus vite et mieux, il est très lent les tunisiens pensent qu'il n'est pas à même de faire face à la situation.
Il faut qu'il comprenne que gouverner, ce n'est pas une technique de gestion nous avons besoin aujourd'hui de responsables qui savent inventer, innover, décider et informer et non gérer des affaires et équilibrer des comptes.Tout est trop lent, cela devrait aller beaucoup plus vite il faut bouger ou dégager il est également urgent qu'un horizon soit enfin déterminé par le gouvernement, afin d'éclaircir sa politique et ses objectifs.
Tout retard dans la thérapie engendrera des traitements encore plus lourds. S'il continuait à hésiter sans rattraper le retard critique, le gouvernement serait acculé à plier bagages parce que le citoyen n'attend certainement pas encore longtempsavant de se lever, une fois encore car à ce rythme la Tunisie avance vers une catastrophe annoncée.
Le chef du gouvernement ne peut se contenter de suivre la volonté indécise et fractionnée des partis politiques, il doit « celui-ci ou un autre » remanier son gouvernement pour le rendre plus homogène, avec pour priorité une gestion de l'économie qui soit cohérente et rationnelle.
Aujourd'hui chaque ministre qui voit que ses services ne donnent aucun résultat bénéfique pour le pays et le peuple devrait démissionner et une personne qui se porte candidat à un poste ministériel devrait évaluer ses compétences par rapport cette situation particulière.
La Tunisie aujourd'hui n'a plus le droit à l'erreur et chaque minute compte.
Il faut avoir le courage de dire la vérité toute la vérité,
Comment il est impossible dans le contexte actuel d'offrir des postes d'emploi aux chômeurs d'augmenter les salaires des fonctionnaires et de même programmer une baisse du déficit budgétaire il faut aussi savoir trouver les solutions et bien les communiquer et demander une trêve sociale afin de créer les conditions optimales d'une relance effective du pays il faut savoir aussi que la réussite de cette trêve nécessite un consensus entre les différents partis et surtout entre les partenaires sociaux à savoir l'UGTT et l'UTICA.
L'efficacité d'un gouvernement dépend de son pouvoir de motivation.
Il est urgent que le pessimisme ambiant se voit compensé par un optimisme justifié afin d'éviter tout échec.
Le gouvernement doit et sans délai faire un effort en matière de création d'un environnement propice aux investissements permettant de renforcer l'implication des opérateurs privés dans le développement.
Il faut promouvoir l'investissement privé parce qu'il est inacceptable que celui-ci reste instable pénalisant ainsi la croissance et l'emploi.
L'investissement, qu'il soit économique, matériel ou immatériel, financier ou non financier, est un moyen essentiel par lequel une société construit son avenir.
Si au niveau du rétablissement de la sécurité, des actions importantes ont été accomplies pour tout le reste c'est à dire l'économie le social les finances, l'éducation la santé la jeunesse et l'emploi rien n'a été fait dans ces quatre mois.
Enfin il est important de rétablir l'image de la Tunisie au niveau international et surtout, renouer nos bonnes relations avec les bailleurs de fonds, ce que semblent ignorer beaucoup de nos hommes politiques, c'est que les besoins financiers actuels de la Tunisie sont très importants, rendant notre recours aux organismes tels que la BAD, BM, BEI, FMI, des pistes nécessaires et déterminantes.
Les difficultés auxquelles a fait face la Tunisie durant les quatre dernières années a souvent donné l'impression que les choses dérapent et deviennent de plus en plus hors de contrôle. Un sentiment qui a poussé ces organismes à revoir leurs plans de financement. Le gouvernement doit chercher à se donner l'image d'un pays en marche et capable de remonter la pente.
Moncef Kamoun


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