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Pr Amor Chadli : Avec Mandela, Bourguiba partageait un projet commun pour l'Afrique
Publié dans Leaders le 19 - 03 - 2018

Dans un message adressé au président de l'Institut Mandela, à Paul Kananura, à l'occasion de la cérémonie de remise, lundi 19 mars 2018 à Paris, du Prix Nelson Mandela au Président Habib Bourguiba, le Pr Amor Chadli est revenu sur le parcours exceptionnel de Bourguiba et Mandela. Extraits.
Au nom du Bureau directeur de notre association, l'Institut des Etudes Bourguibiennes, et en mon nom personnel, je voudrais, Monsieur le Président, vous exprimer ainsi qu'au Comité du Prix Nelson Mandela et au Jury de ce Prix, mes vifs remerciements pour l'attribution du Prix Nelson Mandela au Président Bourguiba.
J'adresse également mon salut à vous tous qui avez rehaussé cette cérémonie de votre présence.
Le lutteur contre l'apartheid partage avec l'architecte de la Tunisie moderne plus d'un point commun. Les deux ont connu les affres de la prison et du bannissement. Les deux étaient décidés à constituer un front uni et solidaire contre l'occupant. Je me limiterais, en raison du temps qui m'est imparti, à rappeler ces deux citations : « L'action collective, disait Mandela, peut renverser des gouvernements ». De son côté, Bourguiba exprimait, en février 1935, les principes qui ont guidé son action de sa prison de Tataouine : « La plus grande force qui impose le respect du droit est la force de cohésion du peuple et la solidarité de ses membres. C'est une force morale devant laquelle s'incline tôt ou tard la force matérielle à condition de faire preuve de patience, de ténacité et d'esprit de sacrifice ».
En avril 2015, la presse internationale faisait état de la création, par les Nations Unies, d'un Prix Nelson Mandela par la résolution du 6 juin 2014, approuvée par l'Assemblée générale au regard d'actions louables en faveur de l'Afrique et de la Paix.
Deux années plus tard, en octobre 2017, j'apprenais que la date de clôture du Prix avait été fixée à la fin du mois d'octobre.
Estimant que Bourguiba a toujours partagé, avec Nelson Mandela, les principes et les valeurs universelles de paix et de justice et mené une politique réaliste et réfléchie qui leur ont assuré la confiance et l'adhésion de leurs compatriotes, je prenais l'initiative de présenter la candidature de Bourguiba à ce prix.
Je faisais également remarquer que si l'attribution du Prix Nelson Mandela à Habib Bourguiba n'était pas possible en raison de son décès, le Jury pourrait envisager d'attribuer une distinction honorifique posthume en diffusant un message de reconnaissance à l'homme qui, depuis les années trente avait initié le mouvement de libération en Afrique et qui est parvenu à soustraire son pays du joug colonial avec un nombre réduit en vies humaines.
Le 23 décembre 2017, vous avez, Monsieur le Président, annoncé l'attribution du Prix au Président Bourguiba à titre posthume.
Le combattant Nelson Mandela avait rejoint le Congrès National Africain (ANC) en 1944. Condamné à la réclusion à perpétuité, il fut banni à partir de 1952. Après le massacre de Sharpeville où 69 manifestants furent tués, Nelson Mandela passa à la clandestinité pour créer le bras armé de l'ANC. Il mena une guérilla mêlant actes de sabotage et manifestations de rues.
Mandaté par Olivier Tambo, président de l'ANC pour rechercher des soutiens à l'étranger, il se rendit en Tunisie, en 1960, et s'adressa à Béhi Ladgham, secrétaire d'Etat à la Présidence et à la Défense Nationale. Le Président Bourguiba le reçut, lui prodigua ses conseils et répondit à sa demande. N'ayant le droit de ne détenir ni dinars tunisiens ni devises, le gouvernement se chargea de lui remettre l'aide demandée en livres sterling à Johannesburg, ce qui a pu être réalisé par l'entremise d'un membre de la délégation tunisienne pour la Paix, qui avait rejoint le Congo à la demande des Nations Unies.
Bien plus tard, le 31 octobre 1990, je rencontrai Béhi Ladgham qui me relata l'entrevue Bourguiba-Mandela.
Lors du Sommet des Chefs d'Etats, à Tunis, Nelson Mandela évoqua avec Béhi Ladgham sa rencontre avec le Combattant suprême de la Tunisie.
Il demanda, à l'occasion, de rencontrer Bourguiba, alors résidence surveillée, visite qui lui fut refusée pour des raisons de sécurité. En fait, en avril 1990, Bourguiba avait participé au vote pour son parti, le PSD. Son apparition publique avait suscité l'enthousiasme et l'ovation des habitants de Monastir, qui entonnèrent l'hymne national.
Le peuple tunisien n'avait oublié, ni le code du statut personnel instauré en 1956 au lendemain de l'indépendance, qui redonnait ses droits à la femme, ni les efforts consentis pour assurer un enseignement gratuit à tous les Tunisiens, quelle que soient leur race, de leur sexe ou leur croyance. Ce sont ces acquis qui ont favorisé l'émergence de la génération du digital, celle qui a fait tomber le mur de la peur et joué un rôle décisif dans la fuite du tyran, le 14 janvier 2011 à Tunis.
Pour conclure, j'émets le vœu de voir les actions prônées par ces deux grands leaders, se perpétuer dans le présent et l'avenir et s'étendre à d'autres pays d'Afrique et d'Asie."


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