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Le Sud tunisien déploie son charme média: Tozeur sur le Figaro Magazine et Zarzis en prime-time de TF1
Publié dans Leaders le 26 - 03 - 2010

Le Sud, balnéaire et saharien est une pièce maîtresse du Tourisme tunisien. Comme le confirment les récents salons spécialisés de Milan, Moscou, Berlin et Paris, mais aussi l'intérêt qu'il occupe dans les médias. Zarzis et plus particulière le Sangho, seront en prime time ce dimanche 28 mars sur TF1, dans le cadre de l'émission « 7 à 8 », à partir de 18h45. Ne demandez pas à Hosni Jemmali, le propriétaire du Sangho comment il y est parvenu, lui qui depuis des lustres a ses introductions dans le Tout-Paris.
Toujours au cours du même week-end, c'est le Figaro-Magazine, luxueux, bien positionné sur la Catégorie A du lectorat français qui publie un superbe reportage sur Tozeur et sa région. Réalisé par Guillaume de Dieuleveult (texte) et Jean-Pierre Degas/Hemis. fr (photos), il promène le lecteur au milieu de la végétation luxuriante des oasis et l'immensité du désert. Extraits.
Destination proche et familière, la Tunisie a bien plus que ses plages à offrir. Au sud, parmi les dunes et les oueds s'est épanouie une culture simple et raffinée que les Tunisiens sont heureux de faire partager.
Dans ces oasis perdues entre lacs salés et montagnes arides, la vie suscite l'émerveillement Mohamed Daalouch est responsable d'une palmeraie de deux hectares à Tozeur, dans le Sud tunisien. C'est un homme réservé. Petit, sec, les cheveux gris, il garde ses yeux bleus rivés au sol lorsqu'il salue un visiteur. Mais quand il commence à parler de la nature, il s'anime vraiment. «Quand arrivera le printemps, assure-t-il, notre jardin deviendra très joli. Il revêtira une broderie de verdure claire et belle». Fraîche et naïve, cette touche poétique n'a rien d'étonnant à Tozeur. Car dans cette région d'oasis perdues entre étendues désertiques, lacs salés et montagnes arides, la vie suscite toujours l'émerveillement. Avant l'arrivée de l'électricité, des moteurs et des forages, le temps à Tozeur était rythmé par l'irrigation de la palmeraie. La répartition de l'eau, codifiée par le savant Ibn Chabbat au XIIIe siècle, a été maintenue par voie orale jusqu'au XXe siècle. Aujourd'hui, la palmeraie de Mohamed Daalouch est alimentée par une pompe, une fois par semaine. Mais quand l'eau commence à couler, il l'oriente toujours d'un canal à l'autre au moyen de petits barrages de glaise. «On fait tout manuellement ici, explique le paysan, bêche à la main. C'est une agriculture très ancienne : impossible de faire entrer un tracteur dans les cultures».
Le quotidien des habitants de Tozeur dépend à tel point de la palmeraie que chaque exploitation a droit à un nom, comme les rues de la vieille ville. Celle de Mohamed Daalouch s'appelle Sganouna, et il est bien incapable d'expliquer d'où vient ce nom, tant l'exploitation de la palmeraie remonte au fond des âges. En continuant sa promenade dans les allées de l'oasis, on peut rencontrer Mohamed Ranes. Vif, rieur, il travaille depuis dix ans dans la palmeraie Sbeghah. « Quand un homme aimait une femme, il donnait son nom à son terrain », affirme-t-il en se faufilant entre ses parcelles plantées de palmiers dattiers, d'abricotiers et de jasmin, dont il cueille des brins au passage. La proximité de la palmeraie a profondément influencé l'architecture traditionnelle de la région. A Tozeur, le vieux quartier d'el-Zebda est un endroit très paisible.
On y entend surtout des cris d'enfants et d'oiseaux. Le silence est parfois déchiré par la pétarade d'une mobylette qui passe lentement d'une ruelle à l'autre. El-Zebda est composé de petites maisons aux murs de briques ocre savamment agencées. Principal inconvénient de ces vieilles demeures : elles sont fragiles. Celle de Mohamed Tirlil est très ancienne. «Au moins deux siècles», assure le vieil homme. Mais elle n'a pas été entretenue: il n'en reste que les murs et quelques poutres en palmier. Mohamed Tirlil y élève désormais dix chèvres, cinq vaches et quelques poules. Heureusement, il reste encore bien des maisons en bon état dans la région. On en trouve dans la très belle médina de Nefta, à une dizaine de kilomètres de Tozeur. Certaines ouvrent leurs portes aux curieux, comme le Dar Houidi : une cour paisible sur laquelle donnent les différentes pièces de la maison. La pluie est rare dans la région, mais elle peut faire des ravages. Tamerza et Midès sont deux oasis situées dans la montagne, à moins de 50 kilomètres au nord-ouest de Tozeur.
En 1969, un terrible orage les a détruites et les habitants sont allés vivre un peu plus loin. Aujourd'hui, l'ancien village de Tamerza ressemble à un gros gâteau fondu au soleil. Mais il n'inspire pas la mélancolie. Peut-être à cause des trois mausolées blancs qui veillent toujours sur ses ruines ou des nuages d'oiseaux qui passent en pépiant au-dessus de la palmeraie toute proche. Un réseau de tunnels reliait les maisons Mostafa Ben Salek a été maire du village de Midès de 1975 à 1992. Chèche blanc et burnous gris, il est assis sur un banc lessivé par le soleil, au pied d'un vieux mur de pierre. Il regarde l'ancienne Midès, fièrement dressée sur un piton rocheux et protégée par un ensemble de canyons. Certains ont été à moitié comblés et accueillent des cultures en terrasses. «La vie a beaucoup changé depuis les inondations, regrette l'ancien maire. Les jeunes ne veulent plus travailler dans la palmeraie. On doit acheter des légumes dans d'autres villes, c'est bien dommage». Pourtant, les habitants sont encore fiers de leur oasis.
«Midès, c'est l'oasis la plus riche de la Tunisie, à cause des oranges !» affirme Ezdim Mohamed, un guide qui conduit les visiteurs entre les canyons et la palmeraie. Résidant à Midès, il descend d'une famille de nomades. La plupart de ceux de la région sont sédentarisés, mais quelques familles vivent encore au gré de leurs troupeaux et des pâturages. Le campement de Salah Ben Belkassem se compose de trois tentes en laine de chameau brune, protégées du vent par des palmes plantées dans le sable. Il est installé à proximité de Chamsa, une palmeraie plantée récemment dans le désert. « Cela fait deux ans que nous vivons ici, explique le chef de famille, assis en tailleur sous sa tente. Je pense que nous allons rester encore un peu... » Ses 300 moutons paissent à proximité, dans la steppe où poussent des petits buissons épineux. Les Berbères qui ont occupé la butte de Tamezret, à une centaine de kilomètres à l'est de Tozeur, étaient tout sauf des nomades. Cette colline de calcaire est un véritable gruyère couvert de petites maisons blanches, semi-troglodytiques. Pour se défendre des razzias, les anciens habitants de la ville y ont construit un réseau de tunnels qui reliaient les maisons les unes aux autres. La plupart sont comblés, beaucoup de maisons tombent en ruine. Mais le village conserve un charme farouche.
Les parents de Mongi Bouras y ont vécu une partie de leur vie, puis ils sont partis à Tunis. Quand il a eu 35 ans, Mongi Bouras a décidé de revenir à ses racines. Il habite désormais une ancienne maison du village, dont une partie est un petit musée berbère. Il y fait découvrir les traditions de son peuple. Dans la médina de Tozeur, Monder Abbess lutte à sa façon pour maintenir un art de vivre menacé. Ce musicien vit dans la maison de son grand-père et prend plaisir à faire partager sa culture aux touristes curieux de découvrir la vieille ville. «Ici, je suis le roi ! Nous avons une belle cour toujours sous un ciel bleu ou étoilé. Je joue de la musique pour mes invités, je suis un fou !» Il s'empare alors d'un oud et fredonne en souriant un air oublié. Tamerza ressemble à un gâteau fondu au soleil.


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